Présidentielle française : Marine Le Pen promet de dédier 0,7% du PIB à « la coopération avec l’Afrique »

Par Jeune Afrique avec AFP - Présidentielle française. Marine Le Pen promet de dédier 0,7% du PIB à « la coopération avec l’Afrique ».

Marine Le pen lors la rencontre avec le "Collectif des Africains" à Paris le 2 mai 2017. © Thibault Camus/AP/SIPA.

Lors d'une rencontre avec le "Collectif des Africains" ce mardi à Paris, Marine Le Pen, candidate du front national à l'élection présidentielle, a promis qu'elle consacrerait 0,7% du PIB français à la "coopération avec l'Afrique" si elle était élue.

« Les États africains sont abandonnés, l’aide au développement a drastiquement diminué. Je m’engage à consacrer, avant 2022, 0,7% de la richesse française à la coopération avec l’Afrique. » Selon l’AFP, c’est la promesse qu’aurait faite Marine Le Pen ce mardi 2 mai à Paris devant les membres du Collectif des Africains.

« 0,7%, c’est à peu près 15 milliards d’euros, bien plus importants que les 400 millions d’euros actuellement attribués en réalité au développement avec l’Afrique », a explicité la candidate du Front nationale à l’élection présidentielle. « Nous veillerons à la bonne utilisation », a-t-elle par ailleurs assuré à la cinquantaine de personnes venues l’écouter.

Un « collectif ad hoc »

Mais quel est donc ce collectif devant lequel Marine Le Pen s’est exprimé ? L’organisateur de l’événement organisé mardi soir se nomme Andréa Ngombet. Cet ancien encarté de l’UMP, parti dont il aurait été exclu en 2013, aurait été engagé dans le collectif « Sassoufit »(slogan des opposants au « coup d’État constitutionnel » mené en 2015 selon eux par le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso). Il est aussi connu, selon l’AFP, pour des tweets homophobes postés en 2013, pendant le débat en France concernant le mariage homosexuel.

Contacté par Jeune Afrique et interrogé sur la genèse du Collectif des Africains, Andréa Ngombet parle d’un « collectif ad hoc, crée sur le simple constat que l’Afrique a été un sujet oublié, ou du moins marginalisé, aussi bien pendant la campagne que les débats présidentiels ».

« Nous tenions donc à ce que les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection s’expriment plus longuement sur leurs visions et politiques africaines », dit-il encore. « Malheureusement seule Marine Le Pen a accepté de venir, Emmanuel Macron ayant renoncé à jouer le jeu. » L’entourage du candidat d’En Marche ! a de son côté assuré à Franceinfo qu’il n’avait pas été convié.

Marine Le Pen rejette les accusations de racisme

Au cours de sa rencontre avec le Collectif, Marine Le Pen aurait rejeté toute « accusation mensongère » de racisme et de xénophobie, mais aussi d’hostilité envers les Africains.

« Ne croyez pas les oiseaux de mauvais augure qui ne font, par leurs mensonges, que préserver leur rente en manipulant les Africains de France et les Français d’origine africaine », aurait-elle exhorté. « Ils feraient mieux de regarder le bilan désastreux de leur politique », aurait-elle accusé, s’en prenant à « la Françafrique ».

Enfin, alors qu’elle était interrogée sur des pays où des élections ont été contestées, tel le Gabon, la candidate du Front National (FN) aurait évoqué la « souveraineté » des pays africains, rejetant toute « ingérence » ou « clientélisme », et se disant prête, si elle est élue, à « aider, pousser, insuffler, influencer pour que des élections libres puissent avoir lieu ».
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