Présidentielle 2020/Tsunami à Abidjan: Alassane Ouattara exige la dissolution du PDCI. Bédié choqué !

C’est de toute évidence le calme avant la tempête sur les bords de la lagune, car selon plusieurs analystes, un tsunami d’amplitude jamais égalé se prépare sur les bords de la lagune ébrié.
Et le bimensuel La Lettre du Continent dans sa parution du lundi 24 janvier vient confirmer cette analyse.
Notre confrère révèle en effet que rien ne va plus entre Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, et son allié le Président Alassane Ouattara, président d’honneur du RDR.
Et malgré les apparences, Bédié ne décolère pas en privé devant ses proches.
La raison de sa colère : la mise à mort du parti d’Houphouët Boigny ; comme voulu avec insistance par Alassane Ouattara au profit du RDR, dans le cadre du parti unifié, avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2020.
De toute évidence, le chef de l’Etat ivoirien veut rempiler pour un troisième mandat et pour y arriver, il lui faut impérativement dissoudre le PDCI-RDA.

Adieu donc le vieux rêve naïf d’Henri Konan Bedié d’une alternance en 2020 au profit du Pdci dans le cadre du PDCI-RDA unifié, selon les termes de l’appel de Daoukro en 2014, qui valurent à Alassane Ouattara un second mandat haut les mains en 2015 sans candidat du Pdci.
Aujourd’hui, il s’agit ni plus ni moins que de la dissolution du PDCI comme le révèle La Lettre du continent de ce lundi 24 janvier, lequel mentionne la colère verte d’Henri Konan Bédié et son agacement devant la volonté d’Alassane Ouattara à dissoudre le parti d’Houphouët Boigny au profit du sien, le RDR.
Avec en ligne de mire, la présidentielle de 2020 dont il ne fait plus mystère qu’il compte s’y présenter, parjurant ses propres propos, souvent publics, dont certains devant des chefs d’Etats tels que la libérienne Ellen Jonhson Shirleaf, qui a elle tenue parole en laissant majestueusement la place à George Weah.

Toujours selon La Lettre du Continent, c’est le clash au sein du comité de haut niveau mis en place par les deux alliés au pouvoir, pour aboutir au parti unifié que le RDR veut voir réalisé au pas de course, avant les prochaines élections municipales et sénatoriales d’avril prochain.
Sans compter la nécessaire reforme de la commission électorale indépendante que le Pdci espère se réaliser avant les prochaines échéances électorales.

Et pour ne rien arranger, plusieurs litiges opposent des barons des deux partis au pouvoir.
Dernier litige en date, celui qui oppose devant le Cour suprême, Adama Bictogo super argentier du régime, à Martine Coffie Studer dans une sombre affaire d’expropriation de terrain dans la ville d’Abidjan. Vous avez dit le calme avant la tempête. Nous y reviendrons!

Serge Touré