POSSIBLE CONNIVENCE SORO-BASSOLE-DIENDERE: "LA FIDHOP INTERPELLE LES PARLEMENTAIRES IVOIRIENS ET BURKINABES"

Par IvoireBusiness - POSSIBLE CONNIVENCE SORO-BASSOLE-DIENDERE "LA FIDHOP INTERPELLE LES PARLEMENTAIRES IVOIRIENS ET BURKINABES."

Dr BOGA SAKO GERVAIS.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP :
"LA FIDHOP INTERPELLE LES PARLEMENTAIRES IVOIRIENS ET BURKINABES."

1/ DES FAITS GRAVES ALLÉGUÉS DANS UN ENREGISTREMENT :

Depuis le début de cette semaine, circule sur les réseaux sociaux, un enregistrement audio, qui révèle une conversation ayant pu avoir lieu entre l’ex-chef de la rébellion ivoirienne et actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume SORO Kigbafori, et M. Djibril BASSOLE Yipènè, très proche et ex-Ministre à divers postes dans les gouvernements successifs du président-dictateur et déchu, Blaise COMPAORE, exilé en Côte d’Ivoire, depuis le 31 octobre 2014.

Dans cet enregistrement, la conversation se déroulant entre les deux hommes et qui se situerait peu avant, porte sur la tentative de coup d’Etat qu’a effectuée, le 17 septembre 2015, le Général Gilbert DIENDERE, l’ex-patron du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) du Burkina Faso et fidèle compagnon de M. Blaise COMPAORE.

Mais en plus de ce sujet principal, cet entretien fait ressortir plusieurs autres révélations, telles que, selon les dires du nommé Guillaume SORO, des stratégies utilisées par la rébellion ivoirienne, qui ont conduit à la prise du pouvoir par M. Alassane OUATTARA, dont la stabilité du régime a nécessité les assassinats du Ministre Désiré TAGRO, au moment de la capture du Président Laurent GBAGBO, ainsi que celui du Sergent-chef Ibrahim COULIBALY, réputé pour être à l’origine de plusieurs tentatives de coups d’Etat en Côte d’Ivoire depuis 1999.

2/ DE L’ANALYSE DE LA FIDHOP :

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), ayant pris connaissance de cet enregistrement, et sous réserve d’une expertise pour son authentification, fait les observations suivantes.

- Les révélations faites dans cet enregistrement sont d’une extrême gravité, puisqu’elles évoquent des crimes contre l’humanité commis par la rébellion ivoirienne, ainsi que certaines stratégies des rebelles, de septembre 2002 au 11 avril 2011 ;

- Ces révélations sont aussi graves, parce qu’elles évoquent des raisons, ainsi que des noms de commanditaires et acteurs de la tentative avortée du coup d’État perpétrée par le Gal DIENDERE, aujourd’hui aux arrêts, de même que le Ministre BASSOLE. A bien suivre l’entretien, tout le régime de M. Alassane OUATTARA serait impliqué dans ces graves événements !

- Cet enregistrement dévoile enfin, comment ces rebelles méprisent les organisations sous-régionales ou internationales, qui courent au chevet des pays victimes des putschs ; lesquelles organisations finissent par se rendre complices de ces putschistes.

3/ L’APPEL PRESSANT DE LA FIDHOP :

- Aux Parlementaires Ivoiriens :

Nonobstant le contexte fortement conflictuel qui a caractérisé votre élection, il n’en demeure pas moins que vous êtes des élus des Ivoiriens.
Aussi, par respect pour celles et ceux qui ont voté pour vous et qui ont fait de vous des Députés de la Nation, et consciente de que le gravement mis en cause ne démissionnera jamais de son juteux poste, pour son honneur,
LA FIDHOP vous invite-t-elle, à mesurer la gravité des faits allégués dans cet enregistrement et à ouvrir, en conséquence, une enquête parlementaire et/ou à exiger l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Ainsi, s’il s’agissait d’un montage, les auteurs de cette cabale contre la Côte d’Ivoire devront être retrouvés et traduits devant les tribunaux.
Mais, s’il s’agissait d’un enregistrement authentique, vous devriez alors en tirer toutes les conséquences qui s’imposent : un rebelle non repenti et récidiviste ne méritant pas de présider l’auguste Assemblée nationale de notre pays ; sa vraie place est en prison !

- Aux Parlementaires Burkinabés :

Considérant que vous bénéficiez de la légitimité démocratique à vous conférée par l’un des rares peuples africains s’étant affranchi suite à une révolution populaire ;

LA FIDHOP considère que vous avez la responsabilité historique d’édifier l’Afrique et le monde, en révélant les identités des cerveaux et des complices, nationaux et étrangers, de la tentative avortée du coup d’Etat perpétrée le 17 septembre dernier dans votre pays, le Burkina Faso et qui a ébranlé le monde entier.

D’où l’impérieuse nécessité de vérifier urgemment l’authenticité de cet enregistrement impliquant l’Ivoirien Guillaume SORO, qui serait de connivence avec le Ministre BASSOLE ; ainsi que l’État ivoirien.

Aussi devriez-vous veiller à ce que l’enquête ouverte par la Justice burkinabè contre les présumer auteur du putsch avorté s’accélère et, au besoin, porter cette affaire devant la Cour de Justice de la CEDEAO.

Il en va de la survie de LA DÉMOCRATIE et de LA PAIX dans toute la sous-région ouest-africaine et sur le continent !

Fait à Genève, le 13 novembre 2015
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.