Paris : Grande levée de Fonds organisée par les « Femmes Patriotes », le 26 novembre 2011, en faveur des réfugiés ivoiriens

Le 17 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - Elle, c’est Prisca Digbeu, chargée de Communication au sein de l’organisation militante « Les Femmes Patriotes » dirigée

Prisca Digbeu, chargée de Communication des "Femmes Patriotes".

Le 17 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - Elle, c’est Prisca Digbeu, chargée de Communication au sein de l’organisation militante « Les Femmes Patriotes » dirigée

de mains de fer par Léontine Toppo. Souriante à souhait, elle n’est pas le prototype de la militante habituelle, anxieuse, débitant des mots d’ordre à souhait et cassant du politique à chaque carrefour.
Elle est plus dans le registre posée, joviale, un peu comme madame tout le monde.
On peinerait à croire qu’elle sort il n’y a pas si longtemps d’une marche qui l’a conduite, elle et les Femmes Patriotes, des Invalides à la place André Malraux dans le 1er arrondissement de Paris. Il s’agissait de marcher pour exiger de Nicolas Sarkozy, véritable leader de la Côte d’Ivoire, la libération du Président Laurent Gbagbo, kidnappé le 11 avril dernier et déporté à Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, devenu un véritable goulag pour les hommes politiques qui ont le malheur de s’opposer à Alassane Ouattara, proche parmi les proches de Sarkozy. Elles manifestaient aussi pour le retour de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire, pour la libération des prisonniers politiques, pour le retour des exilés politiques, et pour l’arrestation des assassins du ministre Désiré Tagro, abattu froidement par les FRCI dans l’antre du Golf hôtel le 11 avril dernier, alors même qu’Alassane Ouattara était présent dans une suite de l’hôtel.
Une marche qu’elle décrit d’houleuse car la préfecture de police de Paris voulait tordre le bras à son mouvement en lui imposant un itinéraire inhabituel sans son consentement. Ce à quoi elle a répondu Non, obligeant cette dernière à accepter le trajet initial signé par ses soins.
Il y a eu aussi la marche de Montparnasse à l’assemblée nationale où un film sur les exactions et les violations des droits de l’homme par le régime Ouattara a été projeté au nez et à la barbe des députés français. Des arrestations ont eu lieu ce jour là.
Cette fois, les Femmes Patriotes remettent le couvert car le combat mené par ces femmes d’honneur commence à porter ses fruits. Une vingtaine de ministres pro-Gbagbo vient d’être libéré et cela va continuer. Le monde entier sait aujourd’hui que le régime de Ouattara n’est pas une démocratie, raison pour laquelle la Banque mondiale et le FMI ont refusé de lui ouvrir la manne financière qu’il attend désespérément.
Le revers de la médaille, c’est que les Femmes patriotes sont fichées chez les renseignements généraux, comme d’ailleurs tous les autres mouvements ivoiriens ou panafricains qui luttent pour un retour de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire. Mais elles n’en ont cure.
C’est la raison pour laquelle elles organisent le samedi 26 NOVEMBRE prochain, une levée de fonds en faveur des réfugiés ivoiriens du Ghana, du Bénin, du Togo, et du Liberia.
Au Ghana par exemple, il y a selon Prisca Digbeu, six camps de réfugiés ivoiriens avec des femmes et enfants. Ces derniers n’ont rien demandé et sont les véritables victimes de la crise postélectorale car ils manquent de tout : de nourriture, de vêtements, de soins, de petits rien pour des enfants de leur âge.
C’est pourquoi la levée de fonds leur est destinée en premier, afin que pendant les fêtes de fin d’année, ils puissent avoir au moins le sourire aux lèvres.
Elle révèle aussi que de jeunes filles ivoiriennes, dont le seul tort est d’avoir soutenu Laurent Gbagbo et qui ont dû pour cela fuir leur pays, font aujourd’hui de la prostitution au Ghana pour survivre. Une vraie déchéance.
Elle lance donc un appel à toutes les bonnes volontés de faire parler leur cœur le samedi 26 novembre prochain à la salle SADI Carnot à Aubervilliers, de 20H à l’aube. Tous les dons sont acceptés, de l’argent, des habits, de la nourriture.
On a besoin de tout, tout et tout, dira Prisca.
Plusieurs artistes seront de la fête pour une soirée inoubliable, car les Femmes patriotes veulent récolter au moins 100.000 euros ce jour là. Elles disposent déjà d’un conteneur de 40 pieds.

Nous y reviendrons.

ELSA