Mutinerie en Côte d’Ivoire : Une plateforme de la société civile suggère une "réforme des forces de défense et de sécurité "

Par Alerte Info - Mutinerie en Côte d’Ivoire. Une plateforme de la société civile suggère une "réforme des forces de défense et de sécurité ".

Mercredi 21 décembre 2016. Abidjan. Déclaration finale de la POECI sur les tendances du taux de participation et les résultats. Image d'illustration.

La Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) a suggéré mardi, une "réforme" des forces de défense et de sécurité" au lendemain d’un accord" entre le gouvernement et les soldats qui se sont mutinés pour des primes impayées, dans une note.

La POECI qui "déplore la survenue de cette autre mutinerie" démontrant "la précarité de la situation sécuritaire" en Côte d’Ivoire, propose "une réforme en profondeur des forces de défense et de sécurité", indique la note dont ALERTE INFO a reçu copie.

Mercredi, une délégation de soldats du contingent des 8.400 militaires qui se sont mutinés début janvier pour réclamer le paiement de primes, a présenté ses "excuses à la nation" et promis de renoncer "définitivement à toute revendication d’ordre financier".

Il s’en est suivi un mouvement d’humeur dans plusieurs localités du pays dont Abidjan, Bouaké et Daloa, "entraînant des dégâts matériels importants, des blessés et des pertes en vie humaines", selon un bilan du gouvernement.

La plateforme a dénoncé "l’usage abusif des armes" par les soldats comme moyen de revendication" tout en préconisant "la mise en place d’un cadre de concertation permanent".

Lundi, le ministre de la Défense, Alain Donwahi a annoncé un "accord de sortie de crise" entre l’état-major des armées et les militaires qui se sont mutinés depuis vendredi sans en préciser les modalités et invité les soldats à "retourner dans les casernes".

Les soldats ayant protesté pendant quatre jours ont regagné mardi leurs casernes après avoir accepté l’accord avec le gouvernement.

Les activités ont repris timidement à Abidjan et dans les autres villes de l’intérieur dont Bouaké (Centre) d’où est parti le mouvement d’humeur des militaires.

YAR