Londres/Show Biz: LOKPO WAZY, un artiste ivoirien du terroir qui fait déjà sensation

Le 15 septembre 2011 par IvoireBusiness - “La valeur n’attend point le nombre des années”, nous dit-on souvent. Et nous ajoutons que le rêve est

L'artiste ivoirien Lokpo Wazy.

Le 15 septembre 2011 par IvoireBusiness - “La valeur n’attend point le nombre des années”, nous dit-on souvent. Et nous ajoutons que le rêve est

l’énergie principale qui donne sens à notre existence et à la vie elle-même. Un homme très humble vient de s’en approprier. Son nom: Lokpo Wazy.
Dans les coulisses et sous les feux divers de l’Angleterre où les « on dit » et autres ragots sont devenus le premier repas que l’on vous sert, Wazy vient de sortir son premier album. Il compte dix titres. Nous l’avons eu au bout du téléphone pour lui retirer quelques mots.
Nous lui avons demandé le nom de son genre musical. A cela, il dit ne pas avoir de nom spécifique. “Je suis dans la lignée des grands chanteurs de chez moi, je n’ai pas de nom à donner pour l’instant”, a-t-il répondu humblement. Il dit avoir un penchant pour le « Digba » ou « Digbeu », un genre originaire du terroir des Bété, en Côte d’Ivoire. Il admire également ses prédécesseurs comme Gnaoré Djimy, Pierre Amédé et autres.
Son titre phare s’intitule: Toplou (le héron). Sur ce point, nous lui avons demandé pourquoi un tel choix. Il nous a répondu ainsi: “Vous connaissez bien le héron. Il a de longues pattes, cependant il marche très lentement comme si ses pattes lui font mal ou vont se casser. Ou encore comme s’il a peur de bouger. Ce n’est rien de tout cela. C’est le symbole de la sagesse. C’est la prudence parce qu’il veut aller loin et arriver avec assurance là où il va. Le héron est donc ma personne. Je n’aime pas le bruit inutile. Je préfère faire mon travail en cachette et lorsqu’il est prêt, il revient aux mélomanes de la musique d’apprécier”.
Il faut noter que chez les Gobé, le nom de famille de Wazy, l’art et la musique en particulier n’a pas de secret. C’est une affaire quotidienne. L’aîné, Gobé Allou, après sa retraite des rings de la boxe, s’est lancé dans la musique dont il ne pouvait pas se passer. “Dans notre cour, c’est-à-dire dans notre famille, il est très difficile de rencontrer quelqu’un qui ne sache pas fredonner une chanson. Nous sommes des passionnés de la musique et c’est ce qui explique ma décision de sortir sur la place publique”.
“JE ME SUIS DECIDÉ Á FAIRE SORTIR CET ALBUM DANS LE BUT PREMIER D’ADOUCIR LES PEINES DE TOUTE PERSONNE ET D’AMUSER CEUX QUI M’ÉCOUTERONT”.
Avez-vous décidé de sortir enfin parce que vous avez échoué ailleurs ou parce que vous êtes fatigué avec le train-train européen?, nous lui avons demandé. “ Non, pas du tout, je gagne bien ma petite vie. Je me suis décidé à faire sortir cet album dans le but premier d’adoucir les peines de toute personne et d’amuser ceux qui m’écouteront”, a-t-il répondu.
Parlant de la qualité de son album, Wazy dira que le succès sonne déjà à sa porte. A Paris, une petite écoute de la prémaquette a fait bouger du monde. A Londres l’album qui n’est pas encore officiellement sur le marché, fait couler beaucoup de réactions positives. Et, la dédicace du premier (1er) octobre 2011 prochain au Yaossehi, Camberwell, à Londres, risque de se faire á guichet fermé. De fortes délégations en provenance de France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Belgique ont déjà réservé leurs places.
A la fin, ‘le nouveau né’ de la musique ivoirienne a tenu à remercier son producteur Henri Belafonte qui, selon lui, a été la cheville ouvrière derrière son rêve qui vient de prendre forme. Monsieur Wazy n’a pas oublié de dire également merci à ses confrères et consœurs musiciens ivoiriens et africains sur place en Angleterre pour le soutien total et les encouragements que ces derniers lui ont apportés.
Avant de nous quitter, il a promis de « ne pas décevoir et ne point tomber dans le monde fou des stars », car il est le héron et il veut aller très loin dans la carrière qu’il vient d’embrasser.
Rendez-vous est donc pris pour le premier octobre à Camberwell (YAOSEHI) dans la capitale anglaise.

Une Contribution de SYLVAIN DE BOGOU à Londres