Hydrocarbures : La première unité de la SIR ferme aujourd`hui

Publié le mercredi 23 fevrier 2011 | Le Patriote - Le miracle n'a pas eu lieu. La Sir (Société ivoirienne de raffinage) va entamer une fermeture provisoire de ses unités à compter de ce jour. Votre quotidien préféré, très au fait des informations, est

Publié le mercredi 23 fevrier 2011 | Le Patriote - Le miracle n'a pas eu lieu. La Sir (Société ivoirienne de raffinage) va entamer une fermeture provisoire de ses unités à compter de ce jour. Votre quotidien préféré, très au fait des informations, est

encore dans le vrai. Malgré toutes les acrobaties et les nombreux cas de figure pour sauver ce fleuron de l'industrie ivoirienne, la SIR ne peut plus continuer à exercer ses activités. Le motif : cette structure n'a plus d'argent pour s'approvisionner en pétrole brut et le raffiner. Finalement, c'est la voie de la fermeture progressive qui a été retenue. Les refondateurs ont fini par ''tuer'' cette société qui faisait la fierté de la Côte d'Ivoire, l'une des rares, à posséder un hydrocraqueur. Il s'agit d'une technologie de pointe dans le domaine du raffinage qui permet de s'acquitter des tâches qui lui sont confiées en toute célérité et avec un traitement hors norme du pétrole brut. Pendant longtemps, les refondateurs ont misé sur l'Angola pour lui donner le pétrole à crédit. Mais ce pays est aujourd'hui ''fatigué'' de faire des cadeaux à la Côte d'Ivoire surtout qu'il voit que Gbagbo est en très mauvaise posture au niveau de la communauté internationale.

L'Angola a aussi besoin d'argent pour payer ses fonctionnaires et développer son économie. Le pays de Dos Santos a alors fait savoir au clan Gbagbo qu'il était arrivé au bout du rouleau et qu'à l'impossible nul n'est tenu. La Côte d'Ivoire a toujours acheté du pétrole brut en Angola et au Nigeria. Le pétrole de l'Angola est un pétrole très prisé par les pays demandeurs et facile à traiter donc moins onéreux. En plus des liens d'amitié tissés par Gbagbo avec Eduardo Dos Santos, la Côte d'Ivoire pouvait poursuivre son ''deal''. Mais à la faveur des sanctions économiques et des difficultés de trésorerie de l'Angola, ce pays ne pouvait éternellement secourir la Côte d'Ivoire. Le consortium de banques qui s'était porté garant pour l'achat du pétrole brut d'Angola a décidé de ne plus aider la Côte d'Ivoire de Gbagbo qui n'arrive plus à honorer ses engagements. La signature de l'Etat de Côte d'Ivoire sous Gbagbo n'étant plus crédible, ces banques se sont retirées, laissant la Côte d'Ivoire à son triste sort. Et la banque qui avait décidé d'aider en dernier ressort la SIR, à savoir la Banque nigériane UBA, s'est finalement débinée. Elle a préféré arrêter car toutes les garanties n'étaient plus réunies. Il est vrai, la Côte d'Ivoire aurait pu alors composer uniquement avec le Nigeria mais là aussi, ce n'était pas évident. Le pétrole brut nigérian n'est pas toujours de bonne qualité, donc difficile à traiter. C'est-à-dire plus onéreux. La marge bénéficiaire de la SIR s'en trouverait donc très réduite. La Société ivoirienne de raffinage a alors décidé, la mort dans l'âme, de fermer et cela progressivement. Il s'agira pour une unité de fermer dès que son stock sera épuisé, ainsi de suite. Comme on le constate, le soldat Komoé Augustin n'a pu sauver la SIR qui va à vau-l'eau. Ce ne sont donc pas avec les mots que l'on dirige un département mais bien par les actes. L'humilité et la sagesse devraient donc habiter toute personne qui tient les rênes d'une entité.

JEA