Giga meeting de EDS à Yopougon/ Le Mot d’ordre du Pr Georges-Armand Ouegnin: « Tous dans la rue jeudi pour dire non à la CEI et aux sénatoriales du 24 mars »

Par IvoireBusiness - Giga meeting de EDS à Yopougon/ Le Mot d’ordre du Pr Georges-Armand Ouegnin « Tous dans la rue jeudi pour dire non à la CEI et aux sénatoriales du 24 mars ».

Anaky Kobenan (MFA), Pr Georges-Armand Ouegnin (EDS), Sangaré Aboudramane (FPI), et Danielle Boni Claverie (URD), lors de leur arrivée à la place CP1 de Yopougon le samedi 17 mars 2018.

Giga meeting de EDS à Yopougon/ Le Mot d’ordre du Pr Georges-Armand Ouegnin: « Tous dans la rue jeudi pour dire non à la CEI et aux sénatoriales du 24 mars »

Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient réunis samedi à la place CP1 de Yopougon (30.000 selon nos estimations), dans la banlieue nord d’Abidjan, à l’appel de la coalition de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), pour dire non à la commission électorale indépendante dont le mandat a depuis expiré et qui fonctionne en toute illégalité, et aux sénatoriales du 24 mars prochain, convoquées sur ordonnance du chef de l'Etat Alassane Ouattara, en violation flagrante de la constitution.
Plusieurs leaders de l’opposition ont participé à ce grand rassemblement.
On notait la présence de Abou Drahamane Sangaré (président du FPI, Front populaire ivoirien), du Pr George-Armand Ouegnin (président de EDS), de Koua Justin (Sg du Front populaire ivoirien), de Dahi Nestor (président de la jfpi), de Danièle Boni Claverie (présidente de l’URD, Union pour la république et la démocratie), du doyen Abou Cissé (vice-président membre-fondateur de EDS), d’Anaky Kobena Innoncent (président du MFA, Mouvement des forces d’avenir), du Gouverneur Philippe-Henri Dacoury Tabley (vice-président de EDS), de Odette Lorougon (vice-présidente du FPI), de Odette Sauyet (vice-présidente du Fpi), de Koné Boubacar (secretaire général, porte-parole du Fpi), et de bien d’autres importants leaders de l’opposition.
Tous ont exigé la reforme de la CEI, des listes électorales renouvelées, un nouveau découpage électoral, le dialogue pouvoir-opposition, et rejeté les élections sénatoriales du 24 mars prochain.
Le président du FPI Aboudramane Sangaré, a livré un message emprunt de sagesse appelant même le chef de l’Etat « à la prudence » car l’opposition n’est pas si faible qu’on le croit, et en politique « la roue tourne très vite ».
« Nous allons mouiller le maillot pour voir la terre promise car nous refusons de retourner en Egypte chez Pharaon sans lutter », a lancé celui qu’on appelle le gardien du temple.
Appelant les manifestants à ne pas douter quand à la libération du Président Laurent Gbagbo, a qui selon lui le Président Houphouët Boigny rendait hommage car ils se ressemblaient mais n’étaient pas du même bord.
« N’ayez aucun doute que Laurent Gbagbo sera libéré », a-t-il lancé avant le donner la parole au président de EDS pour lancer le mot d’ordre, qui est aussi celui du FPI.

Le professeur George-Armand Ouegnin, président de la coalition EDS, prenant en dernier lieu la parole, s’est insurgé contre le refus de dialogue par le Président Alassane Ouattara, qui rejette catégoriquement la main tendue de l'opposition.
« Asseyons nous et discutons pour qu’on jette les bases d’une véritable réconciliation et d’une paix durables, d’élections justes et transparentes afin que dans le consensus, toutes les questions électorales de même que celle d’une nouvelle commission électorale indépendante, soient abordées», a-t-il déclaré.

« La CEI actuelle est illégale et illégitime, elle doit être reformée car elle ne peut en aucun cas organiser des élections en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé.

Le dialogue exigé par le président de EDS inclut « la libération du Président Laurent Gbagbo, de Simone Ehivet Gbagbo, de Charles Blé Goudé, de tous les prisonniers politiques, de même que le retour des exilés sur la terre de leurs ancêtres ».
Le professeur Georges-Armand s’est même interrogé sur les raisons pour lesquelles le Président Alassane Ouattara refusait le dialogue.
« Pourquoi ne veut-il pas discuter ? », s’est-il questionné. « Qu’est ce qu’on fait dans ces conditions ? », s’est-il demandé.
Il a donc appelé la foule présente à une grande marche de protestation jeudi prochain afin que qu’il n’y ait plus jamais de violence post-électorale en Côte d’Ivoire, et pour contraindre le Président Ouattara au dialogue.
« Je vous appelle tous à une grande marche jeudi prochain, est-ce que je peux compter sur vous ? ». Et la foule de répondre à l’unanimité et dans une grande clameur « Oui ! ».
« Est-ce que vous serez dix fois plus nombreux ? »
« Oui ! », répondit une fois de plus la foule.
Rendez-vous est donc pris pour jeudi prochain à l’occasion de la giga marche de l’opposition dans les rues d’Abidjan. Les détails de cette grande marche de protestation seront communiqués ultérieurement, a annoncé le président de EDS.

Eric Lassale