Fonds de souveraineté: Malgré la misère en Côte-d’Ivoire et un budget en souffrance, le Président Ouattara augmente son argent de poche

Par IvoireBusiness - Fonds de souveraineté. Malgré la misère en Côte-d’Ivoire et un budget en souffrance, le Président Ouattara augmente son argent de poche, Par Prao Yao Sééraphin.

Prao Yao Séraphin.

Malgré son Eurobond de 1140 milliards de FCFA, le Président Ouattara a des problèmes pour boucler le budget 2017. La première raison est la baisse des ressources financières liées à la chute des cours du cacao. Selon la Lettre du continent du 13 septembre 2017, numéro 760, lors de sa rencontre le 31 août dernier, avec le président français, Emmanuel Macron, le régime d’Abidjan est arrivé à obtenir un appui budgétaire de 140 millions d’euros de la part de la France. En réalité, ce don est directement prélevé sur le contrat de désendettement et de développement (C2D).

Il est évident que les finances publiques sont sous tension. Et c’est bien cette sécheresse financière des caisses publiques qui est à l’origine de la récente tournée du premier ministre, pour récolter çà et là, quelques billets. Pendant ce temps, le rythme de vie de la Présidence ne baisse pas. Le budget de fonctionnement de la présidence est passé à 100 milliards pour 86 milliards estimés en début d’exercice. Dans le même temps, le budget de souveraineté du président Ouattara est passé de 300 milliards de FCFA en 2012 à 322,6 milliards en 2016 puis à 342,6 milliards en 2017.

Pendant que le budget de la présidence et le fonds de souveraineté enregistrent une hausse exponentielle, celui des secteurs importants régressent. En effet, concernant le Secteur Enseignement, Formation et Recherche, le budget est passé de 1.304.695.929.846 en 2016 à 1.209.119.801.738. Alors que près de 47% des ivoiriens sont pauvres et que les jeunes ont besoin de formation pour trouver un emploi décent, le régime actuel baisse le budget de l’enseignement, de la formation et de la recherche à son bénéfice. Après leur offre publique d’achat (OPA) sur la Côte d’Ivoire, mon pauvre pays, que restera de toi après leur départ ? Dieu seul le sait.

Une contribution de Prao Yao Séraphin