Filière banane, ananas et mangue : 14 milliards F de perte par an pour l’Etat, depuis 2009

Publié le vendredi 30 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Depuis l’éviction de N’goan Mathias et l’avènement de Gnui Michel à la tête de l’Ocab en 2009, l’Etat perd en moyenne 14 milliards Fcfa par an et les petits planteurs de la filière disparaissent de l’économie

Planteur et sa récolte de banane.

Publié le vendredi 30 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Depuis l’éviction de N’goan Mathias et l’avènement de Gnui Michel à la tête de l’Ocab en 2009, l’Etat perd en moyenne 14 milliards Fcfa par an et les petits planteurs de la filière disparaissent de l’économie

fruitière ivoirienne. Gnui Michel a trahi notre confiance et a plongé notre organisation dans un coma. Nous regrettons, aujourd’hui, N’goan Mathias à qui nous disons qu’on s’est trompé de combat». C’est en ces termes amers et teintés de regrets que Gabriel Ouidi, président du comité technique de cette organisation fruitière, s’est exprimé au cours du point de presse qu’il a animé, hier, à Cocody. «Notre organisation fruitière est mal gérée. Si on n’y prend garde, elle va faire faillite et disparaître. On y trouve des collusions d’intérêts, une opacité totale dans la gestion, une prise en otage par un dirigeant comme Gnui Michel qui ne pense qu’à lui seul et qui est peu soucieux de rendre compte de sa gestion. Nous ne pouvons accepter cela», s’est offusqué le conférencier. Qui dénonce, selon lui, dans sa démarche, «la mauvaise gouvernance dont s’est rendu coupable, dans l’organisation, Gnui Michel». Le président en exercice qu’il accuse ouvertement d’incapacité à exercer sa fonction, au vu de la violation flagrante des articles 8, 7 et 3 des statuts de leur structure commune. Accusations portées sur la production de pièces justificatives suffisamment éloquentes. «Nous allons donc organiser, dans un bref délai et sur des bases juridiques claires, une assemblée générale pour révoquer le président Gnui Michel qui n’a pas le courage de rendre lui-même, en toute responsabilité, le tablier», a dit le conférencier Gabriel Ouidi. Qui poursuit : «Avec un tel dirigeant qui fait du faux, qui s’enrichit impunément sur le dos des petits planteurs fruitiers, qui asphyxie économiquement, et par la faute de qui, notre secteur est sinistré depuis 3 ans, nous nous trouvons devant un cas de faute grave. Vous comprenez toute notre indignation et notre volonté d’organiser une assemblée générale dans le but de sortir notre organisation de son agonie».

SYLVAIN TAKOUE