DUEKOUE : CONFIRMATION DE LA JUNGLE OU DU NON-ETAT ?

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - DUEKOUE. CONFIRMATION DE LA JUNGLE OU DU NON-ETAT ?

Ville de Duekoué. Image d'illustration.

Juste après le meurtre du jeune DOH Amos par la police de Duékoué et les émeutes qui en ont découlé, l’on sait que la police se barricade depuis.
Le dimanche 16 Octobre 2016, c’est avec consternation que le pauvre quartier de Carrefour, épicentre de tous les malheurs et injustices, a appris le décès aux urgences hospitalières à Daloa, de ZICO (c’est son surnom), suite à des blessures par agression à la machette, dans la pluvieuse nuit de samedi, au seuil de son domicile qu’il regagnait. Voleurs ou ennemis, et pourquoi ennemis ? Les populations de Carrefour ne le sauront peut-être jamais, puisque la police approchée pour enquête refuse de se rendre dans ce quartier, alors que le commissariat est situé à moins de six cents mètres de là. Disons que ZICO, quinquagénaire, était préposé à la criée des communiqués et informations du quartier Carrefour, depuis quelques années. Pourquoi a-t-il été tué ?
Mais ce n’est pas tout, car à Duékoué, il ya toujours du nouveau, côté surréalisme. En attestent les quelques résultats des enquêtes menées auprès des populations malinké (dioula) qui y vivent, propos recoupés auprès des communautés guéré de Duékoué :
1) Duékoué, pour une superficie habitée d’environ 5 kilomètres carré, compte au moins douze (12) fumoirs en drogue dure, dont quatre (4) au moins pour le seul quartier Carrefour !
2) La semaine dernière, c’est en pleine salle de réunion convoquée par monsieur le préfet de région pour apaiser les esprits que des jeunes malinké (dioula) ont accusé le capitaine de police NAMBALA d’avoir créé des fumoirs à travers Duékoué, un phénomène inexistant dans cette ville avant la guerre en 2011. Pire, ce capitaine est aujourd’hui accusé par d’autres langues d’avoir fait un montage ‘’diabolique’’ : confier d’une part la gestion quotidienne des fumoirs aux jeunes ex-combattants ou supposés tels d’ethnie guéré et d’autre part le recouvrement des recettes aux démobilisés étrangers que sont les burkinabè, maliens et nigériens, ceux-là qui assassinent à chaque fois d’innocentes personnes. Nos ‘’yeux’’ et ‘’oreilles’’ nous ont confirmé leur présence effective au sein de la police judiciaire et l’unité spéciale c.c.d.o., nouvelle version de l’ex- cecos sous GBAGBO. L’astuce du capitaine NAMBALA vise à l’élimination systématique de tous ces jeunes patriotes qui ont combattu pour le respect de la légalité constitutionnelle en Côte d’Ivoire ! Allez aux sources comme nous et vous entendrez et vivrez de ces choses à Duékoué !
3) Les populations de Duékoué, dioula et guéré, se demandent combien est payé par mois le lieutenant KOUAME de la police, lui qui est logé depuis deux(2) ans dans un hôtel derrière le dépôt de poissons de Duékoué. Un hôtel où la chambre coûte au moins 10 000 francs C.F.A, soit environ vingt (20) dollars ?
4) Autre interrogation des populations de Duékoué : qui en vérité gère l’hôtel Taouly proche de la grande mosquée de la ville ou comment lun sergent-chef de police a-t-il pu financer (par son épouse ? ) la réfection de ce cadre hôtelier à hauteur de plusieurs millions ?

Duékoué, victime comme la Côte d’Ivoire toute entière de la méchanceté de la communauté internationale s’en sortira un jour !

Pour le collectif des victimes (Carrefour & Nahibly)
Emmanuel Caleb, le 17 Octobre 2016.