Dr Boga Sako (Fidhop): « La présidentielle du 25 octobre en C.I est une mascarade antidémocratique ». « LA FIDHOP invite le peuple à une désobéissance civique active, et à s’y opposer par tous les moyens démocratiques »

Par IvoireBusiness - Dr Boga Sako (Fidhop) « La présidentielle du 25 octobre en C.I est une mascarade antidémocratique ». « LA FIDHOP invite le peuple à une désobéissance civique active, et à s’y opposer par tous les moyens démocratiques ».

Dr Boga Sako, président de la FIDHOP.

COMMUNIQUE DE LA FIDHOP RELATIF A :
LA PRÉSIDENTIELLE DU 25 OCTOBRE 2015 EN CÔTE D'IVOIRE ; UNE MASCARADE ANTIDÉMOCRATIQUE !

Au stade actuel de l’évolution de la situation sociopolitique prévalant en Côte d’Ivoire, La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) fait le Constat suivant ; qui est assorti de quelques Observations et d’Appel.
I- DU CONSTAT :

• Le 9 septembre 2015, sans surprise, le Conseil constitutionnel ivoirien, que dirige l’ex-Secrétaire général de la rébellion ivoirienne dite des Forces nouvelles, M. Koné Mamadou, a déclaré éligible, en même tant que neuf (09) autres candidats, M. Alassane D. Ouattara, en tant que « candidat dérivé », en violation parfaite de l’Article 35 de la Constitution ivoirienne.
• Le 7 octobre 2015, en dehors des lois ivoiriennes, le Chef de l’Etat et candidat illégal s’est cru devoir offrir à chacune et à chacun de ses adversaires, la faramineuse somme de cent Millions de francs CFA ; soit le total d’un Milliards de francs CFA soustrait des caisses de l’État. Cette somme a justement été refusée par deux candidats : MM. Siméon Kouadio Konan et Essy Amara.
• Le 8 octobre 2015, en désignant M. Charles Konan Banny, comme son candidat unique, la Coalition nationale pour le Changement (CNC) a dévoilé sa volonté d’aller à cette présidentielle du 25 octobre, alors que les conditions d’une élection démocratique ne sont toujours pas réunies.
• Le 9 octobre 2015, la Commission électorale indépendante (CEI) ouvert la période de campagne électorale, sans que M. Ouattara ait jamais accepté de rencontrer ni l’opposition significative, ni les autres candidats, afin de s’accorder sur les conditions minimales indispensables pour la tenue de cette élection.

II- DES OBSERVATIONS DE LA FIDHOP :
• LA FIDHOP persiste et signe que M. Alassane D. Ouattara, bien que déclaré « candidat dérivé » par son Conseil Constitutionnel militant, reste un candidat illégal, au regard de l’Article 35 de la Constitution ivoirienne !
• Pour la FIDHOP, le financement exceptionnel de cent Millions de francs CFA, octroyé illégalement à chaque candidat, est un acte de corruption. La FIDHOP condamne cette corruption au sommet de l’Etat et exige le restitution de cet argent.
• S’agissant de la CNC, la FIDHOP considère qu’en décidant d’aller à cette mascarade d’élection-plébiscite du 25 octobre, au mépris de la charte signée le 15 mai dernier, les candidats de cette Coalition ont commis un acte de haute trahison vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire : en allant à cette élection dans ces conditions, ces personnalités brisent les espoirs du changement que les populations ivoiriennes ont placés en eux.
• Enfin, la FIDHOP note qu’en ouvrant la campagne électorale de cette présidentielle confligène, dont les conditions ne sont ni démocratiques, ni consensuelles, M. Alassane D. Ouattara se rend ainsi responsable, avec MM. Youssouf Bakayoko et Koné Mamadou, de toutes les violences et de toutes les violations des Droits de l’Homme qui découleraient de cette élection antidémocratique.

III- DE L’APPEL DE LA FIDHOP :
•LA FIDHOP invite les populations ivoiriennes à ne point se sentir concernées par cette mascarade d’élection prévue pour se tenir le dimanche 25 octobre 2015.
• LA FIDHOP préconise plutôt une désobéissance civique active, en s’opposant par tous les moyens démocratiques à la tenue de cette élection.
• LA FIDHOP invite enfin les populations à prendre leur destin en main, plutôt que de compter sur le ou les candidat(s) de la CNC qui ont trahi ce noble combat. A moins que ces derniers se retirent clairement de cette élection et fassent la volonté du Peuple ivoirien.

Fait à Liège, BELGIQUE, le 13 Mai 2015

Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.