Didier Drogba s’engage dans un autre combat: Mettre fin à la traite des migrants

Par Fraternité matin - Didier Drogba s’engage dans un autre combat: Mettre fin à la traite des migrants.

© Autre presse par DR. Sommet UE-Afrique. Didier Drogba avec Dominique et Alassane Ouattara. Mercredi 29 Novembre 2017. Abidjan.

« Nous devons créer une plateforme pour pouvoir aider les jeunes à se réaliser, au lieu d’aller se mettre dans des situations difficiles comme on l’a vu en Libye tout récemment », a déclaré l’international footballeur ivoirien Didier Drogba.

Il est intervenu dans le cadre du “Youth plug in initiative”, c’est-à-dire les initiatives de branchement pour les jeunes. Une session organisée en marge du 5e Sommet Ua-Ue dont le thème central était consacré à la jeunesse : « Investir dans les jeunes pour un avenir durable ».

Face à une jeunesse africaine (720 millions de moins de 25 ans) qui perd espoir et migre en Europe, bien souvent dans des conditions illégales et dramatiques ou menaçant la stabilité et la paix par des révoltes intempestives contre les pouvoirs en place, l’Ue et l’Ua ont voulu donner, en choisissant ce thème, une nouvelle impulsion dans leur partenariat devant aboutir à des solutions durables pour cette frange de la population.

Au cours d’un pré-sommet consacré à la jeunesse, qui s’est tenu au casino de l’hôtel Ivoire, le footballeur ivoirien Didier Drogba s’est dit révolté du sort des jeunes africains, tout en soulignant qu’il était primordial de leur fournir une bonne formation, faute de quoi, aucun entrepreneur européen ne viendra investir en Afrique pour embaucher ces jeunes.

L’appel de ces jeunes et de Didier Drogba qui était aux côtés du ministre Sidi Touré, a été entendu, puisque les Chefs d’Etat, à la fin de leurs travaux, ont adopté un certain nombre de mesures visant à répondre aux préoccupations de la jeunesse. Il s’agit, entre autres, de renforcer l’éducation et la formation professionnelle, favoriser les investissements en Afrique pour créer des emplois pour les jeunes. Ce qui pourrait maintenir sur place ces milliers de jeunes qui se lancent dans l’aventure sans issue. Les dirigeants n’ont plus le droit de faillir à cette mission, celle de créer des conditions favorables à l’épanouissement de sa jeunesse, celle que l’on surnomme « la bombe démographique à retardement ».

Vivement que ces mesures soient suivies de mise en œuvre concrète dans les différents Etats. Cela relève de la responsabilité collective mais aussi individuelle de chaque pays.

G. BONI