Denrées alimentaires: Les prix toujours en hausse

Publié le samedi 20 août 2011 | Le Temps - Le gouvernement ivoirien, il y a de cela quelques semaines, avait obtenu des industriels, grossistes, demi-grossistes et autres détaillants, la

Denrées alimentaires sur un marché d'Abidjan.

Publié le samedi 20 août 2011 | Le Temps - Le gouvernement ivoirien, il y a de cela quelques semaines, avait obtenu des industriels, grossistes, demi-grossistes et autres détaillants, la

réduction du prix du kilogramme du sucre. Ainsi, le kilogramme du sucre granulé roux devrait passer de 750 Fcfa à 725 Fcfa. Le granulé blanc quant à lui devait se retrouver à 800 Fcfa contre 850 Fcfa. Quant au sucre carreau blanc, le kilogramme devait se situer à 900 Fcfa contre 1000 Fcfa et 1100 Fcfa comme ce fut le cas dans certains marchés sur l’ensemble du pays. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les nouveaux prix du kilogramme du sucre ne sont pas respectées comme le souhaite le ministre du Commerce Dagobert Banzio et le gouvernement dans son ensemble. A Cocody, à l’exception de certains supermarchés comme Sococé des Deux Plateaux, les prix ne sont pas respectés. Le prix du kilogramme varie d’une boutique à une autre. A Adjamé, c’est le même constat. Par exemple, certains commerçants dans le quartier des 220 logements vendent toujours le kilogramme du sucre granulé blanc à 850 Fcfa, contrairement au prix indiqué par le gouvernement. Dans la commune de Bingerville, les prix varient d’une boutique à une autre. A l’exception du kilogramme du sucre granulé roux qui a baissé de 25 Fcfa, le reste demeure en l’état. A Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, le paquet du sucre en carreau qui est l’équivalent d’un kilogramme est toujours à 1000 Fcfa dans certaines boutiques de quartiers ou dans des marchés. Il en est de même pour le sucre granulé roux et blanc. Ici, les commerçants évoquent le coût des frais de transport. « Les frais de route sont pour le moment cher. Nous ne pouvons dans ce cas réduire le prix du kilogramme du sucre comme le veut le gouvernement », lâche un commerçant de la ville. Pour lui, il y a ce que disent les autorités et ce qui se passe sur le terrain. En dehors des frais de route évoqués par ce dernier, il y a le problème crucial du racket de certains éléments des Forces républicaines de côte d’Ivoire (Frci) qui, malgré l’appel pressant de « leurs parrains » continuent de se remplir les poches au détriment des commerçants. Situation identique dans la commune de Tiebissou, ville située au nord de la capitale politique. « Pour le moment, les nouveaux prix ne sont pas respectés », nous indique un consommateur rencontré dans une des nombreuses boutiques de la ville, la semaine dernière. Dans les hameaux reculés, il faudra ajouter la somme de 100 Fcfa aux prix fixés par le gouvernement pour avoir le kilogramme du sucre en carreaux ou celui en granulé roux ou blanc. Pour ce dernier, tant qu’il n’y a pas de contrôle, les prix des produits dans leur ensemble ne pourront connaître une baisse comme le souhaite le gouvernement ivoirien. Le calvaire des populations ne semble pas préoccuper le ministère du commerce. Car, les nombreuses mesures annoncées par le ministre du Commerce Dagobert Banzio, notamment le contrôle des prix sur le marché par les agents avec l’appui des éléments de la police, peine à se mettre en place.

Joseph Atoumgbré (attjoseph@yahoo.fr)