Débats et Opinions: « Si la CPI ne veut pas tenir compte du résultat des élections de 2010, qu'est-ce qui a donc provoqué la crise post électorale ? » Par Nestor Koffi

Il y a de quoi à être furieux, car le peuple a besoin de savoir la vérité. De Gbagbo et Ouattara qui a gagné les élections?
C'est seulement à partir de cet instant que le peuple et le monde entier qui suivent ce procès seront situés.
La réconciliation de ce pays en dépendra c'est pourquoi il ne faut pas occulter ce qui selon toute vraisemblance serait à la base de ce qu'il convient d'appeler crise post électorale a pris sa source.
Un élément aussi important même majeur, ne peut pas être dissimulé si on veut aller réellement à la lumière de la vérité.
La crédibilité et sincérité commandent que le peuple souverain sache à qui la majorité de nos concitoyens ont confié la conduite de leur destinée à cette période.

C'est ce droit à cette vérité que le peuple attend à l'issue de ce procès si on ne veut pas biaiser le verdict.
Pourquoi le PDCI de Konan Bédié qui d'après le résultat du premier tour n'a pas déclencher une crise.
C'est une manière intangible et implacable de dire que la proclamation du résultat est à la base de cette stupide crise qui a fortement endeuillé et causé d'autres dégâts collatéraux.
Donc ce procès doit être la lanterne qui peut éclairer de ceux qui le suivent afin de voir éclater la vérité aux yeux du genre humain.'
Personne n'a le droit de cacher cette vérité. Donc je pose la question à la CPI qui de Laurent Gbagbo président sortant et son challenger Alassane Dramane Ouattara a gagné les élections de 2010?
Pourquoi Youssouf Bakayoko et Yao Ndré président de la CEI et pour le premier et le second président du conseil constitutionnel les deux organes en charge des élections en 2010 ne sont ils pas au banc des accusés?
C'est là que nous voyons le caractère troublant de ce procès qui au lieu d'unir les ivoiriens va distendre encore plus les relations entre ivoiriens des deux camps.

Les citer à comparaître au banc des accusés ne serait pas inutile , mais bien au contraire.
Mais si la procureure pose un postulat d'occulter ce qui semble être l'élément fondamental de la racine du mal ,cela n'a pas d'autre vocable que biaiser et tronquer le procès , il est donc important de chercher le mobile de cette crise.
C'est de là que viendra la vérité et après le pardon pour ' l'unité nationale.

Si on ne crève pas l'abcès, on ne peut pas guérir la plaie.

Voilà pourquoi pour éradiquer le mal qui mine la Côte d’Ivoire , il faut dire la vérité rien que la vérité .
Déjà que le. fait qu'un seul camp soit sur le banc des accusés jette doute , suspicion et discrédit sur la sincérité de cette institution internationale.
On n'a pas besoin d'être un pro Gbagbo pour voir le caractère biaisé, c'est pourquoi il faut le dénoncer avec force.

En principe les deux principaux acteurs de cette crise sont le président Gbagbo et le président Ouattara ce sont ces deux acteurs majeurs qui doivent être en premier sur le banc des accusés, il devrait pas avoir un à la CPI et l'autre dehors c'est pas juste. Car c'était les deux compétiteurs.

À l'instar de Gbagbo à la CPI Ouattara aussi doit y être pour qu'après le verdict , celui qui a gagné gouverne.
C'est pourquoi je me demande comment une telle situation n'a pas inspiré les autorités en charge des élections , ne les ont pas faites reprendre pour nous épargner les pertes en vies humaines et autres dégâts collatéraux ?
Si les instances internationales dont leur responsabilisé est engagée dans cette affaire risque de plonger la Côte d'ivoire dans une division totale. Aussi on constate que les deux personnes qui sont à à la CPI sont issues du même groupe ethnique ce qui n'est pas fait pour arranger les choses.
Il ne faut donc pas que la CPI s'adonne au rattrapage ethnique.
Vive un bon procès , un procès équitable avec tous les acteurs sans exclusif pour que vive une Côte d’Ivoire apaisée et réconciliée.

Une contribution de Nestor Koffi
Ambassadeur universel de la paix,
Officier de l'ordre du mérite agricole
Officier de l'ordre de la gastronomie française