CPI/Procès de la Honte : Voici la bombe de Canal+ et voici pourquoi elle a été censurée pour ne pas faire tomber la CPI

Par Ivoirebusiness - CPI/Procès de la Honte. Voici la bombe de Canal+ et voici pourquoi elle a été censurée pour ne pas faire tomber la CPI.

Lundi 8 février au soir, l’émission de Canal + « Spécial Investigation », a prévu diffuser une enquête consacrée à la sombre affaire du bombardement d’une base de l’armée française à Bouaké dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Cette attaque, attribuée à l’époque à l’aviation ivoirienne avait fait dix morts dont neuf soldats français en novembre 2004. Elle avait précédé une quasi guerre entre Paris et Abidjan (sous la présidence de Laurent Gbagbo) dont le point culminant a été le massacre de jeunes manifestants par la force Licorne sur l’esplanade de l’hôtel Ivoire.

Bizarrement, l’émission ne sera pas diffusée sur Canal + Afrique, l’un des derniers nés du groupe de Vincent Bolloré. Elle sera remplacée par un documentaire intitulé « Cocori… couac ! Quand la France torpille ses contrats ». Cette censure partielle n’est pas une première pour Canal+. Après les événements de 2004 en Côte d’Ivoire, la rediffusion d’une enquête de « Lundi Investigation » documentant notamment la fusillade de l’hôtel Ivoire, avait été annulée. Une enquête menée sur le terrain par Stéphane Haumant, aujourd’hui à la tête de Spécial Investigation.

A l’époque, cette censure avait été justifiée par les « menaces » que de trop âpres vérités pourraient faire peser sur les communautés françaises en Afrique. Plus de onze ans plus tard, la même logique semble prévaloir.

Source: Mondafrique

Spécial Investigation - Bombardement De Bouaké : Une Affaire d'État - 8 Février 2016
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les enquêtes exclusives

Ajoutée le 8 févr. 2016

Spécial Investigation, diffusée le lundi 8 Février 2016

Le 6 novembre 2004, lors d'une offensive contre des rebelles ivoiriens stationnés dans la ville de Bouaké, l'aviation du président Laurent Gbagbo a bombardé un lycée désaffecté, occupé par l'armée française.
Bilan : 10 morts dont 9 soldats français et 38 blessés. Onze ans plus tard, on ne sait toujours pas ce qui a motivé ce bombardement.
Etait-ce une bavure ivoirienne ? Une provocation ? Ou un acte de guerre délibéré contre Paris ?