CPI : Pr Yapo-Etté, une scientifique dans le complot contre Gbagbo ?

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - CPI. Pr Yapo-Etté, une scientifique dans le complot contre Gbagbo ?

Le professeur Hélène Yapo Etté, professeur titulaire de médecine légale, le 17 janvier 2018 à la Cour pénale internationale.

LU POUR VOUS

Pourquoi le Pr Yapo-Ette a-t-elle " examiné " 147 corps dans la seule journée du 05 juillet 2011 ? Il faut bien qu'il y ait une justification, un objectif d'une urgence absolue, et la question qu'on peut se poser est : pourquoi y avait-il besoin de traiter autant de cadavres ce jour du 05 juillet 2011 ?
La crise postélectorale a vu la capture du président Gbagbo le 11 avril 2011 et sa déportation au nord de la Côte d'Ivoire le 13 avril 2011. Nous sommes donc ici trois mois après ce dénouement au moment où Mme Yapo-Etté est mise à contribution, et on aimerait donc comprendre pourquoi elle devait s'infliger une telle charge de travail, énorme. Était-ce pour alimenter le dossier qui allait aboutir à la déportation du président Gbagbo puisque nous sommes ici dans des temps très proches de la date de l'ouverture du dossier Gbagbo à la CPI avec la constitution le 22 juin 2011 de la Chambre préliminaire III, donc deux semaines plus tôt, par la Présidence de la CPI qui lui avait assigné comme mission la situation en Côte d’Ivoire. On pourrait penser que le professeur Yapo-Etté aurait ainsi donné à la CPI " des raisons substantielles de croire qu'un crime contre l'humanité pourrait avoir été commis en Côte d'Ivoire " puisqu'une décision sera prise le 03 octobre 2011 par la Chambre préliminaire III relativement à l'autorisation d'ouverture d'une enquête en Côte d’Ivoire sur des crimes relevant de la compétence de la Cour, commis depuis le 28 novembre 2010. ce qui allait conduire à la déportation du président Gbagbo qui interviendra le 29 novembre 2011, donc seulement quatre mois après la " prouesse " du Pr Yapo-Ette.
Avec son interrogatoire à la CPI, il est permis de penser que l'examen " supposé ou réel" de ce grand nombre de cadavres avait essentiellement pour but d'alimenter le dossier du procureur en vue de permettre cette déportation du président Gbagbo, d'autant plus que ceux qui lui indiquaient les corps à examiner auront bien pris soin d'ignorer certaines victimes notamment celles de Duekoue ou près de mille guérés ont été massacrés en une seule journée.
Interrogé par Maître Ndri Claver, le Pr Yapo-Ette a dit être informée de ce massacre de Duékoué comme tous les ivoiriens mais que cela faisait partie d'une autre enquête en cours ( quelle enquête ?), reprenant ainsi les propos du procureur Mac Donald qui a rapidement volé à son secours en bottant en touche, mais les choses étaient déjà claires. Il ne fallait surtout pas mélanger les victimes de Duekoue à celles ramassées dans les morgues d'Abidjan et d'Anyama qu'on voulait rattacher au président Gbagbo. Sinon quand on enquête sur les événements de Côte d'Ivoire sur une période qui va du 28 novembre 2010 au 12 avril 2011, comment ne pas prendre en compte ce qu'il s'est passé à Duekoue le 29 mars 2011?
Ce n'est donc pas par hasard que le témoin Yapo-Etté a intitulé son rapport, comme le lui ont demandé les autorités issues de la rébellion, " rapport sur les victimes qui ont trouvé la mort lors de la crise postélectorale ou sont mortes lors des événements " car par victimes il fallait entendre uniquement " les victimes de Gbagbo ".

Avec Alexis Bayoro Gnagno et Excellence Zadi
REZOPANACOM