CPI: L’affaire Gbagbo comme l’affaire Dreyfus, Par Yacouba Gbané

Par Ivoirebusiness - CPI: L’affaire Gbagbo comme l’affaire Dreyfus, Par Yaco.uba Gbané

Le Président Laurent Gbagbo le 1er mai 2017 à la CPI.

Lu pour vous

Les révélations de Médiapart montrent que les partisans du Président Laurent Gbagbo sont dans le vrai. Dans la vérité. Pas dans l’émotion, mais dans la raison. Le temps est en train de leur donner raison. Euripide, poète grec écrit : « Le Temps révèle tout. C’est un bavard qui parle sans être interrogé ».
Effectivement, avec le temps tout se dévoile dans le complot contre le Président Laurent Gbagbo. Et son ministre Charles Blé Goudé. Qui l’eut cru ! Les medias occidentaux qui révèlent la preuve du montage grossier du procès du Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, sont les mêmes médias qui les ont vilipendés, jetés dans la boue, noircis, peints comme des monstres. Voire des metteurs en scène d’un plan commun pour exterminer les partisans de Ouattara.
La vérité commence à sortir. Zola dans son article “J’accuse”, sur “l’Affaire Dreyfus”, paru dans L’Aurore le 13 janvier 1898, écrit ceci: “quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle ». Le temps ne veut pas suspendre son envol. Son ventre n’est pas valise. Il dévoile tout ce qui est caché dans l’ombre, dans le noir. Le combat des partisans du Président Laurent Gbagbo n’a pas été vain. Mais noble. Les révélations de Médiapart ne font que confirmer leur détermination à rétablir la vérité. Raison pour laquelle, ils ne doivent aucunement baisser les bras. Et se laisser distraire. Ils doivent plutôt aller partout pour dire la vérité, rien que la vérité, sur le procès du Président Laurent Gbagbo.
Point de découragement. Ils doivent s’armer de courage. Lequel courage qui, selon Jean Jaurès, homme politique français considéré comme le père du socialisme en France, « C’est de chercher la vérité et de la dire. C’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe. Et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». Ce qui est clair comme de l’eau de roche. Sur la route du rétablissement de la vérité, il y aura des obstacles, des peaux de banane, de la trahison. Mais la difficulté n’a jamais été une raison valable pour abandonner, pour renoncer. Et surtout ne jamais se renier. Parce que l’avenir est plein d’espoir.

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Ce n’est pas le poète François Wafo qui dira le contraire. Dans l’extrait de son poème : « N’abandonne jamais », il dit ceci : « Quand la route sur laquelle tu chemines péniblement semble s’achever au sommet d’une colline, tu devrais sourire…. Le succès n’est que l’envers de l’échec. Et tu ne peux jamais savoir à quelle distance se trouve le but qui peut être proche alors qu’il te semble si loin. Aussi, continue la lutte au plus fort du combat car, c’est quand tout semble perdu que tu ne dois pas abandonner ». Et le Président Laurent Gbagbo d’abonder dans le même sens : « On peut nous reprocher tout, mais jamais on ne nous reprochera de tourner le dos à la Côte d’Ivoire, jamais on ne nous reprochera de tourner dos à l’Afrique».
Soundjata a mis du temps à marcher. Mais quand il s’est redressé, il a déraciné un baobab pour sa mère. Abraham a mis 100 ans pour procréer. Mais il est le père de tous les croyants. Spinoza, dans le déterminisme final, avance que « Tout ce qui arrive, arrive en vue d’une fin ». Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra ! A la semaine prochaine. Inch’Allah ! Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Par Yacouba Gbané