CAMEROUN/JUNIOR ZOGO:"...AUCUN ENJEU POLITIQUE AU CAMEROUN...". "LA CRISE ANGLOPHONE, LES RAISONS D'UN REJET"

Par JMTV+ - CAMEROUN/JUNIOR ZOGO:"...AUCUN ENJEU POLITIQUE AU CAMEROUN...". "LA CRISE ANGLOPHONE, LES RAISONS D'UN REJET".

Jacky Moiffo
Ajoutée le 22 nov. 2017
"Il faudrait que le Président Biya sorte des schémas Louis quatorzième du pouvoir..."
Dans cette dernière partie de la longue émission avec le Commissaire Zogo,l'activiste politique livre sa vision sur l'avenir politique du Cameroun. Pour lui "il n'y aura aucun enjeu politique en 2018 au Cameroun, sauf mort naturelle de Monsieur Biya...".
Pourquoi le pense t-il?
Voici l'une de ses multiples raisons: "la gouvernance de Monsieur Biya a été catastrophique, il traine un lourd passif et il est conscient de toute la machine répressive qu'il a mis en place. Les camerounais ont été assassinés..."
Il site aussi un Homme politique, Monsieur Marafat Hamidou Yaya, en ce moment en prison, qui a écrit ceci dans son livre: "Monsieur Biya a peur d'être victime du système qu'il a, lui même, mis en place; c'est pour cela qu'il ne lâchera jamais le pouvoir..."
Au vu des multiples déclarations de ceux-là même qui étaient hier dans la machine politique et autres, le camerounais lambda ne va t-l pas, tout simplement, sombrer dans le désespoir, et regretter de n' avoir été zimbabwéen?

Le commissaire ZOGO a exercé à Bamenda durant quelques années, avant d'être révoqué de la Fonction Publique, alors que pour lui, tout y allait bien et il était très apprécié de la population locale.
Bon connaisseur du terrain, l'ex-enfant du système Biya donne sa compréhension de la crise anglophone, et surtout sur ses origines.
Christophe Junior Zogo explique dans cette émission, les missions secrètes qui leur était assignées à savoir:

1- "Surveiller les faits et gestes du Cardinal Christian TUMI, celui-ci étant considéré, par le régime, comme étant un opposant capable de faire basculer les choses".
2-"La surveillance active des militants et activistes du SCNC (Southen Cameroon National Counsil), ce qui constitue désormais l'Ambazonie".

A la question de savoir comment le système procédait pour avoir des informations, le commissaire Zogo dit ceci: "nous avions infiltré les rangs des sécessionnistes via des personnalités insoupçonnables de l'opposition dans la région, d'honorables notables, des journalistes qui nous donnaient toutes les informations; nous avions même des indiques en leur sein..."

A sa période d'exercice à Bamenda, le commissaire Zogo nous révèle qu'une enquête secrète avait été menée dans la communauté anglophone, et que même ceux qui arpentaient les beaux salons du pouvoir avaient été sondés, la question étant de savoir quels étaient leurs véritables problèmes et revendications.
Tous auraient été unanimes: "ils ne se voyaient pas conquérir, un jour, le pouvoir suprême dans un système qu'ils estimaient confiscatoire, mis en place par les francophones".

"AU CAMEROUN, LA TORTURE FAIT PARTIE DE LA PROCEDURE"

Ces mots sont du Commissaire Zogo, qui dit avoir toujours réprouver cette méthode, sans avoir le pouvoir de le stopper. Il avoue également que l'on trouve, dans les commissariats et gendarmeries camerounais, des spécialistes dont la tâches est de torturer.

BAMENDA...
"c'est l'Etat d'urgence en permanence, la population de cette ville est assiégée..."

A QUI PROFITE LE K.O ACTUEL?

La réponse, vous l'aurez de la bouche du Commissaire Zogo en suivant l'interview vidéo.

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