CAMEROUN/ELIMBI LOBE: "LE S.D.F EST DIRIGE PAR UN CHEF QUI N'EST PLUS à SA PLACE" (JMTV+)

Par JMTV+ - CAMEROUN. ELIMBI LOBE "LE S.D.F EST DIRIGE PAR UN CHEF QUI N'EST PLUS à SA PLACE".

Invité en France en octobre dernier par les organisateurs du "CAMEROON PATRIOTIC DIASPORA FORUM", Monsieur Abel EIMBI LOBE, Ancien Secrétaire National numéro 1 à la Communication au sein du SDF(Social Democratic Front) a été l'invité politique de JMTV+.
Durant cet entretien en 3 épisodes, le toujours Conseiller Municipal ( SDF???) de Douala 5 a expliqué, dans cette première partie, les raisons de sa démission du parti de Ni John Fru Ndi qui, pour lui, "dirige le parti sans plus être à sa place".
Monsieur Abel EIMBI LOBE estime, aussi, que les accointances entre Monsieur Fru Ndi et Monsieur Paul BIya ont profondément ternie l'image de cette formation politique, qui au départ, avait pour mission originelle d'être le porte parole de la communauté anglophone au Cameroun, ce qui n'est plus le cas; et qui constitue l'une des raisons de sa démission.
Vous trouverez tout au long de cet entretien des anecdotes, des propositions, et surtout découvrirez un Homme qui, à l'analyse de notre rédaction, semble sincère...à suivre.

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Monsieur Abel EIMBI LOBE, Ancien Secrétaire National numéro 1 à la Communication au sein du SDF(Sicial Democratic Front), dans cette seconde partie de la grande interview accordée à JMTV+ explique les différentes frustrations et les colères accumulées par la communauté anglophone du Cameroun, qui ont fini par déboucher sur ce qu’il est désormais appelé « la crise Anglophone ».
Voici entre autre ses récriminations :
Une francophonisation exacerbée du pouvoir en place et le non respect, par le Président Biya, de certaines subtilités qui s’imposaient déjà au pays avant sa prise du pouvoir en novembre 1982.
La seconde personnalité du pays échouait, jadis, systématiquement à un ressortissant anglophone ; c’était alors le Président de l’Assemblée Nationale, poste qu’occupa, durant deux décennies (1968 – 1988) Salomon T. MUNA.
Avec les différentes réformes sous Paul Biya, le Premier Ministère, régulièrement occupé par un anglophone est désormais relégué au 4ème, voir 5ème rang de l’appareil politique camerounais, selon l’organigramme qu’il nous livre :

1- Président de la République (occupé par un francophone)
2- Président du Sénat (occupé par un francophone)
3- Président de l’Assemblée Nationale (occupé par un francophone)
4- Président du Conseil Economique et Social(occupé par un francophone)
5- Premier Ministre (occupé par un… anglophone)

Autre motif de frustration, toujours selon Monsieur Abel EIMBI LOBE, la modification de la dénomination de l’Etat a constitué un non respect du résultat du référendum de 1972, une consultation qui avait fait passer à la « République Unie du Cameroun » en remplacement de « République Fédérale du Cameroun » ; ôter le mot « UNIE » aurait été un dénie…
Chacun en prend pour son grade car, Monsieur Abel EIMBI LOBE, ne ménage pas les Députés camerounais en général, et plus particulièrement ceux anglophones, présent au palais des verres entre 1986 et 1988, coupable à ses yeux d’incompétence et d’amateurisme…Vidéo

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Pour Monsieur Abel EIMBI LOBE, le changement de la Constitution camerounaise de 1997 fut un piège tendu aux Députés camerounais par le Président Paul Biya, piège dans lequel ceux-ci tombèrent tous, ou presque. Le principe constitutionnel de la mise en place progressive des institutions de la décentralisation, 20ans après, est toujours sur la route, et lorsque l’on connait l’état des routes camerounaises, on est en droit de se demander à quand l’arrivée.

A PROPOS DES ELECTIONS EN 2018 AU CAMEROUN

Le Conseiller Municipal de Douala 5 estime que « 2018 est une année exceptionnelle dans l’histoire du Cameroun, car c’est pour la première fois que toutes les élections structurantes du pays se tiendront au cour de la même année… », il lance donc un appel aux Hommes politiques du pays, et aussi aux électeurs…

PEUT-ON AVOIR DES ELECTIONS TRANSPARENTES AU CAMEROUN ?

Là aussi Monsieur Abel EIMBI LOBE rassure que l’opposition camerounaise a, en amont, « travailler main dans la main sur l’avènement d’un organe indépendant... ».
Ses amis politiques et lui ont « enlevé l’organisation des élections des mains des Gouverneurs, Préfets et sous-préfets, les mettant ainsi hors-circuit ; c’est désormais Elections-Cameroon (ELECAM) qui sans occupe, une structure créée avec l’aide du Commonwealth et non pas de la Francophonie.. »
L’avènement d’ELECAM en 2012 ayant eu pour effet bénéfique la destruction du fichier électoral du Ministère de l’Administration Territorial, qui organisait les élections au Cameroun, pour le remplacer par un autre informatisé et plus fiable.

QUI POUR REMPLACER PAUL BIYA ?

Sa réponse est sans ambiguïté : « un ressortissant de la zone anglophone », qu’il appelle de tous ses vœux de voir émerger au sein du RDPC, parti au pouvoir, ou de l’opposition.

AKERE MUNA ?

Oui mais…

RÉSUME

« l’arrivé d’un ressortissant anglophone à la tête du Cameroun serait 50% de la crise anglophone de réglée… »

Jacky Moiffo

Ajoutée le 5 nov. 2017