Côte d'Ivoire: Déclaration du FPI relative à l'arrestation de personnes pour cause de pétition

Par Ivoirebusiness - Côte d'Ivoire. Déclaration du FPI relative à l'arrestation de personnes pour cause de pétition.

Le FPI lors de la signature officielle de la pétition pour Laurent Gbagbo à Abidjan.

DECLARATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) RELATIVE A L’ARRESTATION DE PERSONNES POUR CAUSE DE PETITION

I- LES FAITS
Face à l’injustice flagrante dont sont victimes le président Laurent GBAGBO, le ministre Charles BLE GOUDE, la première dame Simone Ehivet GBAGBO, les détenus et exilés politiques, le célébrissime écrivain ivoirien Bernard B. DADIE et l’ex-Premier Ministre du Togo, son Excellence Monsieur Joseph K. KOFFIGOH, ont initié une Pétition Internationale pour la Libération du président Laurent GBAGBO. Ils appellent les ivoiriens, les africains et les citoyens du monde entier, épris de justice et de paix, à manifester leur solidarité en la signant. Cet appel connaît une réussite éclatante qui ne peut qu’indisposer le pouvoir et le régime d’Alassane Ouattara, allergique à toute contradiction démocratique.
Le FPI qui soutient tout naturellement cette belle et noble initiative a, dès le début, demandé à ses militants et sympathisants de la soutenir en la signant et en la faisant signer dans leur voisinage multiforme.
Ainsi, le vendredi 15 Juillet 2016, au terminus du bus 47 au quartier SOGEPHIA, dans la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan), alors que des militants du FPI faisaient signer à la population la Pétition Internationale pour la Libération du président Laurent GBAGBO, des éléments de la Police Nationale ont fait une descente musclée dans le secteur. Le bilan est le suivant :
- Enlèvement et détention à la Préfecture de Police, dans la commune du Plateau (centre d’Abidjan), de trois (03) militants de la Fédération FPI de Yopougon. Ce sont à : DJA Adou Prosper, DJOMAN GBATA Ange Patrick, MISSIHI Jean Léopold ;
- Destruction violente de mobiliers (chaises et tables),
- Confiscation dans la brutalité de téléphones portables, ordinateurs et autres biens personnels ;
- Saisie manu militari et confiscation de vingt mille (20.000) formulaires de Pétition remplis et signés, soit un total d’un million (1.000.000) de signatures et trois cent (300) formulaires non encore remplis, équivalant à quinze mille (15 000) signatures, également saisis ;
- Destruction des banderoles à l’effigie du président Laurent GBAGBO ;
- Violence et voies de faits sur la population ;
II- NOTRE ANALYSE
- Le FPI rappelle qu’une Pétition est l’expression de la liberté d’opinion, et s’y opposer constitue une violation de cette liberté et par conséquent une atteinte aux droits de l’Homme ;

- Les arrestations du vendredi 15 juillet 2016 traduisent bien un état de fébrilité, de panique, de peur et surtout d’une aversion féroce pour la démocratie en Côte d’Ivoire ;
- Pour le FPI, Alassane OUATTARA, avec son goût prononcé de la répression systématique et qui court toujours après une popularité introuvable, suite à son avènement au pouvoir grâce à une rébellion armée aidée des forces coalisées franco-onusiennes, sous l’égide de Nicolas Sarkozy, ne pourra jamais combler le déficit permanent de légitimité et de légalité ;
- le FPI, quoiqu’indigné et offusqué, n’est nullement surpris de ce qui vient de se passer à Yopougon, car Alassane OUATTARA et son régime n’ayant jamais eu la culture démocratique, ne peuvent que sombrer dans la violence et la haine dans la gestion momentanée de l’Etat ;
- Par cet acte, Alassane OUATTARA et son régime, espèrent ainsi décourager et intimider les militants, le peuple et les initiateurs de la Pétition Internationale en vue de faire échouer l’opération. Cela est peine perdue car autour de cette Pétition, il y a une très forte mobilisation et une détermination avérée du peuple ivoirien et du monde entier. Pour s’en convaincre, il faut rappeler l’enthousiasme et l’espoir que l’opération suscite dans toutes les régions et dans toutes les couches de la population ivoirienne et étrangère ;
Plus encombrant pour le régime d’Abidjan est l’adhésion manifestée hors de la Côte d’Ivoire, dans tous les pays africains, européens y compris la Russie. Il en est de même en Amérique et en Asie, particulièrement en Chine ;
- Le peuple ivoirien se mobilise autour de cette Pétition pour réaffirmer son choix politique opéré en votant le Président Laurent GBAGBO, lors de l’élection présidentielle du 18 Novembre 2010. Il lui renouvelle ainsi sa fidélité à ses idéaux ;
- La destruction de 500.000 signatures n’effacera pas ce contrat de fidélité ;
- Le FPI analyse cet acte comme le signe du désespoir dans lequel se trouvent aujourd’hui monsieur Alassane OUATTARA et son régime. Ce désespoir se manifeste d’ailleurs chaque jour par des paroles toutes piteuses de ses porte-voix et par des actes désespérés de répression et d’intimidation des policiers sur ordre du régime ;
- Le FPI perçoit également que le régime OUATTARA est aux abois, parce qu’ayant suffisamment pris conscience de son impopularité, de son incompétence et de sa mauvaise gouvernance. Ce qui provoque un mécontentement généralisé qui ne cesse de s’accroître de jour en jour. Le régime se sent donc de plus en plus isolé du peuple qui souffre de son management approximatif et de sa gestion scabreuse ;
- Le régime Ouattara piétine ainsi le principe sacro-saint du respect des personnes âgées et des intellectuels ; car arrêter des Pétitionnaires revient à réprimer Bernard B. DADIE, éminent écrivain, sommité de l’élite intellectuelle ivoirienne, africaine et mondiale. Il faut que cela prenne fin, car proprement déshonorant pour la Côte d’Ivoire.
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III- NOTRE POSITION
Face à cette situation le FPI :
- Dénonce et condamne les actes barbares et monarchiques commis à Yopougon par des policiers sur ordre du régime OUATTARA ;
- Exprime son soutien total aux trois (3) camarades arbitrairement arrêtés et détenus à la préfecture de police ; il entoure leur famille respective de sa compassion ;
- Exige leur libération immédiate et sans condition ;
- Rejette dores et déjà tout motif que le régime pourrait évoquer pour expliquer de tels agissements ; parce qu’il est habitué aux motifs préfabriqués par les officines du RDR (parti de Ouattara) qui invoquent invariablement des délits de trouble à l’ordre public ou d’atteinte à la sureté de l’Etat, délits devenus une rhétorique sous ce régime ;
- Invite ses militants, ses sympathisants, les démocrates de tous bords, les patriotes à la vigilance et les exhorte à continuer de signer et de faire signer la Pétition Internationale pour la libération du président Laurent GBAGBO. Il les rassure de la libération certaine du président Laurent GBAGBO, digne fils de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique ;
- Réitère ses respectueuses félicitations aux initiateurs de cette Pétition ;
- Félicite et remercie les peuples de Côte d’Ivoire, d’Afrique et du Monde pour l’engouement créé autour de cette opération de signature de la Pétition Internationale pour la Libération du président Laurent GBAGBO.

Fait à Abidjan, le 16 juillet 2016
Pour le Front Populaire Ivoirien
Le Secrétaire Général, Porte-parole du Parti
Alphonse Douati
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