Côte d'Ivoire: Déclaration du FPI relative à la barbarie du régime Ouattara sur les étudiants

Par Ivoirebusiness - DECLARATION DU FPI RELATIVE A LA BARABARIE DU REGIME OUATTARA SUR LES ETUDIANTS.

Violents affrontements entre étudiants et policiers le 18 juillet 2016 sur le campus d'Abidjan-Cocody.

DECLARATION DU FPI RELATIVE A LA BARABARIE DU REGIME OUATTARA SUR LES ETUDIANTS
I. LES FAITS
Depuis quelques temps, les étudiants expriment aux tenants du pouvoir, à l’opinion nationale et internationale, des préoccupations portant sur leurs conditions de vie et de travail. Il s’agit notamment de :
 L’augmentation de 30 000 FCFA à 45 000 FCFA, des droits d’inscription pour le premier cycle ;
 Le manque criant de matériel didactique dans les Universités ;
 Le déguerpissement des étudiants des résidences universitaires au profit des athlètes des Jeux de la Francophonie prévue en 2017 ;
 La réquisition des amphithéâtres pour les Jeux en question ;
 La violation des franchises universitaires avec le stationnement permanent des policiers sur les campus depuis l’avènement du pouvoir Ouattara ;
 La décision d’imposer une session unique d’examen aux étudiants en lieu et place des deux sessions traditionnelles.
Pour amener le régime Ouattara à ouvrir enfin les discussions sur leurs préoccupations, les étudiants ont organisé une manifestation pacifique dénommée « opération bandeau rouge » dans les universités, à partir du mercredi 13 juillet 2016. Cette opération consistait simplement à porter un bandeau rouge autour de la tête, un brassard ou un T-shirt rouges sans interrompre les activités académiques.
Contre toute attente, le dimanche 17 juillet 2016, le régime Ouattara fait organiser clandestinement, avec certains étudiants, des examens en première année dans l’UFR des Sciences Economiques, pour mettre en pratique sa décision d’imposer une session unique d’examen à l’Université.
Le lundi 18 juillet 2016, les étudiants organisent sur le campus une marche pacifique, pour protester contre l’organisation clandestine des examens, un jour férié.
Le régime Ouattara envoie alors sur le campus de Cocody, plusieurs cargos d’éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS), de la Brigade Antiémeute (BAE) et de la Gendarmerie Nationale, pour réprimer la manifestation pacifique des étudiants. Le bilan de cette répression s’établit comme suit :
 Plus de 100 étudiants enlevés, dont 7 déférés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), 49 à la Préfecture de Police, les autres gardés au secret ;
 Plusieurs étudiants blessés, dont 2 cas graves ;
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 Des téléphones portables et des ordinateurs volés par des éléments des forces de répression ;
 Etc.
II. NOTRE ANALYSE
Le FPI rappelle que c’est sous la gouvernance de Monsieur Alassane Dramane Ouattara, alors Premier Ministre de Côte d’Ivoire et aujourd’hui Chef de l’Etat imposé par les armes de la France, de l’ONU et de la rébellion, que le monde du travail en général, et le milieu scolaire et universitaire en particulier, ont connu les moments les plus sombres de leur histoire.
Pour mémoire, on peut noter les faits suivants :
 Les salaires à double vitesse dans le milieu de l’enseignement ;
 La suppression des internats au secondaire et la réduction des résidences universitaires ;
 La suppression du transport gratuit des étudiants ;
 La retraite à double vitesse ;
 L’introduction de la violence en milieu scolaire et universitaire (loubards, machettes, etc.) ;
 Les agressions des étudiants et les viols des étudiantes dans les résidences universitaires par les forces de répression ;
 La suspension de toutes les activités syndicales à l’Université de Cocody, aux dernières nouvelles.
Le FPI note que l’agressivité constante du Chef de l’Etat relève d’un sentiment de haine et de vengeance à l’égard de la population ivoirienne en général et des élèves, des étudiants et des enseignants en particulier, parce qu’il sait que les ivoiriens n’ont jamais accepté le fait qu’il leur ait été imposé par les puissances étrangères ;
Le FPI observe que l’attitude d’agressivité constante du chef de l’Etat dans le milieu universitaire participe d’une volonté manifeste de destruction du système Education-Formation, dans le dessein d’asservir l’intelligentsia ivoirienne, au profit des puissances néocoloniales qui l’ont imposé à la Côte d’Ivoire par les armes.
III. NOTRE POSITION
Le Front Populaire Ivoirien:
 Dénonce et condamne les pratiques barbares et répressives de grande nuisance, constamment perpétrées par le régime Ouattara sur les étudiants ;
 S’insurge contre la volonté manifeste du régime Ouattara de détruire le système éducatif ivoirien en général et la formation universitaire en particulier ;
 Apporte son soutien total aux revendications et à la lutte des étudiants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ;
 Exprime sa compassion aux étudiants blessés et leur souhaite un prompt rétablissement ;
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 Exprime également ses encouragements aux étudiants enlevés et à ceux qui ont été délestés de leurs biens personnels ;
 Exige la libération immédiate et sans condition des étudiants enlevés ;
 Appelle instamment le régime à se ressaisir, en s’inscrivant dans le respect des normes de libertés démocratiques d’association par le retrait de sa décision de suspension des activités syndicales, mais également en retirant des campus les forces de répression en respect des franchises universitaires ;
 Interpelle les associations de parents d’élèves, la communauté internationale, ainsi que les organisations de défense des droits humains, pour leur mutisme complice devant la destruction du système Éducation-Formation Côte d’ivoire ;
 Interpelle de façon particulière, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), sur le risque de ternir définitivement son image en associant les jeux de la francophonies aux multiples violations des libertés et des droits humains perpétrées par le régime Ouattara en Côte d’ivoire.

Fait à Abidjan, le 20 juillet 2016
Pour le Front Populaire Ivoirien
Le Secrétaire Général, Porte-parole du Parti
Alphonse Douati
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