Côte d'Ivoire/ Billon défie Ouattara: "Je regarde et je souris"

Par Linfodrome - Côte d'Ivoire. Billon défie Ouattara "Je regarde et je souris".

Le ministre Jean Louis Billon et le Président Alassane Ouattara. Photomontage utilisé à titre d'illustration.

Membre du Secrétariat exécutif du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et porte-parole adjoint du parti, Jean-Louis Billon s'est prononcé sur la situation dans la région du Hambol dont il a été élu en 2013 président du Conseil.

« Suspendu » de la présidence du Conseil régional du Hambol par le Conseil des ministres, Jean-Louis Billon, porte-parole du PDCI et membre du Secrétariat exécutif du ''vieux parti'' n'entend pas se soumettre à cette décision.

Dans un entretien paru dans Le Nouveau Réveil, l'ex-ministre a rejeté cette suspension. « Je tiens à préciser que je reste le président du Conseil régional du Hambol. J’ai été élu légalement et sans contestation. Donc je reste le président du Conseil régional du Hambol. La décision qui a été prise depuis le départ (celle de la suspension du président) est une décision illégale. Elle n’est donc opposable ni à moi ni aux tiers. Elle a été prise au mépris des textes qui régissent les Conseils régionaux », a déclaré l'ex-ministre.

Jean-Louis Billon a par ailleurs indiqué être serein face à cette situation. « Le Hambol va faire jurisprudence. Voilà l’état d’esprit dans lequel je me trouve, je regarde et je souris », a-t-il ajouté.

Dans cette interview accordée au confrère, Jean-Louis Billon s'est également prononcé sur la question du parti unifié. A l'en croire, le RHDP n'est pas à l'heure actuelle la priorité du PDCI.

« Pour l’instant, nous nous concentrons sur les prochaines élections, c’est la priorité et non pas le parti unifié. Nous souhaitons partir aux prochaines élections en RHDP, mais clairement, la situation dans le Hambol nous permet d’avoir des réserves. Ce sont des questions qu’il va falloir éclaircir, a martelé l'homme d'affaires, avant d’aller aux élections. Comme certains le disent, on ne peut pas vouloir une chose et son contraire ».

Abraham KOUASSI