Côte d’Ivoire/ Maintien du Dg de l’ANAC en fonction malgré son âge de départ à la retraite : Quand le Rattrapage ethnique gangrène la Politique du Président Ouattara

Par Ivoirebusiness - Côte d’Ivoire/ Maintien du dg de l’ANAC en fonction malgré son âge de départ à la retraite. Quand le Rattrapage ethnique gangrène la Politique du Président Ouattara.

Sinaly SILUE, Directeur Général de l'ANAC (gauche), en compagnie Gaoussou TOURE, Ministre des Transports. Image d'archives.

Accusé de faire du rattrapage politique, le Président de la République Alassane Ouattara a mis la géopolitique au cœur de son deuxième mandat. Mais certains de ses collaborateurs n’ont pu se séparer de ce cancer qui pollue l’atmosphère sociale ivoirienne.

L’une des tares de la Politique du Président Alassane Ouattara lors de son premier mandat est ce que les ivoiriens ont appelé « le rattrapage ethnique ». Dans les journaux de l’opposition et sur les réseaux sociaux, cette situation a été décriée par de nombreux ivoiriens. A l’écoute de son peuple et soucieux de bâtir un pays dans la paix, la concorde et surtout la justice, le Président a, au cours de son deuxième mandat, décidé de rectifier le tir. Pendant qu’on assiste à une belle géopolitique menée par le Président Alassane Ouattara, certains de ses collaborateurs persistent dans le« Séphoniste». Certains vont jusqu’à défier les lois du pays pour privilégier leurs protégés. L’exemple le plus frappant est incontestablement la situation à la Direction Générale de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile. Depuis des mois, cette structure traverse une zone de turbulence suite à l’injustice dont sont victimes certains des agents. En effet, à l’ANAC tous le monde doit se plier à la loi sur le départ à la retraite sauf le Directeur Général. Monsieur SILUE Sinaly qui, depuis le 15 juin 2016 est sous le coup de la loi qui régit les départs à la retraite, refuse de se soumettre à cette loi. Le DG de l’ANAC, né le 15 juin 1951, a soufflé sa 65e bougie le 15juin 2016. En Côte d’Ivoire l’âge de départ à la retraite est fixé à 65 ans selon le décret n° 2012-652 du 11 juillet 2012. Et pourtant l’homme n’envisage aucun départ. C’est ce que les agents de cette structure déplorent et qualifient d’injuste. Car depuis le mois de mars, M Silué Sinaly a adressé des courriers individuels aux cinq (5) agents qui ont atteint l’âge de la retraite au titre de l’année 2016 afin de prendre les dispositions pour leur départ. Dame Savané Natogoman Sahandé, l’une de ces personnes, qui devait partir fin août, a supplié son DG de la laisser jusqu’à la fin de l’année. Doléance que M Sinaly a refusée. Sa collaboratrice est donc à la retraite depuis la fin du mois d’août 2016. Ce qui intrigue plus d’une personne dans cette affaire Sinaly, c’est l’image de deux poids deux mesures. En Côte d’Ivoire, l’on ne cesse de dénoncer le rattrapage ethnique pratiqué sous l’ère des républicains. C’est d’ailleurs l’un des agissements qui discréditent le pouvoir du Président Ouattara. Et le cas du directeur général de l’ANAC est l’un des exemples patents de ce virus qui ronge le pouvoir d’Abidjan. Récemment, le directeur général du Bureau National d’Etude Technique et de Développement (BNETD), Krah Koffi Pascal a été sommé de partir à la retraite dès l’âge atteint sans un petit temps de répit. Il a été remplacé illico-presto par Coulibaly Kinapara. Pendant ce temps, le Directeur Général de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), Silué Sinaly, qui devait être à la retraite le 15 juin traîne encore sa bosse dans la maison de verre de l’aéroport. Ce système de départ à la retraite à double vitesse révolte plus d’un Ivoirien qui se pose plusieurs questions ? Est-ce parce que M Krah Koffi Pascal est un cadre du centre, qu’il a été contraint à ce départ ? Pourquoi Sinaly refuse de partir à la retraite et personne ne lève le petit doigt ? Est-ce parce qu’il est cadre du nord ou parce qu’il le dit à qui veut l’entendre qu’il a un solide parrain dans les arcanes du pouvoir? En attendant de trouver des réponses à toutes ces questions, le Président Alassane Ouattara qui est vivement interpellé, devrait chercher à nettoyer les « écuries d’Augias » pour rendre son entourage propre. Car certains de ses collaborateurs, par leurs agissements, mettent à mal la belle politique de l’«Ivoirien nouveau » qu’il prône pour son deuxième mandat. Il doit donc voir ces genres de dossiers de près afin ne pas laisser certaines personnes aux esprits mesquins saboter son travail.

Une correspondance particulière de Franck KOUAKOUBA