Côte d’Ivoire: libération de Gbagbo, verdict à 16h30 heure de La Haye – 14h30 heure GMT

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Libération de Gbagbo, verdict à 16h30 heure de la La Haye – 14h30 heure GMT.

Le Président Laurent Gbagbo à la CPI. Image d'archives.

Le verdict de la chambre d'appel de la Cour pénale internationale concernant la demande de libération provisoire à accorder à Laurent Gbagbo est attendu pour 16h30, heure locale à La Haye, soit 14h30 en Côte d’Ivoire.

En effet, selon un communiqué de la CPI, « le 19 juillet 2017 à 16h30 (locale), la Chambre d'appel de la CPI rendra son jugement en audience publique ».
Le verdict de ce jour à la CPI est attendu en Côte d'Ivoire et à travers le monde.
Ce verdict pourrait être favorable au Président Laurent Gbagbo.
RFI a même annoncé sur ses ondes que la libération de Gbagbo ne fait plus aucun doute. Avant notre confrère, c'était les avocats de la Côte d'Ivoire, Me Jean Paul Benoit et Me Jean Pierre Mignard d'envisager une liberté provisoire à Laurent Gbagbo assortie de conditions telles que une fois libéré, '"il ne faudrait pas qu'il aille faire meeting à Abidjan". La CPI a réagi affirmant par la voix de son porte-parole que leurs propos n'engageaient eux et non la Cour.

Selon un analyste politique au cœur de la francafrique, « si RFI, une radio notoirement au cœur des intrigues entre l’Elysée et les palais africains, et qui a souvent anticipé les ascensions et les déchéances de nombreux chefs d’Etat africains, annonce la libération de Laurent Gbagbo quelques heures avant la décision de la Cour pénale internationale, cela veut dire que celle-ci est imminente ».
Pour un autre analyste, « c’est également la preuve que d’énormes chamboulements sont à prévoir en Côte d’Ivoire, genre Tsunami ».

Ce procès a permis de mettre en doute les preuves présentées par la procureure Fatou Bensouda, notamment son fameux plan commun.
Et la non-confirmation par les experts de la CPI du supposé sang trouvé sur un des vêtements d’une des supposées « 7 femmes tuées à Abobo » lors d’un bombardement de l’armée ivoirienne le 03 mars 2011, a été un gros revers pour l’accusation.
Par ailleurs, les corps des 7 supposées victimes sont à ce jour introuvables, aussi incroyable que cela puisse paraitre.

Un autre gros mensonge qui est tombé à la CPI concerne le témoignage du père d’une des victimes de la marche d’Abobo. Ce dernier est tombé dans la confusion pour ensuite passer aux aveux lorsque la défense annoncé que le test ADN de sa fille avait échoué. Autrement dit, l’ADN prélevé dans la tombe n’était pas celui de sa fille. Il ne pouvait donc pas avoir perdu sa fille lors de la supposée marche des femmes d’Abobo le 03 mars 2011.
Un autre moment fort fut le témoignage du Colonel Toualy, chef du détachement BCP de l’armée ivoirienne à Abobo, devant la Cour.
Il a jeté un pavé dans la mare en affirmant qu’il n’y avait pas de marche à Abobo ce fameux 03 mars 2011 alors même qu’il était à Abobo le jour de ladite marche. C’est par radio que les Colonels Sako et Doumbia, qui eux n’étaient pas présents à Abobo, l’ont informé de ladite marche.

Tous ces récits peu crédibles des témoins à charge ont blanchi Gbagbo e Blé Goudé, faisant s’effondrer l’accusation comme un château de cartes.
En l’absence de preuves, il sera bien difficile à la Cour d’empêcher la libération de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Surtout que le monde entier a désormais les yeux rivés sur la CPI.
Autre élément qui pourrait jouer en faveur de la libération de Gbagbo, la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire avec la guerre au sommet de l’Etat que se livrent Ouattara-Soro-Bedié. Avec à la clé, le retournement de veste et désistement en cascade de témoins appartenant à un camp ou à l’autre.

Michèle Laffont
Correspondante permanente aux Pays Bas