Côte d’Ivoire: Le procès de Michel Gbagbo de nouveau renvoyé à une date ultérieure

Par AFP¨- Côte d’Ivoire. Le procès de Michel Gbagbo de nouveau renvoyé à une date ultérieure.

Vendredi 23 juin 2017. Abidjan. Le procès de Michel Gbagbo, fils de l’ancien Président ivoirien poursuivi pour diffusion de fausses informations, initialement prévu vendredi à Abidjan a été renvoyé à la semaine prochaine.© APA par Saliou AMAH.

Abidjan - Le procès de Michel Gbagbo, accusé de "divulgation de fausses nouvelles" pour avoir affirmé qu’il y avait des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire, qui devait s'ouvrir vendredi à Abidjan, a de nouveau été reporté à "une date ultérieure", a annoncé son avocat.

"L'audience de ce jour, la procédure correctionnelle contre Michel Gbagbo et Laurent Despas a été renvoyée à une date ultérieure en raison de la prise tardive de l'ordonnance de vacation qui organise le programme des audiences", a expliqué à l'AFP l'avocat de l'inculpé, Me Ange Rodrigue Dadjé.

Michel Gbagbo est poursuivi en même temps que le journaliste français Laurent Despas, directeur général du site d'information Koaci.com, selon M. Dadjé.

Les deux hommes avaient été inculpés le 26 mai 2016 mais laissés en liberté, par le procureur d'Abidjan, Richard Adou, à la suite d'une interview accordée par le fils Gbagbo à Koaci.com, publiée le 2 mai.

Dans cet entretien, Michel Gbagbo déclarait qu'"à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons" ivoiriennes et que "300 personnes (...) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues".
Ce procès annoncé à la mi-juin, avait été reporté à deux reprises, en raison d'un accord entre les avocats de M. Gbagbo et le parquet.

"Le parquet informe qu'il n'a été saisi d'aucun cas de disparition d'inculpés de la crise postélectorale", avait réagi M. Adou, critiquant les déclarations "sans fondement et mensongères" de Michel Gbagbo.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé l"arrêt des poursuites contre le journaliste" Michel Gbagbo "qui n'a fait que rapporter les propos d'un homme politique".

Dans un communiqué, RSF rappelle "à la justice ivoirienne qu'il existe une loi sur la presse qui doit s'appliquer en cas de délits commis par voie de presse" tout en déplorant "qu'elle soit régulièrement ignorée au profit du Code pénal".

Eric Lassale avec AFP