Côte d’Ivoire: le procès de l’assassinat du général Guéï s’ouvrira en décembre

Par APA - Côte d’Ivoire. Le procès de l’assassinat du général Guéï s’ouvrira en décembre.

© AFP par SIA KAMBOU. Audience solennelle pour marquer le début de l`année judiciaire de la Cour à Abidjan. Jeudi 26 Novembre 2015. Abidjan.

Abidjan - Le procès des assassins présumé du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d'Ivoire, tué dans des circonstances troubles le 19 septembre 2002 à Abidjan, va s'ouvrir le 17 décembre, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

"Le procès de 24 militaires poursuivis pour assassinat et complicité d'assassinat sur le général Guéï Robert (...) aura lieu le jeudi 17 décembre 2015 à 08H30 à la cour d'appel d'Abidjan", a déclaré le premier président de la cour d'appel d'Abidjan, Mme Alice N'Guessan Allah Kouadio, qui supervise les juges militaires, lors de la rentrée solennelle du Tribunal militaire d'Abidjan.

"Dix-neuf sont en détention, trois en liberté et deux autres en fuite", a déclaré à l'AFP le procureur militaire, Ange Kessi. Surnommé "le père Noël en treillis", Robert Gueï a dirigé la junte militaire installée en Côte d'Ivoire après le coup d'Etat du 24 décembre 1999
contre le président Henri Konan Bédié. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle d'octobre 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir.

Le général Gueï, âgé de 61 ans, avait été assassiné, ainsi que son épouse, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée, le 19 septembre 2002, jour d'un coup d'Etat manqué contre Laurent Gbagbo, qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l'ouest du pays par la rébellion des Forces nouvelles.

Robert Gueï avait été accusé par le pouvoir de Laurent Gbagbo d'être derrière ces troubles. Les partisans de Gueï attribuaient en retour au régime la mort de leur chef, ce que le camp Gbagbo a toujours récusé. Selon le procureur militaire, le commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, épouse
de l'ex-chef d'Etat, et le général Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine, sont les principaux suspects.

Anselme Séka Yapo, ex-commandant de gendarmerie, a été condamné le 04 août dernier, à 20 ans de prison pour "assassinat" durant la crise postélectorale de 2010-2011. Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo a été condamné en octobre 2012 à 15 ans de prison pour complicité dans l'assassinat d'un officier à la retraite et en mars 2015 à 20 ans de prison pour son rôle durant la crise postélectorale.

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