Côte d’Ivoire: après la mutinerie, la vie reprend peu à peu son cours normal

Par RFI - Côte d’Ivoire. Après la mutinerie, la vie reprend peu à peu son cours normal.

A Bouaké, comme à Korhogo ou San Diego, la vie a repris ce mardi 16 mai 2017, après l'accord trouvé entre les mutins et le gouvernement. © REUTERS/Luc Gnago.

En Côte d'Ivoire, la vie est revenue petit à petit à la normale après l'annonce par le gouvernement d'un accord avec les mutins. Du coup, aucun tir n’a été signalé mardi matin, et les mutins avaient regagné leurs casernes pour la plupart. Les nombreuses villes du pays qui étaient paralysées par ce mouvement ont poussé un ouf de soulagement.

Après une journée très difficile lundi à Korhogo, dans le nord du pays, cette fois semble être la bonne, pense le directeur d'une école publique, Bamba Moussa : « Il y a eu une perturbation généralisée avec les événements de ces derniers jours. L’accord a eu un effet favorable, car l’école a repris. »

Les banques et la direction du Trésor n'avaient pas encore rouvert mardi par mesure de sécurité, une reprise progressive qui réjouit Kpara Tiogo, un commerçant du marché de Korhogo. « On avait dû fermer puisqu’il y avait des tirs. Aujourd’hui, il n’y a pas eu de tirs alors tout est ouvert, il y a de l’affluence, on a des clients qui passent, nous sommes très heureux », explique-t-il.

La reprise est également constatée à San Diego à l'autre bout de la Côte d'Ivoire, Fode Moussa est le président des chauffeurs de taxi. Ils en ont marrent, dit-il, d'être pris à chaque fois en otages par les mutins. « A chaque fois qu'il y a des troubles, cela nous empêche de travailler. Je profite de l'occasion pour dire aux mutins que les chauffeurs ont des droits également. On doit nourrir nos familles au jour le jour, car on n'est pas engagés par l'Etat. Il faut qu'ils fassent attention à cela. »

Et Fode Moussa espère que le gouvernement trouvera de la même manière des solutions aux problèmes posés par les autres catégories professionnelles, tels que les enseignants, avant qu'on en arrive à un bras de fer, dit-il.

Sur le corridor sud dont les mutins viennent de transmettre le contrôle aux forces régulières de police, les habitants de Bouaké observent ce manège un peu bizarre de fin de crise...
Reportage à Bouaké
17-05-2017 - Par Frédéric Garat

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