Côte d'Ivoire: Quand Henri Konan Bédié défend le combat de Guillaume Soro! Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Quand Henri Konan Bédié défend le combat de Guillaume Soro! Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi.

Soro, Bedié, et Ouattara à Daoukro lors du lancement de l'appel de Daoukro. Image d'archives.

Quand Henri Konan Bédié défend le combat de Guillaume Soro!

Herméneutique de l’Interview du Président Henri Konan Bédié à Jeune Afrique des 18-24 juin 2017

Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi

Professeur Agrégé de Philosophie

Paris, France

Qu’est-ce que lire un homme politique expérimenté, âgé de 83 ans, chevronné par une carrière d’homme d’Etat commencée pratiquement en sa 26ème année? Qu’est-ce que lire Henri Konan Bédié? On ne le dira jamais assez, c’est s’imposer, après avoir fait table rase de nos préjugés, un devoir d’écoute, d’analyse, de méditation et de projection de ce qui est visiblement et lisiblement dit ou écrit, vers une dimension nouvelle: celle que les psychanalystes avec Freud et Jung désignent sous le concept de contenu latent, c’est-à-dire caché, par opposition au contenu manifeste, ou exhibé. Aller chercher dans cette dimension de profondeur, c’est distinguer le dit du non-dit, le certain de l’incertain, le possible du réel, le littéral du figuré, pour tout dire. IL y aurait donc de quoi s’initier ici à la tradition hébraïque du midrash. Tout grand texte d’homme d’Etat s’adresse ainsi à deux sortes d’intelligences: celles qui , prisonnières du sensible, aiment et se contentent de la coïncidence totale - et parfois hélas grossière - entre les mots et les choses; et celles qui, libérées de la prison du sensible tout en le prenant en compte, habitent l’intelligible du discours, et dévoilent la profondeur des choses cachées aux origines de notre monde, comme le dirait René Girard. Lors donc que l’ancien Président Bédié s’adresse aux journalistes de Jeune Afrique ce 18 juin 2017, son propos nous impose de ne pas en confondre les deux niveaux d’interprétation, tout en les maintenant en relation.

C’est seulement à ce prix que nous atteignons une véritable herméneutique de l’Interview ainsi auscultée, où l’on voit le Président Bédié, dont le niveau de langue est aussi bien châtié que l’expérience politique et juridique dont il est porteur, donner la preuve de sa profondeur de compréhension. La présente analyse aura donc deux volets. Nous nous appesantirons d’emblée sur les thèmes majeurs du texte littéral, où Henri Konan Bédié donne pour ainsi dire à boire et à manger aux amateurs de dates, de noms, et de promesses de choses gratifiantes. Cette première lecture pourra toujours aisément rassasier les habitués des évidences gratifiantes et des héritages jouissifs. Dans une seconde approche, nous verrons en revisitant les mêmes thèmes, en coupe transversale, une lecture où Bédié appelle au respect et à la reconnaissance envers le héros de ce temps qu’est Guillaume Soro, allant même jusqu’à déconstruire patiemment et calmement la cabale anti-Soro, à qui il reconnaît le double mérite d’avoir porté le fer contre la dictature de Laurent Gbagbo et d’être aujourd’hui à la tête de la quête du Pardon et de la Réconciliation nationale des Ivoiriens. En réalité, et nous le montrerons, le moment fort de cette Interview est celui dans lequel, en véritable avocat du combat politique de Guillaume Soro, Henri Konan Bédié, mieux que de nombreux ingrats du camp politique de Guillaume Soro lui-même, affirme urbi et orbi, contre tous les complots des intrigants de tous bords, que Guillaume Soro a constamment servi l’intérêt supérieur de la République et mérite pour cela la confiance et la reconnaissance de tous.

Le texte de l’interview fourmille de détails précis. Les amateurs de dates et de promesses sont bien servis. Ils auront amplement de quoi nourrir leurs certitudes et leurs espérances. Mais les mêmes thèmes sont éclairés par des explications subtiles, qu’il nous appartient de mettre en lumière. C’est cette démarche croisée du littéral et du symbolique qui guidera notre analyse.

Une dernière précision. Je m’attarderai essentiellement sur les thèmes que le Président Bédié aborde en rapport explicite avec la trajectoire politique de Guillaume Soro, qu’il agrémente d’affirmations précises, au fur et à mesure que les trois journalistes de Jeune Afrique déroulent leur questionnaire ciblé. Les autres thèmes relèvent de la cuisine interne du PDCI-RDA ou des tractations propres aux conversations entre leaders du RHDP, dont je n’ai absolument aucune connaissance certaine.

La paix civile et l’embellie économique en Côte d’Ivoire

Elle date selon le Président Bédié de la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011. Comment justifier une telle affirmation? Serait-ce ramer à contre-courant du mauvais temps actuel? Alors que Jeune Afrique dépeint d’emblée une Côte d’Ivoire sous l’emprise des mutineries, de la grogne sociale, de la grève des fonctionnaires, de la crise de l’agrobusiness et de la crise du cacao, l’ancien Chef de l’Etat ivoirien se pose d’emblée en défenseur du bilan de la majorité présidentielle actuelle, à laquelle appartient bien sûr son parti, le PDCI-RDA. L’argumentation d’Henri Konan Bédié consiste à ne pas confondre les agitations sociales actuelles avec ce qu’il nomme « les grandes convulsions de 2010 ». A partir d’une approche macrostructurelle, Bédié ramène les difficultés soulignées par les journalistes parisiens à un cadre plutôt microstructurel. Le pays n’est plus en guerre civile. C’est l’évidence même. « D’une façon générale, les perspectives de la Côte d’Ivoire sont bonnes…La paix est revenue de manière durable. » L’embellie économique durable du pays, avec les 9% de croissance annuelle et la confiance assurée des investisseurs viennent donc ici en renfort de l’argument de la paix ivoirienne globalement acquise après la chute du régime Gbagbo. Ce regard en perspective, qui puise dans le temps long au lieu de s’épuiser dans le court-termisme ambiant, ne quittera plus le propos du Président Bédié dans cette interview.

Les mutineries répétitives dans l’armée ivoirienne

Paradoxalement, si le Président Bédié affirme que la Côte d’Ivoire est globalement en paix, il n’en reconnaît pas moins qu’elle connaît quelques problèmes particuliers, dont la revendication de droits par l’usage des armes. Ici, Bédié commence par poser un principe: « Concernant les mutineries, j’ai condamné cette manière inacceptable de revendiquer bruyamment et par les armes. » On reconnaît donc ici le juriste républicain Bédié. Mais aussitôt, observons que sans se laisser enfermer dans l’émotion, encore moins dans des accusations simplistes, l’ancien Chef d’Etat situe la source des récentes mutineries ivoiriennes dans des séquences historiques précédentes. L’approche du politique se fait ici par un croisement de la morale et de l’histoire. D’abord, « la suite des événements qui ont conduit à la crise postélectorale de 2010-2011 ».

Qu’entendre ici? Pour Bédié, ces mutineries sont le résultat de la longue période de belligérance et de méfiance entre les forces armées ivoiriennes ennemies, composées de l’armée loyale à Laurent Gbagbo et des Forces Nouvelles de Guillaume Soro. Le processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR), la formation et l’intégration parfaites des éléments de la nouvelle armée républicaine (FRCI, puis FACI), sont des processus inachevés, selon Bédié. Loin donc d’attribuer les remous militaires récents à quelque manipulation politicienne, le Chef du PDCI-RDA pointe en premier lieu les difficultés structurelles du système sécuritaire de son pays: « Ce problème est resté latent et récurrent », affirmera Bédié.

Ainsi, mieux encore, l’ancien président, loin d’avoir la mémoire courte, remonte au Coup d’Etat de 1999, perpétré contre son régime. IL y a dès lors, selon lui, une ancienneté historique de l’usage des armes pour des revendications sociales ou politiques en Côte d’Ivoire. Cela disant, Bédié ne fait-il pas un signe de rappel à ceux qui, à ses propres détriments, à droite comme à gauche de l’échiquier politique ivoirien d’alors, saluèrent le coup d’Etat de 1999 du Père Noël Guéi Robert, comme un acte faisant avancer la démocratie? Les non-dits du Président Bédié sont riches de mémoire et d’histoire, pour qui sait les déchiffrer. Et c’est sans doute à la lumière de sa propre expérience - puisqu’il se met symboliquement « à la place du gouvernement »- des mutineries de cette armée que le Président Bédié salue le réalisme dont le gouvernement Ouattara a su faire preuve: « Oui, je crois que le gouvernement a fait ce qu’il fallait compte tenu de l’ampleur du mouvement. C’est la réalité du terrain qui impose les solutions. » Allant plus loin dans sa solidarité envers le gouvernement RHDP dont le PDCI-RDA est un membre éminent, le Président Bédié affirme alors l’excellence de ses relations avec le Président Alassane Ouattara, tout en soulignant qu’il a personnellement apporté son concours à la solution des remous militaires par le dialogue, axe de sortie de crise par ailleurs recommandé par le Chef du Parlement, Guillaume Soro, dans une publication twitter le 14 mai 2017.

De la supposée découverte d’une cache d’armes chez un proche de Guillaume Soro à Bouaké

On rentre ici dans l’espèce de procès littéralement à charge qu’intentent depuis un certain temps, les journalistes de Jeune Afrique contre Guillaume Soro. Les interviewers de Jeune Afrique tentent ici d’obtenir à tout prix un acte de méfiance, d’indifférence ou de belligérance du Président Bédié envers l’actuel Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Toutes leurs tentatives se solderont par un échec cuisant, face à un Henri Konan Bédié ferme, digne et cohérent dans ses répliques. On retrouve ici Bédié en défenseur des justes, en juriste républicain respectueux de la présomption d’innocence, et en politique conscient de l’importance du secret défense pour la sécurité de son pays.

Bédié en bélier protecteur de Guillaume Soro

Ici, le Président Bédié se dresse ouvertement en protecteur du Chef des Députés Ivoiriens: « Guillaume Soro est mon protégé ».

Comment entendre cette protection? Loin d’être physique ou juridique, elle relève manifestement du double plan moral et politique, comme la suite de l’entretien le révèle. Conscient de la cascade de tentatives d’assassinat politique dont Guillaume Soro a été l’objet depuis notamment la signature de l’Accord de Paix de Ouagadougou en 2007, Bédié, à contre-courant de certains milieux houphouétistes et non-houphouétistes, refuse de diaboliser de façon ingrate la lutte historique de Forces Nouvelles de Guillaume Soro contre ce qu’il nomme clairement « La dictature de Laurent Gbagbo ».

D’un point de vue moral donc, Henri Konan Bédié reconnaît la résistance légitime de Guillaume Soro et de ses Compagnons contre le régime violent et arbitraire de Laurent Gbagbo. Où l’on voit que l’usage des armes, sans être particulièrement prisé, peut exceptionnellement, en situation de résistance contre les Escadrons de la mort, appartenir à la noblesse du combat politique tel que le conçoit le Président Bédié. Sachant dans quelle situation périlleuse l’opposition civile ivoirienne du PDCI-RDA et du RDR se trouvait sous le régime Gbagbo, dès octobre 2000!

D’un point de vue politique, Bédié souligne l’importance et la légitimité du Discours du 3 avril 2017, quand il observe que Guillaume Soro, son protégé moral, « vient de lancer un appel à la réconciliation. » Discours important, car il signe une accélération du rassemblement des Ivoiriens, mais aussi légitime car il émane de celui qui a assumé en son temps, la lutte à vie et à mort contre le régime d’exclusion de Laurent Gbagbo. C’est donc pour cette double raison que Guillaume Soro, selon Bédié, « a beaucoup de mérite ». Et c’est pour cette double raison, morale et politique, que Bédié affirme de Soro: « Je lui fais confiance. »

Bédié, avocat républicain de Guillaume Soro et respectueux du Secret Défense de la Côte d’Ivoire

On oublie souvent que le Président du PDCI-RDA est docteur de l’Université en droit. IL le rappelle ici à la mémoire des journalistes de Jeune Afrique. Lorsque ceux-ci affirment comme un fait, la trouvaille d’’importantes quantités d’armes chez un proche de Guillaume Soro, le juriste Bédié leur rappelle qu’il existe une enquête ivoirienne en cours sur le dossier et qu’il n’appartient pas à trois journalistes français d’en conclure plus vite que la justice ivoirienne, puisqu’un des principes universels du droit pénal est en jeu: la présomption d’innocence des personnes.

Mieux encore, Bédié, en homme d’Etat conscient de la délicatesse de l’histoire militaire de son pays, refuse de s’y étendre davantage en brouillant littéralement les pistes devant les questions inquisitrices de journalistes qui n’oseraient pas demander à un ancien Président français de leur parler des caches d’armes secrètes en France: « Il y a des caches d’armes ailleurs et on en découvrira certainement encore d’autres ». N’est-ce pas une manière élégante de dire aux trois journalistes: « Allez voir ailleurs si nous y sommes »? Et lorsqu’il balaie du revers de la main les accusations de contribution financière à l’achat des armes de la rébellion, ce n’est pas sans évoquer le caractère international du commerce des armes. Bédié cite alors le Burkina, puis la Lybie. Comme de juste. Au fait qui ignore que le régime Kadhafi s’est essentiellement approvisionné en armes grâce aux industries militaires occidentales? In fine, l’ancien Président ivoirien évoque donc l’implication de toutes les puissances dans la course mondiale aux armements. « C’est une affaire qui vient de loin… », dit-il aux lecteurs avertis.

Des ambitions présidentielles supposées de Guillaume Soro: hypotheses, non fingo

Les journalistes français assènent ici une affirmation qu’ils attribuent, sans le moindre fondement avéré, à Guillaume Soro:

« Guillaume Soro a ses propres ambitions. Il assure même qu’il a reçu la promesse de la part d’Alassane Ouattara, en présence de Blaise Compaoré, qu’il serait son successeur… »

On entre alors ici de plain-pied dans le domaine des supputations fécondes et des hypothèses plausibles. Le Président Bédié, prudemment, énonce ce qu’il pense avoir compris des intentions du Speaker Guillaume Soro et de celles du Président Alassane Ouattara à propos des futures élections présidentielles. Alors, pleuvent des dates: 2020, nous dit le Président Bédié, c’est pour le PDCI-RDA, en précisant bien: « C’est un accord entre le Président Ouattara et moi-même ». Faut-il rappeler que Guillaume Soro avait effectivement rappelé récemment, pour sa part, que « 2020 se décidera avec les Présidents Ouattara et Bédié »? Ceux qui savent lire ne verront pas de contradiction nécessaire entre les versions Bédié et Soro.

Mais ce qu’il y a en outre d’important à souligner, c’est le fait que Bédié reconnaît en Soro, quelqu’un qui a toujours su privilégier l’intérêt supérieur du Peuple de Côte d’Ivoire sur ses ambitions personnelles. En évoquant 2030, Bédié rappelle en effet que Guillaume Soro n’a aucun fétichisme des dates. Autrement, il se serait fait admettre comme candidat aux élections présidentielles de 2005 - qui n’ont pas eu lieu-; aux présidentielles de 2010 - qu’il a organisées sans y participer -; aux élections de 2015, où il a soutenu le candidat unique du RHDP, le Président Alassane Ouattara, sans autre forme de procès. IL s’ensuit donc que pour 2020, 2025, 2030, ou même 2035 et 2040, tant que Guillaume Soro sera au coeur de l’action politique de son pays, vaudra sa phrase profonde que voici: « Je privilégierai toujours l’intérêt collectif avant toute ambition personnelle ». C’est en tant qu’homme d’Etat appelé par les Grands Devoirs de son peuple que Guillaume Soro a agi du passé au présent. IL demeurera dans cette perspective sacerdotale pour la Côte d’Ivoire. Toujours à la disposition de son pays.

Que le Président Bédié souligne donc la jeunesse de Guillaume Soro et son humilité, comme arguments supplémentaires pour sa patience dans la course éventuelle à la magistrature suprême, voila qui ne surprendra aucun habitué de ce lieu commun de la pensée politique africaine. Au fond, le Président Bédié estime que l’heure de l’apaisement républicain autour du nom de Guillaume Soro s’impose. Rien ne sert de lui faire sans cesse le reproche d’aimer son pays. L’aîné politique souhaite qu’on colle la paix à son cadet. D’autant plus que c’est un cadet hautement méritant.

On n’imaginerait bien sûr pas le Président Bédié faisant valoir les mêmes lieux communs de jeunesse et de patience au nouveau Président Français, Emmanuel Macron, âgé de 39 ans, soient 6 années de moins , en 2017, que Guillaume Soro. Les aînés, en Afrique, aiment bien cette idée que les cadets sont toujours jeunes et peuvent toujours attendre. C’est une manière de leur souhaiter longue vie. Et les cadets, tout en étant devenus des arbres souverains, n’en concèdent pas moins à leurs aînés ces formules de politesse qui relèvent d’une chaleureuse parenté à plaisanteries que nous affectionnons tous. C’est aussi une manière de leur souhaiter longue vie. En réalité, c’est toujours, on le sait aussi, le peuple qui tranche en démocratie. Un grand peuple a toujours la responsabilité historique de choisir, à un moment donné de son histoire, celui de ses fils ou filles qui incarne le mieux ses aspirations les plus profondes. Cette réalité du terrain politique est de loin, bien connue du Président Bédié. Nul esprit sensé ne le démentirait.

Disons donc que le Président Bédié, en fin et prudent politique, s’entendrait bien avec le dicton latin du savant anglais Newton, pour dire du dernier thème étudié de cette interview: Hypotheses, non fingo. « Je formule des hypothèses. Je ne dis pas que j’ai trouvé ».

Ainsi donc, au final, l'interview ainsi analysée du Président Bédié révèle au lecteur perspicace la profonde affection et la grande considération mutuelle qui lient Guillaume Soro et Henri Konan Bédié. Aux antipodes des espoirs d'animosité des ennemis de l'espérance républicaine ivoirienne qui s'acheminent de fait vers de nouveaux crépuscules des idoles, si l'on nous permet de parodier un grand ouvrage de Friedrich Nietzsche, penseur allemand de la fin du 19ème siècle.

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Franklin NYAMSI

Professeur Agrégé de Philosophie, Académie de Rouen.

Docteur en Philosophie de l'Université Charles de Gaulle-Lille 3

Formateur à l'Ecole Supérieure du Professorat de l'Education à Rouen (ESPE)

Chercheur au Laboratoire Savoirs, Textes et Langage. UMR 8163.

http://stl.recherche.univ-lille3.fr/sitespersonnels/nyamsi/accueilnyamsi.html

Professeur de philosophie à l'Université Catholique d'Afrique de l'Ouest

Coordonnateur du Club International de Conférences de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire.

0033 06 71 83 08 61.

franklin.nyamsi@univ-rouen.fr

franklin.nyamsi@ac-rouen.fr