Côte d’Ivoire : Le RPCI-AC demande la dissolution de l’armée ethnique FACI et la démission de son chef

Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Le RPCI-AC demande la dissolution de l’armée ethnique FACI et la démission de son chef.

Christian Vabé, président du Rpci-Ac, lors de son message de nouvel An 2018 à la nation.

Dans une déclaration transmise à IvoireBusiness jeudi, le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC) a demandé la dissolution des forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et le limogeage de son chef d’Etat-major général, le Général Touré Sékou, suite aux derniers affrontements entre factions rivales de l’armée à Bouaké ayant conduit à la destruction totale du camp du centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO), et causant d’importants dégâts matériels, des blessés, voire des morts.

« La démission du chef d’Etat major des armées, le Général Touré Sékou, et la dissolution des forces armées (FACI) sont exigées », lit-on dans ce communiqué signé du président Christian Vabé, président du Rpci-Ac, au motif que « les FACI sont une armée ethnique et tribale qui doit être remplacée par une vraie armée républicaine et bien formée ».
La dernière sortie du Président Alassane Ouattara lors du premier conseil des ministres de l’année 2018, au lendemain des affrontements inter militaires de Bouaké n’a également pas été du goût du Rpci-Ac.
En effet, le chef de l’Etat dans une déclaration parue à la télévision nationale, a indiqué avoir renforcé la paix et la sécurité dans le pays.
« M. le Président, ça tire à Bouaké et vous annoncez en Conseil des ministres que vous avez consolidé la paix dans notre pays », s’indigne le Rpci-Ac dans le communiqué.
« M. le Président, vous ne pouvez pas dire que vous avez consolidé la paix alors même que ça tire à Bouaké», poursuit le Rpci-Ac, qui appelle « le chef de l’Etat à prendre de vraies mesures, notamment le limogeage du chef d’Etat-major et la refonte en profondeur de l’armée, après dissolution des FACI, une armée de rattrapage ethnique et tribale. »
« M. le Président, prenez des mesures idoines suite à ces scènes de guerre d’une extrême gravité qui ont lieu entre militaires à Bouaké, au lieu de faire la langue de bois et dire en conseil des ministres que vous avez consolidé la paix dans notre pays», insiste Christian Vabé.

Nous y reviendrons.

Mireille (Mimi) Kouamé