BLOCAGE DE DÉCRETS DE DONALD TRUMP ≠ REFUS DE LIBERTÉ PROVISOIRE AU PR GBAGBO : LA FIDHOP SALUE L’INDÉPENDANCE DES JUGES AMÉRICAINS PAR RAPPORT AUX JUGES DE LA CPI

Par IvoireBusiness - BLOCAGE DE DÉCRETS DE DONALD TRUMP ≠ REFUS DE LIBERTÉ PROVISOIRE AU PR GBAGBO :
LA FIDHOP SALUE L’INDÉPENDANCE DES JUGES AMÉRICAINS PAR RAPPORT AUX JUGES DE LA CPI.

Le Président américain Donald Trump promulguant un décret.

DÉCLARATION :
1- DEUX CAS DE DÉCISIONS DE JUSTICE TRÈS OPPOSÉES :
Aux ÉTATS UNIS, le jeudi 16 mars 2017, pour la deuxième de suite, et en moins de deux mois, des juges fédéraux ont bloqué l’exécution du décret pris par le tout nouveau Président américain Donald TRUMP, visant à interdire l’entrée des États Unis à des musulmans, originaires de certains pays musulmans.
Ainsi donc, des Juges ont pu dire NON au Président de la plus grande puissance mondiale !
A la CPI, le mardi 14 mars dernier, des juges de la plus grande juridiction de la planète, la Cour Pénale Internationale, refusent d’accorder la liberté provisoire, pour la onzième fois de suite, au Chef de l’État ivoirien qui fut déchu le 11 avril 2011, suite aux bombardements des armées de la France et de l’ONU et qui est détenu à la prison de Scheveningen depuis le 30 novembre 2011.
Ainsi donc, sur six ans, et pour la 11ème fois, des Juges internationaux méconnaissent un principe sacro-saint de Justice et des Droits de l’Homme : la Présomption d’Innocence.
Pourquoi ?
2- DEUX ATTITUDES DE JUGES QUI INTERPELLENT :
Pour la FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique) l’attitude des Juges américains tranche d’avec celle de leurs homologues de la CPI.
• S’agissant des Juges américains :
Comment et pourquoi des Juges américains peuvent-ils s’opposer et empêcher l’application d’un décret pris par le Président de la République ?
C’est que les juges américains sont LIBRES et INDÉPENDANTS ! Ils le sont dans leur âme et dans leur conscience ; en plus de ce qu’ils sont protégés et conditionnés par la Constitution américaine.
Mais surtout, les décisions des juges américains visent en premier lieu à protéger les Droits de l’Homme, de Tout Etre humain ; sans distinction de religion, ni d’origine, ni de couleur de la peau…
Enfin, les juges américains défendent les aspirations des populations et des citoyens du pays, dans leur diversité ; parce qu’ils sont conscients de ce que les Etats Unis d’Amérique sont une Nation de diversités.
• S’agissant des Juges de la CPI :
Pourquoi d’éminents praticiens du Droit peuvent-ils refuser, en six ans et à 11 reprises, d’accorder la liberté provisoire, à un présumé innocent, pour qui il a fallu cinq bonnes années – du 30 novembre 2011 au 28 janvier 2016 – pour réunir quelques semblant de preuves avant d’ouvrir un procès ?
L’attitude des juges de la Cour pénale internationale laisse comprendre que leur liberté et leur indépendance sont bâillonnées !
Tout laisse croire que les décisions des juges de la CPI visent plutôt à satisfaire des objectifs politiques de la Communauté internationale: il s'agit de maintenir le Président Laurent GBAGBO à la Haye, afin d’aider M. Alassane OUATTARA à aller au terme de ses deux (premiers) mandats en Côte d’Ivoire.
De plus, en le gardant à Scheveningen, le plus célèbre prisonnier de la planète, après Feu Nelson MANDELA, à qui ces juges font à chaque fois le même et principal reproche d’avoir trop de « supporters », à travers le monde et dans son pays, sert aussi la CPI à faire sa publicité dans le monde.
C’est donc une pris en otage intéressée !
3- L’OPINION FINALE DE LA FIDHOP :
La FIDHOP félicite les Juges américains qui ont eu le cran de bloquer les décrets discriminants du Président Donald TRUMP !
La FIDHOP condamne, avec force et dernière énergie, ce 11ème refus de la liberté provisoire du Président Laurent GBAGBO !
La FIDHOP soutien que la Libération du Président Laurent GBAGBO et du ministre Charles BLE GOUDE passera par des actions d’envergure, tant au niveau diplomatique, politique que sociale ; en dehors du tribunal de la Haye !

Fait à Rome, ITALIE, le 17 Mars 2017

Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie,
Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.