Assassinat de Yves Lambelin/ Son ex-bras droit révèle: « Yves Lambelin était en confit avec le Golf car il payait ses impôts à Gbagbo »

Par IvoireBusiness – Rebondissement procès des disparus du Novotel. La Défense « Yves Lambelin a été tué parce qu’il payait ses impôts à Gbagbo ». Son ex-bras droit « Yves Lambelin était en confit avec le Golf ».

Yves Lambelin et le Général Dogbo Blé. Photomontage.

Comparaissant de nouveau à la barre jeudi, l’ancien bras droit de l’homme d’affaires Yves Lambelin, disparu au Novotel d’Abidjan, a été interrogé par la défense.
Belem Salif a fait de graves révélations durant son interrogatoire concernant l’assassinat de son ex-patron.

La défense: « La dame qui vous a saisi la veille a aussi dit à Yves Lambelin qu'il y aurait une prise d'otages, est-ce cela ? »

Le témoin : Oui !

La défense: « Trouvez vous normal que les chars français disparaissent subitement de l'hôtel Novotel? »

Le témoin : « Non ce n'est pas normal. J’ai été surpris par l’attitude de l'armée française qui a déserté le Novotel ! »

La défense : « Pouvez-vous nous dire s’il y avait un conflit entre monsieur Lambelin et le gouvernement Ouattara refugié à l’hôtel du Golf ? »
Le témoin : « Oui, il y avait un conflit entre Yves Lambelin et le Golf car ceux qui étaient au Golf ont demandé à mon patron de ne pas payer les impôts au Gouvernement de M. Gbagbo. Mais mon patron n’a pas repondu favorablement à cette instruction. Il ne l’a pas entendu de cette oreille et a continuer a payer ses impôts au Gouvernement de M. Gbagbo. Ils ont reproché à Yves Lambelin d'avoir payé des impôts au Gouvernement Gbagbo. Et pour cela nous avons été par moments critiqués.
Parce que selon eux, le Gouvernement de M. Gbagbo était illégal et que toutes les entreprises qui payaient des taxes entre ses mains allaient être sanctionnées. C'est ce que je sais ».
Ces sanctions, selon la défense, ont conduit à l’enlèvement et à l’assassinat de Yves Lambelin, dont le crime a été d’avoir payé ses impôts au gouvernement du Président Laurent Gbagbo, pourtant légitimement élu par le peuple de Côte d’Ivoire.

Nous y reviendrons.

Serge Touré