Après l'effondrement du Pr Hélène ETTE devant la CPI : L'intelligentsia ivoirienne, le vrai cancer de la Côte d'Ivoire

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Après l'effondrement du Pr Hélène ETTE devant la CPI, L'intelligentsia ivoirienne, le vrai cancer de la Côte d'Ivoire, Par Tchedjougou OUATTARA.

Le professeur Hélène Yapo Etté, professeur titulaire de médecine légale, le 19 janvier 2018 à la Cour pénale internationale.

Loin d'un jugement de valeur, une constance s'est dégagée de jour en jour : cette crise a fini par révéler la très mauvaise qualité de l'intelligentsia ivoirienne.
Le premier ne ratait, en effet, aucune occasion, pour s'enorgueillir d'être l'un des plus jeunes agrégés, en droit public de Côte d'Ivoire, pour avoir bouclé son parchemin à l'âge de 29ans.
Mais, lorsque le Président Laurent GBAGBO investira la confiance de la Côte d'Ivoire en lui, en lui confiant la présidence de la juridiction suprême chargée des élections, dans un contexte particulier de sortie de guerre, ce, en reconnaissance de sa trame intellectuelle, l'homme se révélera finalement un véritable piètre juriste.
En effet, en présence d'un inattaquable arrêt, régulièrement rendu le 3 décembre 2010 par le Conseil Constitutionnel, le Professeur agrégé, Paul Yao N'dré, n’hésitera pas à consommer un historique et inexcusable parjure, en prenant sur lui, 6 mois plus tard, d'infirmer totalement une telle décision définitive, entouré seulement de quelques conseillers, la plupart, également originaires du monde universitaire.
Le second est un vénéré de son univers universitaire, pour être le maître de la plupart des érudits des sciences juridiques de notre ère. Et, pour cause, il revendique plus de deux agrégations de nos universités.
Mais, à l'occasion de la crise post-électorale, l'homme réussira le pari de faire publiquement, lors d'un débat à la télévision, le distinguo entre les deux personnes qu'il incarnerait : d'un côté, il se reconnaît orfèvre des sciences juridiques, mais, à l'occasion de la grave crise ivoirienne qui était pourtant celle d'un conglomérat en conflit avec les normes juridiques, l'homme entendait, circonstanciellement, faire prévaloir, plutôt, sa dimension politique. Aussi cette dernière nature, sienne, ayant prévalu, est-ce la conscience intellectuelle morte qu'il cautionnera l’historique parjure du premier nommé.
Pis, il tirera profit d'une violation manifeste de la Constitution de la République de Côte d'Ivoire, en remplaçant, volontiers, Monsieur YAO N'dré, à la tête du Conseil Constitutionnel, en toute illicéité.
Mais, lorsque son ancien étudiant, le ministre OULAYE Hubert, sera iniquement condamné, 6ans plus tard, par la justice des vainqueurs, fruits du non droit qu'il a ainsi concouru à s'établir dans le pays, Monsieur Francis Vangah WODIE – puisque c'est de lui qu'il s'agit - ne résistera pas à la tentation de déterrer son art pour s'ériger en censeur. Mais, comme il fallait s'y attendre, sa voix fut totalement inaudible. C'est un sourire en coins que ceux qu'il a accompagné par le non droit ont jeté un regard goguenard furtif en sa direction, avant de faire signe à leur système de circuler.
Que reste-t-il encore du troisième larron, sieur OURAGA Obou, cet autre agrégé de nos universités, qui choisit toujours de ne sévir, en pire opportuniste, que lorsque la Côte d'Ivoire est agonisante, au point de la doter d'une Constitution abracadabrante, à un moment délicat de son histoire ?
Enfin, la quatrième est agitée comme la seule femme parmi les cinq experts agréés, spécialistes en médecine légale de Côte d'Ivoire. Elle était admirée et respectée de tous jusqu'au fatidique mercredi 17 janvier 2018 où, depuis la barre de la Cour Pénale internationale, elle fit douter de ses réelles aptitudes dans son registre.
En effet, c'est tous médusés que les ivoiriens ont regardé, pendant deux jours, le Professeur Hélène Yapo-ETTE, méconnaissable, sous un tonnerre de questions triviales de jeunes avocats de la défense, tout aussi surpris par la très mauvaise qualité de la science de leur interlocutrice.
Oui, tous ceux qui ont suivi dame ETTE se sont finalement interrogés s'il s'agissait de ce même érudit des sciences médicales ou si elle s'était fait substituer par un paysan qui, n'ayant pas déclaré son enfant à l'état-civil, dans les délais légaux, était réduit à imaginer son âge physiologique, à l'occasion d'une audience foraine y relative ?
Diantre ! Quelle est la différence entre un prestidigitateur de nos contrées rurales et ce spécialiste de la médecine légale, qui délivre des «certificats de non contagion», par empirisme, c'est-à-dire, sans le moindre test médical préalable ?
Que doit-on retenir d'un professeur agrégé de médecine auquel, on assigne, ès-qualité expert, mission de déterminer les causes des décès des corps soumis à son art, et qui s'arroge le don divin de rattacher, curieusement, ces morts à des événements conflictuels précis ?
Si, être intellectuel emporte intégrité, que faut-il penser encore de dame ETTE qui apprend aux ivoiriens que les FRCI de Monsieur Dramane OUATTARA, recrutés à la criée, dans les pays de la sous-région, en Côte d'Ivoire, à travers gares et garages, étaient préalablement identifiés dans un registre, pour justifier de cartes professionnelles, sous la foi desquelles elle serait parvenue à distinguer leurs corps des autres, soumis à son art ?
Quelle crédibilité pour une intellectuelle, prétendant avoir examiné 147 corps, en externe, sur des sites géographiquement épars, en moins de 10heures de travail de la seule journée du 5 juillet 2011 ?
Quelle valeur probante peuvent emporter les déclarations d'une soi-disant intellectuelle ivoirienne, vivant en Côte d'Ivoire, pendant le bombardement de la résidence du Chef de l’État à Cocody, et qui affirme, la main sur le cœur, n'y avoir recensé qu'un seul corps ? Et, ne serait-ce qu'à prendre en compte les seuls corps du ministre Tagro et du colonel BABLI Hilaire, ne sommes-nous pas au-delà déjà du chiffre UN, même si notre fameux expert s'est refusé de voir les centaines de jeunes et les dizaines de militaires de la Garde Républicaine massacrés en ce lieu, par les bombardements de Sarkozy ?
Cette crise, un véritable mal-nécessaire, n'a-t-elle pas achevé de sonner le glas de cette gloriole de ceux qui, à la vérité, incarnent le vrai cancer de ce pays, mais se gargarisaient de typifier l'intelligentsia modèle d'ici bas ?
La vraie honte de la Côte d'Ivoire !

Par L'Activateur Tchedjougou OUATTARA