Annexe fiscale 2018: Le gouvernement annule la quasi-totalité des articles défavorables aux PME

Par Fraternité matin - Annexe fiscale 2018. Le gouvernement annule la quasi-totalité des articles défavorables aux PME.

Dr Joseph Boguifo (gauche), président de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME), lors du démarrage du processus d`élaboration de la charte et du du code de bonne conduite des PME se tient du 13 au 14 janvier 2017 à Abidjan.

La Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises (Fipme) a identifié, récemment, 36 articles défavorables aux pme, sur les 42 dispositions de l’annexe fiscale 2018 les concernant. A l’issue des travaux conjoints avec les représentants des organisations patronales du secteur privé, suite à leurs observations, le gouvernement a décidé de « l’annulation de la quasi-totalité des dispositions de l’Annexe fiscale 2018, et ce, pour faire droit à la demande des entreprises du secteur privé dans son ensemble », s’est réjoui, hier, le Dr. Boguifo, au cours d’une conférence de presse.

Selon le conférencier, « la bonne nouvelle » leur a été annoncée par le chef du gouvernement, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, au cours d’une audience qu’il a accordée au président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’ivoire, Jean-Marie Ackah, celui de la Fipme et au premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, le 5 février, à la primature, à Abidjan.

La conférence de presse d’hier a donc été convoquée pour annoncer l’heureux aboutissement des négociations sur l’annexe fiscale 2018. « Au nom des Pme de Côte d’Ivoire, nous exprimons notre gratitude et notre profonde reconnaissance au Chef de l’Etat pour cette décision, certes difficile mais courageuse, qu’il a été amené à prendre et nous lui en savons infiniment gré », a déclaré le Dr. Boguifo. Auparavant, le conférencier avait dépeint la situation difficile et précaire des pme. Citant une étude commanditée par son organisation et des statistiques de l’institut national des statistiques (ins), le conférencier a indiqué que seulement 9,8% pme cumulent une activité de plus de 20 années d’expérience, quand plus de la moitié (57%) a réalisé un niveau d’investissement initial de moins de 500 mille francs. Ce, malgré la batterie de réformes initiées par le gouvernement pour renforcer la compétitivité de leurs activités.

Par ailleurs, le président de la Fipme a dénoncé l’instauration du visa des états financiers annuels de synthèse. Laquelle impose aux entreprises hors obligation de commissariat aux comptes de recruter désormais un comptable et de s’attacher les services d’experts comptables. Une mesure qui engendre des coûts importants et poussent des pme à retourner dans l’informel, alors qu’elle ne profite pas aux caisses de l’état. Puisque l’argent payé pour ces actes, en plus d’alourdir le processus de déclaration des impôts pour les pme ne profite qu’aux seuls experts comptables.

DAVID YA