Agefop: 32 agents reçoivent leur lettre de licenciement

Publié le mercredi 8 février 2012 | Le Temps - Depuis le lundi 6 février 2012, 32 agents de l’Agefop ont reçu leur lettre de licenciement. L’épée de Damoclès qui planait sur les têtes

Responsables de l'Agefop au cours d'une rencontre.

Publié le mercredi 8 février 2012 | Le Temps - Depuis le lundi 6 février 2012, 32 agents de l’Agefop ont reçu leur lettre de licenciement. L’épée de Damoclès qui planait sur les têtes

des agents, a fini par s’abattre sur eux. Comme à la Société des transports Abidjanais (Sotra), c’est par un courrier anonyme que les agents ont été informés de leur sort. Ceux qui étaient absents le lundi ont reçu leur lettre hier mardi 7. Au départ, les noms de 40 agents qui devraient être mis en chômage circulaient au sein de la société. Mais finalement, ils seront 32 agents à dire adieu à l’Agefop. «Nous étions informés depuis longtemps que des têtes allaient tomber. Nous ne sommes pas surpris parce que les lettres de licenciement que nous venons de recevoir sont ciblés. Nous disons que cela est triste», a soutenu un agent frappé par la mesure de licenciement. En effet, un sentiment de déception avait gagné depuis quelques mois, les agents de l’Agefop, suite à une folle rumeur qui faisait état de ce que le directeur s’apprêtait à mettre en chômage, les agents soupçonnés appartenir à La majorité présidentielle. Le renvoie des 32 agents vient confirmer la thèse de la chasse aux sorcières. Depuis donc le 11 janvier 2012, de nombreux agents de l’Agefop, avaient une idée du sort qui les attendait. Selon des indiscrétions, ce renvoi collectif a été initié par le nouveau directeur de l’Agefop, M. Traoré Bamoudien. De source digne de foi, le nouveau directeur s’adonne à présent à un recrutement massif des militants de son parti le Rdr pour remplacer les agents licenciés. Selon le vœu des plus hautes autorités du Rassemblement des républicains(Rdr), qui voudraient par cet acte, faire de la place à leur militants jusqu’à présents frappés par le chômage. Des soupçons que le directeur Traoré Bamoudien avait niés. Mais Aujourd’hui, avec le licenciement des 32 agents, la thèse de recrutement des militants Rdr pour remplacer les pro-Gbagbo vient d’être établie. La chasse aux sorcières continue contre les personnes supposées appartenir au Front populaire ivoirien.
Jean-Baptiste Essis

Licenciement collectif à la Sotra : Les agents crient à l’arbitraire
Publié le mercredi 8 février 2012 | Le Temps
Le Directeur général de la Sotra M. Méité Bouaké, a mis à exécution, depuis le lundi 6 février 2012, sa menace de mise au chômage les 900 agents de ladite société. Mais, le jour du «deuil» la liste des agents qui devaient être renvoyés n’était pas affichée. Ce sont les délégués du personnel et autres responsables de direction qui sont chargés de distribuer les lettres de licenciement. Un agent qui a requis l’anonymat nous raconte : «Nous avons reçu des courriers individuels. Nous sommes nombreux à être mis en chômage. Ce n’est pas un chômage technique. Ils ont usé de stratagème pour nous en endormir. Si non, nous sommes mis effectivement en chômage», a-t-il soutenu. Tous ceux que nous rencontrons sont abattus. Ils déplorent ce qui est arrivé à leurs collègues. Mais personne n’ose se prononcer ouvertement sur la question. Certains agents ont du mal à comprendre cette mesure. Ils crient à l’arbitraire. «Le Dg Méité nous parle de chômage technique, c’est pour nous amadouer. Nous ne sommes pas encore partis de la société que, le directeur général fait embaucher ses proches», font-t-ils remarquer. L’amertume est grande chez des agents qui ont passé, pour certains plus de quinze ou vingt ans dans la société et qui doivent la quitter «sans motif valable». Un agent qui voulait s’exprimer à ce sujet a ouvert devant nous son enveloppe kaki qui contient la fameuse lettre de licenciement. On peut lire : «La direction a décidé de mettre en chômage technique, une partie de son personnel pour une durée de deux mois renouvelable». Pour cet agent, «l’argument ne tient même pas et frise même le mépris que le directeur général nourrit à l’égard de son personnel». Pourtant, poursuit-il, la direction vient de leur faire savoir que des autobus arrivent bientôt. Alors, ils ne comprennent donc pas cette décision qui vient de les frapper. Dans la cour de la direction, l’ambiance est morose. L’atmosphère est lourde et les agents restent étourdis par ce coup de massue.
J.B.E