Afrique : Sommet de la CEMAC à Yaoundé. Les chefs d’Etats rejettent la dévaluation du Fcfa

Par IvoireBusiness - Afrique. Sommet de la CEMAC à Yaoundé. Les chefs d’Etats rejettent la dévaluation du FCFA.

Sommet de la CEMAC à Yaoundé le 23 décembre 2016.

Un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la situation économique et monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), s’est tenu le vendredi 23 décembre 2016 à Yaoundé, à l’invitation du chef de l’Etat camerounais Paul Biya.
La dévaluation du FCFA, a été au cœur des échanges de ce sommet et a été rejetée par les chefs d’Etats présents à savoir Paul Biya du Cameroun (hôte du sommet), Idriss Deby du Tchad, Ali Bongo du Gabon, Faustin Archange Touadera de Centrafrique, Sassou N’guesso du Congo, et Obiang N’guema de Guinée Equatoriale.
On notait également la présence du de Michel Sapin, ministre français de l’Economie et des Finances, et de Christine Lagarde directrice générale du fonds monétaire international (FMI).

21 résolutions ont été prises par les chefs d’Etats à ce sommet dans le but de sortir la CEMAC de la crise économique et financière qui la secoue gravement.
Concernant la dévaluation les chefs d’Etats ont refusé de la dévaluer. Aucun réajustement de la monnaie commune n’a donc été décidé.
Par contre, les chefs d’Etats ont adopté les mesures d’austérité recommandées par le FMI, lesquelles prévoient des mesures drastiques d’ajustement structurel.
Ce dernier sommet de la CEMAC se tenait dans un contexte de crise économique, la sous-région faisant face depuis 2014 à la baisse persistante des cours des matières premières, principalement du pétrole (les cours du baril sont passés de 100 dollars à un peu plus de 50 dollars), et au problème persistant de sécurité lié à la secte Boko Haram.
Ce sécuritaire problème mine l’économie sous régionale, laquelle est passée de 4,8% en 2014 à 2,4% en 2015. Et pour 2016, le FMI prévoit une croissance d’à peine 1%.
Le Président Paul Biya s’est d’ailleurs inquiété dans son discours d’ouverture d'une croissance en berne et du retour de l'inflation dans la sous-région.

Elsa