Afrique Media: Faut-il « tuer » Banda Kani, Luc Michel, et Jules Njawé?

Par Correspondance particulière - Afrique Media: Faut-il « tuer » Banda Kani, Luc Michel, et Jules Njawé?

Banda Kani d'Afrique Média.

Pour tuer un système, il faut abattre ses structures. Les tenants de l’ordre mondial le savent. Pour décapiter son ennemi, on n’est pas obligé de porter soi-même l’arme du crime. Là aussi, les stratèges de la pensée unique l’ont compris. Ils recrutent en interne ou en externe. Afrique Media est dans la tourmente de ces stratégies de mutilations du verbe et de l’existence.

Théorie du Tri Exclusif

Banda Kani, Luc Michel, et Jules Njawé forment la première grappe. Considérés comme le mal à extirper de cette chaîne panafricaine, ils ont pour dénominateur commun d’être traités d’anarchistes. Des articles-torchons et des commentaires insultants, leur ont été consacrés.
Luc Michel est traité de néo-nazi.… Cependant, des êtres réfléchis préfèrent le néo-nazisme de Luc Michel s’il en est un. Le néo-nazisme pour la cause des opprimés. Le néo-nazisme pour la souveraineté des nations. Le néo-nazisme panafricaniste. En somme, le néo-nazisme à visage humain. Contrairement aux néo-nazis déclarés en Ukraine, amis des dictateurs Européens et Américains, ou de Al-Nostra amis de Alain Juppé, qui violent, égorgent, brûlent vifs leurs victimes, et détruisent des sites classés au patrimoine universel.
Le tapis du dénigrement ne s’arrête pas là. Jules Njawé serait selon les oiseaux de mauvais augure, la cloche qui sonne quand on l'agite. Dire le contraire serait absurde. La cloche est matérielle. Elle n’a ni esprit ni instinct. Elle ne peut tinter que si on l’actionne. Tout le contraire de Njawé, qui est une créature réfléchie. Il touche ou sens un sujet, l’analyse, l’interprète, et tire ses conclusions. Si c’est ça la cloche, beaucoup devraient relativiser leur entendement de ce mot.
D’autres encore, c’est le cas de Banda Kani, serait une fabrication de Afrique Media. Affirmer que Banda ou toute autre personne serait l’œuvre de Afrique Media ou de toute autre chaîne serait une ineptie. Les engins-matériels existent par le savoir des hommes qui les conçoivent et leur donnent vie. Plusieurs chaînes de télé ont vu le jour avant Afrique Media. Pourtant, ces chaînes n’impactent presque pas leur périmètre de couverture. Simplement parce que leurs animateurs n’ont pas de le même génie que les journalistes et panelistes de cette chaîne. Ce n’est donc pas la créature qui crée le créateur.
En plus, Banda Kani a souvent proclamé sa foi en Dieu. Il est par conséquent parmi “les gérants que sont les enfants de Dieu, des œuvres terrestres (Genèse 1:26 ; Psaume 8:6-7), parce qu’il a été créé et recréé par le saint Baptême qui l’a rempli de sagesse (Jacques 1:5), et l’a placé non à la tête des nations (Psaume 18:44) mais dans les rangs de Afrique Media pour toucher les nations. Il appartient donc à Dieu,” et non pas à Afrique Media.
Cette parenthèse spirituelle close, ces derniers ont leur façon propre d'approcher les questions politico-socio-économiques, et de dénoncer les tares du système occidental. Ils laissent clairement entendre que l’occident a des hommes politiques corrompus et contrôlés par des intérêts financiers.
Leurs analyses des biens mal-acquis des occidentaux en Afrique en est une illustration. Pour Jules Njawé, “les avoirs des USA aujourd'hui sont acquis par l'esclavage des Noirs, tous leurs biens sont des biens mal-acquis. Bolloré a acquis tous les ports d'Afrique par la corruption dans des conditions scandaleuses, c'est ça des biens mal-acquis. Regardez les places boursières mondiales qui marchandent les matières premières dont ils ne sont pas propriétaires et qui se trouvent en Afrique, c'est ça les biens mal-acquis.”
Dans les sillages de Njawé, Luc Michel montre le coté sadique des occidentaux dans le processus de l’accumulation des biens mal-acquis. Selon lui, “ce qui explique l'expansion du capitalisme anglo-saxon c'est l'esclavage par les champs de coton par exemple.” Il poursuit, “Vous connaissez l'histoire du Roi Léopold II, vous savez que la Belgique a massacré plus de 8 millions de Congolais pour les matières premières qui ont permis de lancer l'industrie occidentale. Vous savez qu'on coupait les mains des Congolais pour prouver qu'on les a tués. Aujourd'hui on a les cultures telles que le cacao. Les Africain ne consomment pas du Cacao. Il va nourrir ces industries qui, pour exister marchent par l'esclavage.”
Décrivant la caractéristique des toutous de maison de ce siècle qui veulent faire taire Afrique Media, Banda Kani se focalise sur Alassane Dramane Ouattara et décline, “Ouattara est la pire des catastrophes qui soit arrivée à l’Afrique ces cinquante dernières années.” Banda Kani n’a pas tort. Ouattara a défiguré la Côte d’Ivoire et embastillé les dignes fils d’Afrique comme Laurent Gbagbo pour satisfaire le capital financier étranger. Militant du maintien des Africains dans le réseau de la francafrique et dans le système qui régit le Fcfa, il a contribué à désatelliser Afrique Media de Canal Sat.

L’Occident Lyncher par sa Corde

Luc Michel, Jules Njawé, Banda Kani, et les autres puisent leurs arguments dans la sphère politico-mafieuse et du monde des affaires de l’occident. Ils critiquent leur hypocrisie et leurs habitudes du politiquement correct mais aussi l’immuabilité du système dominant, qui leur ont attiré d’un côté la foudre du système et de ses appendices, et de l’autre, la sympathie des panafricanistes. Ils offrent aux auditeurs un discours qui contraste avec la liturgie des media mainstream et de leurs copistes Africains, qui ne servent pas à informer, mais à manipuler l’opinion suivant les objectifs qu’ils se sont assignés. Que ce soit Jules Njawé, Banda Kani, Luc Michel, Sadio, Ndom, Ekwé ou Simo, ils se sont donnés une mission: découdre dans le style “impropre” qui les caractérise, le tissu de mensonge qui précède la guerre géostratégique que l’occident livre à l'Afrique en s’appuyant sur ses medias.
La détermination et le langage cru qui caractérisent les panelistes de Afrique Media, se fondent sur ce que les occidentaux savent et pratiquent: celui qui contrôle l’information contrôle les esprits et les opinions. Et cela leur réussit au vu du nombre toujours croissant des auditeurs qui s’alignent sur leurs pensées et sur Afrique Media. Ils savent aussi que les media occidentaux répondent aux mêmes règles que les sectes. Constitués en réseau, ils défendent les intérêts de leurs promoteurs qui sont soit dans les armes –General Electric qui contrôle NBC ou Dassault avec Le Figaro,…; soit dans le béton–Canal+ sous la coupe de Vincent Bolloré pour promouvoir ses intérêts en Afrique après avoir déprogrammé et crypté les Guignols qui sans doute tapaient trop sur le dictato-criminel Nicolas Sarkozy, son ami,…; soit dans le cinéma comme Viacom qui est propriétaire de MTV, Simon and Schuster Publishing house,…, ou dans l’aérospatial avec Lagardère propriétaire de magazine publishing–Elle, Paris Match, Le Journal du Dimanche,….–, de radio –Europe 1, Virgin Radio, Radio ZET, Jacaranda 94.2….–, et de TV channels –Gulli, MCM, Mezzo,….
Soumis à la dictature des groupes financiers et à la peur de perdre leur emploi, les journalistes occidentaux comprennent bien les manigances de leurs employeurs et leurs relations avec des politiques véreux. Ils se taisent non seulement pour leurs intérêts, mais surtout pour leurs nations. Ils l’ont prouvé lors des coups-fourrés de leurs gouvernements dans les pays Africains et plus récemment en Côte d’Ivoire, en Libye, en RCA, au Mali,…C’est le même patriotisme sans borne aux Etats Unis où des journalistes comme Dan Rather de CBN ont affirmé pendant la guerre d’Irak que lorsque leur pays est en guerre, ils n’ont aucune honte à le supporter.
Autant ils sont accrochés à leur drapeau, ils n’hésitent pas à sceller le micro et à casser la plume des autres. Al-Jazzera en avait fait les frais. Elle avait été interdite d’émission aux Etats-Unis parce que les Américains lui reprochaient de présenter une Amérique nauséabonde. En réponse à cette sanction, Al-Jazzera avaient dit en substance, “nous présentons les faits tels qu’ils sont, sous une perspective parfois différente de celle des médias Américains. Les médias Américains présentent les missiles à leur décollage et nous les présentons à leur atterrissage.” Et c’est ce que Afrique Media fait.

Tournure Journalistique

Banda Kani, Jules Njawe et les autres ont compris cette tournure journalistique et l’exercent. Ils presentent les faits dans la perspective Africaine. Ainsi, leurs analyses ne peuvent pas plaire à l’occident et à leurs excroissances tapis dans les entrailles de l’Afrique. Faire connaître la vérité sur l’Afrique en Afrique et en occident, provoquerait la chute des gouvernements et envoyer en prison un nombre élevé d’acteurs politiques. Alors, faute d’arguments déconstructifs développés par Afrique Media, ses pourfendeurs n’ont que l’argument de la force et de la traitrise pour faire taire ses panelistes et journalistes, afin de reprogrammer les Africains dans le logiciel de la soumission et de l’afro-pessimisme.
Si Banda Kani, Luc Michel, et Jules Njawe, avaient été des journalistes d’une chaîne publique, ils auraient subi le sort de Dan Rather de CBS ou de Rick Sanchez de CNN ou de tant d’autres journalistes occidentaux sanctionnés dans un silence noir. Dan Rather qui lors d’une de ses émissions avait mis en doute certains aspects de la vie de Georges W. Bush, avait été licencié. Rick Sanchez de son côté avait été licencié pour avoir dit dans une de ses présentations, que la plupart des medias Américains sont aux mains des juifs. Pour ce fait, presqu’aucun grand journal du monde occidental ne dira rien de préjudiciable contre Israël. Justement, une facette de ce que le trio Luc Michel, Banda Kani, et Jules Njawé et les autres panelistes dénoncent avec véhémence dans leurs analyses.

Mort à Banda, Michel, et Njawé

Pour les écraseurs de la liberté d’expression, les journalistes-dieux occidentaux peuvent jouir du droit inviolable de penser…. Sauf Banda, Michel, Njawe, Sadio, Ayissi, Simo, Tata Ekwé, Ndom, Bassiléken,… et les journalistes de Afrique Media. Les tueurs de la pensée plurielle en Afrique, ces assujettis qui s'abreuvent dans les medias occidentaux n’ont qu’une vision erronée du monde. Le monde occidental sans tache. Et le monde Africain qui n’a rien à donner aux autres.
Contredire cette vision chimérique du monde est passible d’une peine de mort. C’est pourquoi l'establishment veut anéantir Afrique Media. Pour y arriver, il faut assassiner certains panelistes. Banda, Njawé et les autres se seraient retrouvés sur la liste des panelistes à tuer, dressée par Ouattara. En attendant son exécution retardée par une fuite, la “théorie du tri exclusif” qui consiste à mettre hors d’état de nuire un petit groupe qui dérange, puis s’attaquer à un autre, est en marche.

Une correspondance particulière de Feumba Samen
USA