Affaire "Assassinat de George Bensouda": YAKO FATOU ! Par Léandre Sahiri

Par IvoireBusiness - Affaire "Assassinat de George Bensouda" YAKO FATOU ! Par Léandre Sahiri.

Fatou Bensouda à la CPI. Image d'archives.

YAKO FATOU !

De par votre fonction

De Procureure Générale

A la Cour Pénale Internationale

(En abrégé CPI)

A la Haye

Pour rendre justice,

Et en votre qualité

De "trappeur" des tyrans et des dictateurs

Dans les arènes politiques

Sur cette terre des hommes,

Vous êtes

En la matière

Une madame très respectable

Une madame très influente et très populaire.

Pendant que vous étiez

En mission

Occupée et préoccupée à donner

Plus que le meilleur de vous-même

Dans votre rôle d’avocat du diable

A nos dépens,

Voilà

Votre fils

Le bien-aimé George

Tout livré à lui-même

S’est trouvé en mauvaise compagnie

Certes

Par manque d’égide maternelle.

Et

A 33 ans,

Dans la fleur de l’âge,

Votre fils

Le bien-aimé George

Après avoir été condamné

Plus d’une fois

Pour consommation et trafic de drogues

Il a été abattu

Comme un lapin

Dans une fusillade

Dans la nuit du 29 Janvier dernier

A St. Paul

Dans la banlieue de Dayton.

Le 24 Février dernier

Il a été,

L’assassin

De votre fils

Le bien-aimé George

Arrêté

Le nommé Kareem Karel Mitchell

Avec qui

A son risque et péril

Il avait

Comme dans un bon film western

Échangé des coups de tirs.

De douleur meurtrie

Et par sagesse

Et par modestie

Et au regard de votre célébrité

Vous avez tenu

A ce que

L’identité de votre fils

Le bien-aimé George

Ne soit pas divulguée

Mais gardée secrète.

Néanmoins,

Malgré toutes les précautions prises

En dépit de tous les moyens déployés

Pour que l’information soit à jamais étouffée

Voilà

L’identité de votre fils

Le bien-aimé George

Elle a été

Contre votre gré

Rendue publique

Suite à une requête

Du Journal Pioneer Press.

Et maintenant

Le monde entier connaît

La triste nouvelle

De la mort

De votre fils

Le bien-aimé George.

Nous savons

Nous autres

Que

La mort d’un enfant

C’est la pire des choses

Qui puisse arriver

A une mère qui l’a porté

Neuf mois durant

Dans ses entrailles

C’est pourquoi

En ces moments de douleur et de deuil

Nous voudrions

Par compassion

Que vous n’avez pas pour les autres

Vous dire : « Yako !»

Ce qui signifie dans notre langue :

« Nos condoléances les plus attristées ».

En ces moments difficiles

Toutes nos pensées

Elles vont vers vous

Et votre famille

Et là

Nous ne feignons pas d'avoir du cœur

Nous avons du cœur

Et notre cœur à nous

Il est humain.

Par la même occasion

Sachez que nous sommes

Des milliers, voire des millions

D’hommes et de femmes

A travers le monde

A qui vous causez tant de peine

Avec votre procès ignominieux

Et des plus honteux

A La Haye

A la face du monde

Vous vous évertuez

Sans vergogne

Et au mépris

De nos chagrins et de nos larmes

A blanchir des assassins en liberté

Sinon à les transformer en victimes.

Yako Fatou !

Et que

A l’occasion

Les écailles vous tombent

Et du cœur

Et des yeux !

Léandre Sahiri