"Histoire politique de la Côte d'ivoire"(2ème partie):"Hommage appuyé à "Ernest Boka", progressiste ivoirien du soleil des indépendances

Le 06 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - "Ernest Boka", président de la cour suprême ivoirienne dans les premières années de l'indépendance de la Côte d'ivoire, était originaire de la

Houphouët Boigny, premier Président de Côte d'Ivoire.

Le 06 novembre 2011 par IVOIREBUSINESS - "Ernest Boka", président de la cour suprême ivoirienne dans les premières années de l'indépendance de la Côte d'ivoire, était originaire de la

ville "d'Agboville", région des "ABBEYS", ethnie austère et digne...La révolte des "ABBEYS" durant la période coloniale a marqué d'une empreinte indélébile les esprits en Côte d'ivoire...Après "Jean-Baptiste Mockey", et bien d'autres progressistes, "Ernest Bocka" figure sur la liste rouge des intellectuels à défaire selon la stratégie machiavélique des complots de 1963 et 1964 fomentés par "Houphouët Boigny"!C'est ainsi qu'il fut arrêté le (2 AVRIL 1964) sur ordre "d'HOUPHOUET" et conduit à la prison de la ville de "Yamoussoukro", actuelle capitale politique ivoirienne. Notons "qu'Ernest Boka" faisait partie de la nouvelle génération des diplômés universitaires de la fin des années 50, qui entrèrent en masse à la jeunesse du rassemblement démocratique africain(Jdarci). Dans les faits qui vont suivre son arrestation, dans la nuit du 5 au 6 Avril 1964, il eu une altercation entre "Houphouët Boigny"(président de Côte d'ivoire à cette période) et "ERNEST BOKA"(président de la cour suprême de Côte d'Ivoire à cette époque), et cela en présence de "Thérèse Houphouet"(épouse du président HOUPHOUET), "Henri Konan Bédié",(ex président de la Côte d'ivoire de 1993 à 1999), et "Koné SAMBA AMBROISE"(dignitaire du Pdci-RDA), qui fut le symbole du Pdci-rda pendant longtemps dans la ville de "Dimbokro"(centre de la Côte d'ivoire)!Dans la cour extérieure de la prison de "Yamoussoukro", attendent une horde de miliciens qui piaffent d'impatience que des consignes leur soient donnés...Notons que le "PDCI-RDA" fut dans l'histoire politique de la Côte d'ivoire le premier parti politique à recruter des miliciens prêts à tout faire dans le but de satisfaire les appétits politiques de certains dignitaires du "Pdci"...Ainsi, dans sa tentative d'intimidation du président de la cour suprême à l'époque(Ernest Boka), "Houphouët" lui lance au nez: "Boka, je voudrais que tu accuses tous les franc-maçons de France afin qu'ils endossent la responsabilité du complot fomenté pour m'assassiner!"Boka", qui a appartenait à une loge franc-maçonnique française à l'époque, comme la majorité de l'élite africaine du soleil des indépendances, lui renvoie l'ascenseur en ses propres termes: "Ah non! Les franc-maçons n'ont rien à voir dans cette affaire, et puis il n'ya pas de complot!"Houphouët" qui s'attendait à un aveu de taille, est désabusé... Ainsi, le ton monte, et "Houphouët" s'énerve. "Boka" garde son sang froid olympien, quand "Houphouët" tourne en rond, et fait les cent pas de gauche à droite. Finalement, "Boka" essaie de le rassurer en lui confirmant de façon sage ceci: "Mais président, même ton épouse ici présente, n'est pas sans savoir qu'il n'y a pas de complot! C'est malencontreusement la goutte d'eau qui va faire déborder le vase: "Houphouët" se retourne, et se rebiffe: Une gifle part de la part du président "Houphouët". Une grosse claque au corpulent "Ernest Boka"(qui pesait à l'époque 90kgs)..."Boka" sans attendre réagit et gifle aussi "Houphouët"! Et comme il est imposant et fort, "Houphouët" se retrouve par terre..."Henri Konan Bédié" qui était dans le même contexte de communication et de joute physique, vient spontanément au secours "d'Houphouët Boigny" en criant dans la langue "Baoulé":("Boka sou kou NANA"), ce qui veut dire littéralement en langue "Baoulé"(langue du centre de la Côte d'Ivoire: "Boka" tue le vieux!).Ainsi la milice du "Pdci-Rda"(parti politique d'Houphouët), alertée, entre en trombe, et se rue sur "ERNEST Boka"...résultat immédiat: "Des coups de crosse, de fouet, finissent par achever le prisonnier: Ainsi, le cou brisé, et le souffle éteint, "BOKA" agonisant, est conduit dans sa cellule sous escorte du commissaire "Pautras", qui était à l'époque le régisseur de la prison de "Yamoussoukro". De sources concordantes,, la version officielle donnée par le président ivoirien "HOUPHOUET Boigny", lui-même (le 13 Avril 1964) en présence de tous les notables du pays, "Ernest Boka" se serait suicidé en se pendant avec le pantalon de son pijama au tuyau de la douche de sa cellule: La mort "d'Ernest Boka", membre d'une loge franc-maçonique, suscite des remous à Paris, où l'affaire des complots avec son environnement fétichiste ne plait pas à tout le monde...Notons que le professeur "Levand" (ressortisant français vivant en Côte d'ivoire à l'époque des faits), est expulsé de la Côte d'ivoire (le 6 Novembre 1963) en compagnie de plusieurs français, sous l'inculpation d'appartenance à une loge subversive, met en doute publiquement la version "d'Houphouët" parlant d'histoire de fétiches et de flacons de filtre, il refuse d'admettre la vraisemblance des accusations portées contre "ERNEST BOKA", et les circonstances de sa mort..."Houphouët" n'est pas prêt à lâcher du lest pour son image en occident, lui qui ne s'attendait pas à la réaction d'une quelconque opinion, brandit des documents à ses conseillers français, et ordonne la riposte du gouvernement ivoirien. Ainsi, le ministre ivoirien des forces armées de l'époque,"M'bahia Blé Kouadio", dans une lettre à "Mr Lavand" avec copie de l'organe de presse français "le Monde" (du 13 Juin 1963), dit connaitre mieux que quiconque "Ernest Boka", ayant été son condisciple à l'école primaire. Non satisfait de cette version des faits, "Houphouët" insiste auprès de "Mr Pierard", un de ses conseillers français résidant à PARIS afin qu'il rédige une lettre dans laquelle il se dit convaincu du suicide du président de la cour suprême ivoirienne de l'époque. Laquelle lettre a été expédiée et retranscrite dans le journal français "le Monde"."Houphouët" avait ainsi gagné sa bataille médiatique dans l'hexagone concernant l'affaire "Boka"...Mais en Côte d'ivoire, le peuple "ABBEY" est davantage remonté contre l'homme politique "Houphouët", lorsque lors des funérailles "d'ERNEST BOKA" dans sa région natale (AGBOVILLE), son corps n'a pu être visualisé pour cause de cercueil plombé...Jusqu'au jour d'aujourd’hui, des questions sont toujours demeurées sans réponse, doublées d'interrogations qui planent dans l'esprit du peuple "ABBEY" sur l'étrange disparition "d'ERNEST BOKA"(président de la cour suprême ivoirienne) dans le soleil des indépendances en Côte d'ivoire...

Yves T Bouazo