Côte d'Ivoire: De retour de bouaké, Chérif Ousmane tombe dans une embuscade

Publié le mardi 18 octobre 2011 | Le Patriote - La Côte d’Ivoire est-elle en train de replonger dans la violence ? On peut répondre par l’affirmative avec ce qui se passe en ce moment.

Commandant Chérif Ousmane, commandant adjoint du palais présidentiel.

Publié le mardi 18 octobre 2011 | Le Patriote - La Côte d’Ivoire est-elle en train de replonger dans la violence ? On peut répondre par l’affirmative avec ce qui se passe en ce moment.

Hier encore, après les tirs à Agban, le meeting insurrectionnel de la JFPI et l’arrestation du commandant Séka Yapo Anselme, un autre fait grave vient le corroborer. Le commandant Chérif Ousmane, commandant adjoint du palais et sa garde ont été attaqués hier à l’entrée de Djébonoua par des hommes en armes. L’officier et ses hommes sont tombés dans une embuscade au moment où il regagnait Abidjan après un séjour à Bouaké. Selon les premiers témoignages, le commando en nombre encore indéterminé, en voulait personnellement au commandant adjoint du palais. Son véhicule a été criblé de balles par les assaillants qui l’attendaient à cet endroit précis. Après les premières secondes de peur et de stupeur, sa garde et lui ont promptement réagi. Une réaction qui a fait reculer les assaillants qui ont profité de la pénombre pour s’enfuir dans les broussailles. Malheureusement, au cours des échanges, un élément de la garde du commandant en second du palais a été touché à la tête. Son état reste critique. Quant au commandant Chérif Ousmane, il y a eu plus de peur que de mal pour lui. Il a eu la baraka. Il va bien. Il s’en est sorti sans une égratignure. Mais l’attaque dont il été victime, amène à s’interroger sur ce qui se passe en ce moment en Côte d’Ivoire. Car en moins de 48 heures, cela fait un autre fait troublant. Cette succession d’événements ressemble étrangement à un plan savamment exécuté. Pour semer le trouble au sein de la population à l’approche des élections législatives. Il appartient donc aux autorités politiques et militaires d’ouvrir les yeux pour ne pas se faire surprendre. Nous y reviendrons.
Jean-Claude Coulibaly`

Pourquoi le Général Kouassi doit se méfier

Publié le mardi 18 octobre 2011 | Le Patriote

Il ne faut pas se méprendre. Ce qui a été étouffé dans la nuit du vendredi à samedi dernier n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat manqué, que des esprits malins veulent maintenant noyer pour distraire les enquêteurs. Ces derniers évoquent une colère des gendarmes par rapport à la méthode de commandement du successeur du général de corps d’Armée, Kassaraté Tiapé Edouard. Manque de courtoisie, mépris, humiliation des officiers et sous-officiers en public. C’est une critique constante qui revient sur toutes les lèvres. Il ne faut pas faire la fine bouche, faire mine grise et se retrancher derrière ce refrain bien Ivoirien : « Qu’en dira-t-on?».
Même si les qualités intrinsèques du commandement supérieur, la pédagogie, ne semblent pas être au rendez-vous, il faut se méfier. « Le bon commandement, c’est la carotte et le bâton et non le bâton, le bâton », nous a confié un officier. C’est derrière ces petits prétextes que l’action subversive étouffée a été préparée. C’est une grande première dans la Gendarmerie Ivoirienne, le fait qu’une rébellion se soit signalée au camp mythique d’Agban. Ces coups de feu ont l’avantage de révéler que la prise en main et l’autorité du nouveau patron ne sont pas encore totales. En outre, la présence d’éléments proches du commandant-déserteur, Abéhi Jean-Noël, bien qu’affectés, continuent de séjourner dans l’enceinte du camp d’Agban. Selon une source bien introduite, le lieutenant Dorgelès, proche parmi les proches d’Abéhi, affecté à San Pedro avant cette insurrection, a été régulièrement aperçu ces derniers jours dans ce camp. L’expulsion bien que tardive de ces «bras séculiers » d’Abéhi est salutaire. En tout état de cause, le commandant supérieur de la Gendarmerie doit se méfier. Il n’y a jamais de fumée sans feu.
Coulibaly Brahima