SOCIETE: Ouattara a une peur bleue de la Fesci

Publié le mardi 26 juillet 2011 | Notre Voie - Comment peut-on concevoir qu’un gouvernement qui se dit préoccupé par le bien-être des populations décide de dévaster les Universités et

Publié le mardi 26 juillet 2011 | Notre Voie - Comment peut-on concevoir qu’un gouvernement qui se dit préoccupé par le bien-être des populations décide de dévaster les Universités et

les cités universitaires au motif qu’on veut les réhabiliter? Pendant que la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, tente de convaincre l’opinion nationale sur la volonté du gouvernement d’œuvrer pour le bien-être des étudiants, sur le terrain l’on constate autre chose. Les cités universitaires et les Universités sont abandonnées aux mains des Frci. A quoi sert donc de construire des universités pour les transformer ensuite en casernes militaires. A la vérité, ce traitement réservé aux étudiants trouve sa motivation ailleurs. En effet, le pouvoir règle ses comptes aux étudiants qui ont refusé de recevoir Alassane Ouattara qui battait campagne en novembre 2010. En outre, le nouveau chef de l’Etat n’a pas encore consolidé son pouvoir. Par conséquent, il craint fort que la contestation de son pouvoir ne parte des étudiants si on les laisse se regrouper facilement. Dans le milieu universitaire, il existe une force difficile à maîtriser qui se nomme la Fesci. Le chef d’Etat, Alassane Dramane Ouattara, manifeste une peur bleue de cette organisation estudiantine qui ne recule devant rien. Ce qui se passe sous nos yeux est le processus de désorganisation de la Fesci et d’étouffement de la contestation. Comme il est dans une logique de tuer la libre expression et la pensée plurielle, Ouattara disperse les étudiants. Les premières actions du chef de l’Etat furent la démolition de la « Sorbonne », espace de libre expression installé au Plateau. Dans toutes les communes, les éléments Frci interdisent les « Agoras » et « Parlements ». A Yopougon, les Frci ont déplacé un bulldozer pour déraciner les arbres sous lesquels le « Parlement » de Selmer fonctionnait. Comme on le voit, les acquis en termes de liberté d’expression se meurent sous le pouvoir Ouattara.

B.K.