Abidjan: Des prêtres séquestrés à Adjamé. 27 millions de Fcfa exigés!

Publié le lundi 6 juin 2011 | Soir Info - Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 juin 2011, des malfaiteurs, aux 220 Logements, dans la commune d'Adjamé, ont attaqué un édifice religieux. A savoir, la paroisse Saint Luc. Ces brigands, à

Photo d'illustration: Mgr Lézoutié.

Publié le lundi 6 juin 2011 | Soir Info - Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 juin 2011, des malfaiteurs, aux 220 Logements, dans la commune d'Adjamé, ont attaqué un édifice religieux. A savoir, la paroisse Saint Luc. Ces brigands, à

l’occasion, ont emporté plusieurs biens, non sans blesser le vigile des lieux. Selon des informations de source digne de foi, il est un peu plus de 2h du matin, lorsque les gangsters, au nombre de trois, assiègent la paroisse Saint Luc. Armés de pistolets automatiques pour deux et d'une kalachnikov pour l’autre, les ''mauvais garçons'' s'introduisent dans la cour de l'église par escalade. Ils se retrouvent, immédiatement, face au vigile des lieux répondant au prénom de Sylvain. Ce dernier, entendant justifier son salaire, se met à crier « au voleur !». Il est soutenu en cela par les chiens de garde qui se mettent, eux aussi, à aboyer. Les criminels, qui n'apprécient pas du tout ce boucan déclenché par le veilleur de nuit, administrent à ce dernier des coups de crosses. Le vigile affaibli par ses blessures, les malfrats, qui n’en demandent pas mieux, escaladent une autre clôture qui se dresse devant eux et se retrouvent dans le presbytère. Le curé et ses collaborateurs, tirés de leur sommeil par tous ces bruits, viennent aux nouvelles. Ils se retrouvent face à des hommes en armes. Ils croient alors avoir affaire à des agents des forces de l'ordre. Mais ils se ravisent tout de suite, quand les quidams pointent leurs armes à feu sur eux. Puis, ces derniers d’exiger un coffre-fort qui serait soigneusement gardé ici. Un coffre-fort qui, selon eux, contiendrait exactement la somme de 27 millions de F.Cfa . Le curé, tout étonné, avance que son établissement ne possède nullement une telle somme d’argent. Les malfaiteurs, qui ne croient pas un traitre mot de cela, soumettent alors toutes les pièces à une fouille minutieuse. Le tout, appuyé d’une menace d'abattre le curé et ses collaborateurs au cas où ils débusquaient, eux-mêmes, le « trésor » dont ils sont sûrs de la présence en ces lieux. Au final, les mécréants n’obtiennent guère satisfaction. Cependant, n’entendant pas rentrer les mains vides, après la prospection principale foireuse, les scélérats, honteusement, font main basse sur la quête de la semaine, trois ordinateurs-portables, quatre cellulaires et le porte-monnaie du vicaire contenant tous ses papiers. Sans oublier de l'argent non évalué, devant servir aux besoins de la paroisse. C'est avec cet important butin que ces bandits quittent la paroisse. Alertés une trentaine de minutes après, des éléments des Frci installés au commissariat de police du 7ème arrondissement, situé à un jet de pierre de là, arrivent sur les lieux. Lorsqu’ils se font expliquer les faits, ils s’en veulent plus ou moins. C’est que deux des individus, circulant à moto et auxquels ils viennent à l’instant de rendre les civilités, correspondent exactement aux descriptions des malfaiteurs qui ont attaqué la ''maison de Dieu''. Plainte a été déposée par les victimes au commissariat de police du 7ème arrondissement et une enquête est en cours. Au demeurant, à en croire notre source, c’est régulièrement que des éléments en tenue et fortement armés effectuent des descentes sur la même paroisse. Pour quelles raisons ? On n’en sait rien. Vivement que toutes ces exactions et ces actes criminels, qui font regretter l’absence notable des policiers et gendarmes, cessent.

Madeleine TANOU