Acharnement de la France contre Gbagbo: Voici ce qu’on lui reproche

Le 02 mai 2011 par le Temps - Quelques semaines après la forfaiture de la France de Nicolas Sarkozy contre le régime de Laurent Gbagbo, un coin de voile se dégage sur un

Le Président français Nicolas Sarkozy.

Le 02 mai 2011 par le Temps - Quelques semaines après la forfaiture de la France de Nicolas Sarkozy contre le régime de Laurent Gbagbo, un coin de voile se dégage sur un

tel acharnement. En effet, alors que bien d’Ivoiriens avaient cru à une résolution de la crise issue de l’élection présidentielle, des sources bien introduites avancent plutôt une autre piste. Selon des informations recueillies, le point d’achoppement entre Laurent Gbagbo et Nicolas Sarkozy serait le partage du revenu pétrolier ivoirien. A ce propos, la France aurait imposé au Président Gbagbo de signer un document de répartition incluant le Burkina Faso de Blaise Compaoré pour sa facilitation dans la crise ivoirienne. Ainsi de façon arithmétique, la France réclame 80% du revenu pétrolier, quant à la Côte d’Ivoire, pays pourtant producteur, devait se contenter de 10 % et le Burkina bénéficiant de 10 %. Un partage qui aurait irrité le Président Gbagbo et son régime, vu la présence massive du Burkina Faso dans le bénéfice et également la grosse part accaparée par la France. Aussi, le chef de l’Etat ivoirien a-t-il donc refusé d’apposer sa signature au bas du document. Rentré dans une colère noire, Sarkozy prend langue avec Ouattara. Qui accepte les ordres de la France, à condition naturellement qu’il accède au pouvoir d’Etat, quel que soit le résultat du scrutin présidentiel. C’est alors que la France fait appel à son armée d’invasion Licorne en Côte d’Ivoire pour le bombardement de la résidence du chef de l’Etat et du Palais présidentiel. Prétextant de la destruction des armes lourdes, il est convenu, en réalité, que Licorne livre, pieds et mains liés, Laurent Gbagbo et son régime. Ce qui depuis l’offensive du 28 mars 2011 jusqu’au 11 avril suivant, fut fait avec la participation du Nigéria, du Burkina Faso et le Sénégal. Tout cela sera renforcé par la présence du dispositif des rebelles, des équipements de l’armée de l’Ecomog, piloté depuis la capitale nigériane. Désormais Laurent Gbagbo et son camp arrêtés, Ado se livrera, à cœur joie, à brader le revenu du pétrole ivoirien, qui, pourtant devrait servir à développer le pays d’Houphouët-Boigny.

Odette Latté