Côte d'Ivoire: Pendant que ADO prône « l’Etat c’est moi », ESSY AMARA dit « être le premier serviteur de l’Etat », par PRAO Yao Séraphin

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d'Ivoire. Pendant que ADO prône « l’Etat c’est moi », ESSY AMARA dit « être le premier serviteur de l’Etat », par PRAO Yao Séraphin.

Essy Amara (droite) et son porte-parole Kramo Kouassi, à Yamoussoukro le 06 mars 2015, à la résidence du Président Houphouët Boigny.

« Les dictateurs font de la force le seul instrument de la grandeur »
(Georges Bernanos)
En 1661, Louis XIV a déclaré qu’il ne choisirait pas de premier ministre, mais qu’il gouvernerait lui-même et pendant 54 ans il a tenu parole. Il a voulu être un roi absolu et croyait qu’un roi de France doit pouvoir faire tout ce qui lui plaisait. Il renforçât la monarchie absolue en France. Il n’a supporté jamais aucune protestation et résistance. Il a exigé d’être obéi par tous les Français. Il aurait dit : « l’Etat, c’est moi ». C’est ainsi que l’on peut résumer la gouvernance sous le Président Ouattara. Bien entendu, nous définissons la gouvernance comme l’ensemble des mesures, des règles, des organes de décisions, d’information et de surveillance qui permettent d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle d’un Etat, d’une institution ou d’une organisation qu’elle soit publique ou privée, régionale, nationale ou internationale. Depuis 2011, les Ivoiriens constatent que le Président Ouattara ressemble étrangement à Louis XIV. Il dirige seul et pour lui seul. Sous sa gouvernance, le peuple n’est pas consulté lors des décisions qui engagent la nation. Depuis un bon moment, le prince de Kong gouverne par ordonnance. Non seulement, le Président Ouattara n’écoute pas les Ivoiriens, mais également il les provoque, les nargue à la limite. En faisant voter les lois fantaisistes sur la nationalité et l’apatridie, le Président Ouattara appelait ainsi à une insurrection dans le pays car une identité qui est marginalisée est une identité qui se radicalise.
Depuis 2011, le Président Ouattara a oublié ses beaux discours au profit du clientélisme, du népotisme, du clanisme et du tribalisme. C’est la pagaille dans la gestion des finances publiques avec la corruption qui a atteint des niveaux insoupçonnés. Les voitures de l’Etat circulent, de plus en plus, les week-ends et les jours fériés. Cela devient presqu’une pratique courante, comme si la législation en la matière n’existait pas. Les marchés publics sont octroyés sans appels d’offres. Les scandales de ses ministres sont légions et ne peuvent plus être énumérés.
Les moyens de l’Etat sont à la disposition du clan présidentiel et de ses amis. Pendant ce temps, le peuple souffre, gémit et s’inquiète. Heureusement que les Ivoiriens peuvent garder espoir. Contrairement à Louis XIV, Frédéric II de Prusse reste un exemple d’homme d’Etat soucieux de son peuple. Il prend les rênes du pouvoir alors que La Prusse n'est alors somme toute qu'un petit royaume morcelé. Il arrive à faire de son royaume un centre très important. Frédéric II de Prusse était un homme d’Etat très ouvert et tolèrent. Par exemple, à propos des religions, il disait ceci « Toutes les religions se valent du moment que ceux qui les professent sont d’honnêtes gens, et si des Turcs et des païens venaient repeupler le pays nous construirions pour eux des mosquées et des temples ». Il savait également faire une nette distinction entre ses convictions personnelles et le bien de l'État. A la suite de Frédéric II de Prusse, le candidat Essy Amara dit : « je serai le premier serviteur de l’Etat ». Pour le candidat Essy Amara, au-dessus de l’intérêt particulier, y compris celui du Président, existe un « intérêt de l’Etat » qui n’appartient à personne. C’est pourquoi il se propose de gouverner avec intégrité et droiture. Il ne confondra jamais religion et Etat, parti politique et Etat. Il ne résumera point le pays à une région. Tous les Ivoiriens doivent jouir des richesses du pays et non seulement ceux de sa région et de sa religion. C’est ainsi que le Candidat Essy Amara espère diriger la Côte d’Ivoire.

Une contribution de PRAO Yao Séraphin