Scandale - Procès des 83 pro-Gbagbo: l’accusation réclame « 2000 milliards de Fcfa » et la prison à perpétuité pour Simone Gbagbo

Par Le Démocrate - Procès de la crise postélectorale: 2000 milliards reclamés aux pro-Gbagbo.

Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première Dame, à son arrivée le lundi 23 février 2015 à son procès en cour d’assises, au palais de Justice d'Abidjan.

La partie civile dans le cadre du procès de la crise postélectorale requiert une «condamnation solidaire de 2000 milliards F Cfa à titre de dommage et intérêt » contre Simone Gbagbo et ses 82 co-accusés, poursuivis pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", hier à la Cour d’assises d’Abidjan.

L’Etat de Cote d’Ivoire, qui s’est constitué partie civile dans ce procès reproche aux partisans de l’ex-Président Laurent Gbagbo détenu à la Cour pénale internationale et surtout, l’ex-Première dame et Aké N’Gbo, dernier Premier ministre de son gouvernement « fantoche » d’avoir agi en toute « illégalité » entraînant avec eux de nombreux Ivoiriens. Précisant que le seul président « légitime » après les élections de 2010 est Alassane Ouattara reconnu par la « Constitution et la communauté » internationale.

Plus de 3.000 personnes avaient péri en cinq mois d’exactions commises par les deux camps du fait du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir au président Ouattara.

Depuis la crise, la société civile et l’opposition pro-Gbagbo critiquent une "justice des vainqueurs" - aucun dignitaire pro-Ouattara n’a pour l’instant été inquiété.

Ce lundi 2 mars les avocats de l’Etat de Cote d’Ivoire qui ont conclu dans leur plaidoirie que « les accusés sont tous coupables » des faits qui leur sont reprochés ont souhaité qu’ils « subissent la rigueur de la loi ». Une décision battue en brèche par les avocats des prévenus qui soutiennent qu’il n’y a aucune preuve contre leurs clients.

Le procès est suspendu pour reprendre mardi matin avec la plaidoirie du parquet général.

Le Démocrate

NB: Le titre est de la rédaction.