Hervé Renard: "C'est à Yaya Touré de porter l'équipe à bout de bras. Il a le brassard de capitaine"

Par IvoireBusiness - Hervé Renard: "C'est à Yaya Touré de porter l'équipe à bout de bras. Il a le brassard de capitaine"

Hervé Renard à Malabo en Guinée équatoriale.

Hervé Renard était face à la presse dans la matinée du vendredi 23 janvier 2015. Le sélectionneur des Eléphants a fait le point de l’infirmerie mais a indiqué les pistes à suivre pour repartir avec une part d’Aigle, le samedi à Malabo.

Comment allez-vous aborder ce match contre le Mali ?

Contre la Guinée nous n’avons pas été mal en première période. Si ce n’est le but que nous leur offrons, ils n’ont pas tiré au but. Mais, notre problème c’est que nous pressons à 10km/h, ce qui n’est pas suffisant. Face au Mali nous devons changer de rythme. C’est à nous d’aller chercher cette victoire pour se mettre dans une situation favorable. De toute façon quand on a affaire au double médaillé de bronze des deux dernières éditions de la CAN on sait à quoi s’en tenir. Le Mali est l’une des meilleures équipes d’Afrique avec son capitaine emblématique Seydou Kéita. Mais la Côte d’Ivoire a le calibre pour gérer ce genre de situation.

Quand vous perdez un joueur comme Gervinho qu’est-c e que vous lui avez dit. Et comment comptez-vous composer votre attaque sans lui ?

Déjà j’ai dit à Gervais que son geste n’est pas un exemple. Quand on atteint le niveau de Gervinho il y a des gestes à ne pas faire. J’ai aussi joué au football, et il m’est arrivé de sortir de mon match. Donc c’est un geste qu’on ne doit pas avoir sur un terrain de football. On sait que Gervinho est l’une des stars de la CAN, le joueur guinéen a usé de malice pour le faire sortir de ses gongs. Il s’est excusé du groupe et malgré son absence, je pense nous avons les arguments offensifs pour ce match. Mais, j’avoue qu’avoir un joueur du profil de Gervinho est difficile. Un joueur comme lui, il n’y a qu’un dans une équipe.

Il n’y a qu’un Gervinho, mais vous gardez des arguments du même style sous la main. Pensez-vous faire confiance à Roger Assalé, par exemple ?

Roger Assalé, c’est le meilleur joueur d du championnat de Côte d’Ivoire. Mais quand on arrive dans une équipe comme celle des Eléphants, les choses changent. Donc il faut qu’il s’adapte au niveau du groupe et qu’il soit un tout petit moins timide. Je suis certain que ça viendra avec le temps. Cette CAN pour les jeunes est une fantastique expérience qui leur servira pour le futur. Maintenant, si je peux utilise les capacités de Roger dans un match, on ne va pas s’en priver. Parce qu’il a un profil qui peut ressembler à celui de Gervinho. On sait qu’on a des arguments.

Le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire à une phase finale de CAN. N’avez-vous pas la pression d’être celui sous qui la chaine se brise ?

Je pense que c’est une bonne chose de croiser une équipe comme le Mali qui a une longue histoire avec la Côte d’Ivoire. Je me rappelle du match de demi-finale en 2012 où Gervinho après une course de 50 mètres avait permis à la Côte d’Ivoire de battre le Mali. C’est à nous de rééditer la même chose en sachant que ça sera aussi difficile comme en 2012. Nous sommes dans une poule ou le reste de notre programme est très chargé. Nous jouons le Mali et ensuite le Cameroun. Ces matches vont nous permettre de savoir si on va rejoindre les quarts de finale et surtout si on mérite de se qualifier.

Quel est l’état de santé de Yaya Touré annoncé au bout du rouleau à cause de l’enchaînement des matches avec Manchester City et Roger Assalé qui a été meilleur joueur de Côte d’Ivoire aura-t-il une chance de jouer ?

En ce qui concerne Yaya, il n’y a aucun problème. Il s’est entraîné normalement. C’est que juste avant le premier match il y a eu quelques alertes. On n’a pas vu le meilleur Yaya Touré contre la Guinée. Maintenant, c’est à lui de porter l’équipe à bout de bras. Il a le brassard de capitaine, il a une charge sur les épaules. Celle d’amener ses coéquipiers vers le but. C’est à lui de montrer l’exemple et donner plus que ce qu’il a fait lors du premier match.

La Côte d’Ivoire est l’une des favoris de la poule D, pensez-vous qu’elle peut se qualifier ?

Tout reste possible. Tout dépendra de la façon de gérer ce deuxième match. L’équipe qui gagnera se mettra en position favorable. On sait ce qu’on a à faire. Tout en sachant que dans notre poule nous sommes tous sur la même ligne.

Quel est l’état moral de vos joueurs après le premier match et pour ce match à venir ?

Il est plus facile d’avoir un bon état d’esprit lorsqu’on revient au score après avoir été mené. La deuxième période contre la Guinée nous a fait du bien. Je dis aux joueurs que c’est impardonnable que de faire une bonne première période sans pouvoir marquer. Vous connaissez les joueurs mieux que moi puisque vous les suivez depuis pas mal de temps. Je pense qu’il faut les pousser dans leur dernier retranchement. Ce qu’ils ont montré est insuffisant de ce qu’on attend d’eux.

Source: sport-ivoire.ci