Côte d’Ivoire : Bagarre entre partisans de Bédié, Essy, Banny, et KKB à la réunion du bureau politique hier. L'Appel de Daoukro déchiré

Par IVOIREBUSINESS - L’Appel de Daoukro vole en éclats. Un nouveau congrès extraordianire du Pdci le 21 février 2015.

La réunion du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est terminée hier 18 décembre 2014 dans la bagarre, devant le refus de plusieurs militants d’accepter la candidature unique RHDP de Ouattara en 2015 lancée par Konan Bedié. Pour ces partisans d’Essy Amara, de Konan Banny, et de Kouadio Konan Bertin (KKB), tous candidats déclarés à l’investiture du Pdci pour la présidentielle de 2015, il est hors de question d’avaliser l’Appel de Daoukro et la candidature unique d’Alassane Ouattara en 2015, lequel est d’ailleurs frappé d’inéligibilité.
Ils exigent le respect des résolutions du 12e congrès de leur parti qui stipulent que le Pdci aura un candidat à l’élection présidentielle de 2015.
Hier, les débats ont été très houleux. Et avec la bagarre rangée entre partisans de Bédié, d’Essy Amara, de KKB, de Konan Banny, et l’expulsion de militants en pleine réunion du bureau politique, on peut bel et bien affirmer que nous avons assisté à la définitive de l’Appel de Daoukro.
C’est conscient de cela qu’Henri Konan Bédié a annoncé qu’un congrès extraordinaire aura lieu du 21 au 28 février pour décider si un candidat PDCI représentera ou non le parti à la prochaine présidentielle.
Plusieurs délégués soutiens actifs d’Essy Amara, de Konan Banny, et de KKB, ont opposé une fin de non-recevoir à ce 13e congrès extraordinaire qui sera selon eux pour avaliser l’Appel de Daoukro.
Pour eux, le 12e congrès a déjà tranché la question : Un membre actif du Pdci sera candidat à l’élection présidentielle de 2015. De cela, Henri Konan Bédié ne veut pas et veut passer en force avec un 13e congrès extraordinaire.

Et il s’est voulu menaçant : « Si d’aventure certains persistaient à vouloir être candidats, libres à eux de se présenter hors du parti, sans l’étiquette du PDCI… Les protestations sont légitimes et elles doivent pouvoir s’exprimer. Ainsi, la démocratie sera sauvée », a-t-il conclu.
Pas sûr que cela suffira.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale