Grogne dans l'armée: Les négociations dégénèrent. Gendarmes et policiers chassés. Un soldat mutin interpellé et désarmé. Le départ du Général Bakayoko exigé. Les mutins exigent de rencontrer Ouattara

Par IVOIREBUSINESS - Les soldats mutins exigent toujours les 5 millions de Fcfa par tête promis par Ouattara pour renverser Gbagbo. Policiers et gendarmes chassés de la salle de négociation avec le gouvernement. Les mutins exigent de rencontrer Ouattara.

Négociations mutins gouvernement le 19 novembre 2014, dirigées par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko, et son collègue de la Défense Paul Koffi Koffi.

Grosse frayeur hier soir au ministère de la Défense, au démarrage des négociations entre soldats mutins et gouvernement. Négociations dirigées par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko et par son collègue de la Défense Paul Koffi Koffi. Un soldat mutin a été interpellé et désarmé après qu'il se soit distingué négativement, se montrant menaçant envers les journalistes.
Policiers et gendarmes présents ont été priés de vider les lieux car n'ayant pas les mêmes problèmes que les soldats mutins.
Ces derniers, selon une source, n'ont plus confiance aux ministres de la Défense et de l'Intérieur, encore moins au chef de l'Etat-major des FRCI Soumaïla Bakayoko dont ils demandent la démission.
Ils exigent maintenant de rencontrer directement le chef de l'Etat Alassane Ouattara, afin que celui-ci leur répète de vive voix que toutes leurs revendications sont satisfaites. Ils ne veulent plus de promesses. Ils veulent leurs 5 millions de Fcfa maintenant.

Dan un enregistrement à la RTI de Bouaké, mais non encore diffusé, les soldats-mutins ont menacé de piller les banques et de faire chuter le régime si les 5 millions de Fcfa par soldat promis par Ouattara pour renverser Laurent Gbagbo, ne leur sont pas versés immédiatement.

Mais la version officielle de la rencontre mutins gouvernement hier, est très angélique. Selon cette dernière, les négociations consacrées aux modalités pratiques de l'acceptation de toutes les doléances des militaires par le chef de l'Etat, se sont déroulées dans une ambiance bon enfant.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, s'est même fendu d'une déclaration dans laquelle il "s’est félicité des énormes progrès enregistrés au terme du premier round des négociations".
L'un des porte-parole de mutins, le quartier maître de la Marine nationale, Ouattara Siaka, a également abondé dans le même sens.
Aux dernières nouvelles, les mutins très prudents et craignant d'être une fois de plus roulés dans la farine, maintiennent toujours leurs positions sur le terrain, notamment à Daloa et à Bouaké où la poudrière et télévision RTI Bouaké est toujours sous leur contrôle. Ils ont aussi attaqués la prison civile de Bouaké et libérés les prisonniers.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale