CPI : La défense demande l’abandon des poursuites contre Blé Goudé

Par APA - La défense demande l’abandon des poursuites contre Blé Goudé.

Charles Blé Goudé au cours de son audience de confirmation des charges le 29 septembre 2014 à la CPI.

La défense a demandé l’abandon des poursuites contre l’Ivoirien Charles Blé Goudé accusé de ‘’184 meurtres, 38 viols, 126 actes inhumains et 348 persécutions’’, estimant que son client n’est qu’un « insignifiant » de la galaxie patriotique.

« Ce n’est pas parce que Charles Blé Goudé était présenté comme le Chef des jeunes qu’il est responsable de tout ce qui s’est passé », a-t-elle argumenté en demandant l’abandon des charges contre M. Blé Goudé.

« Nous démontrerons qu’il n’est pas le Chef de cette galaxie patriotique composée de nombreuses associations et milices. Il n’est qu’est un insignifiant de la galaxie patriotique (…) », a poursuivi la défense de l’ex-ministre de la jeunesse dans le dernier gouvernement de l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

Charles Blé Goudé, ancien chef de la galaxie patriotique, mouvement proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, vêtu d’un costume sombre, au crâne rasé portant des lunettes est apparu, lundi, serein à l’audience de confirmation menée par la Chambre préliminaire I, composée des juges Silvia Fernández de Gurmendi (juge présidente), la juge Ekaterina Trendafilova et la juge Christine Van den Wyngaert.

Selon l’accusation, Blé Goudé a ‘’ participé à un plan concocté par Laurent Gbagbo et son entourage dont fait partie le suspect’’ pour confisquer le pouvoir après le verdict de la Commission électorale indépendante (CEI) donnant Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle de novembre 2010 et reconnu comme tel par la communauté internationale.

Sous l’impulsion de M. Blé, a soutenu le parquet, ses partisans ‘’ont tué, violé, brûlé vifs’’ des personnes jugées partisanes de M. Ouattara et ce, sur des bases de faciès ou ethnique.

Pour l’accusation, il ne fait aucun doute, ‘’Blé Goudé est responsable de 184 meurtres, 38 viols,126 actes inhumains et 348 persécutions’’, accuse Fatou Bensouda dont les collaborateurs ont présenté des vidéos où l’ancien ministre de la jeunesse du régime Gbagbo donnait des ‘’consignes précises’’ à ses partisans pour ‘’s’opposer par tous les moyens à l’ONUCI de circuler’’ ou encore pour ‘’dénoncer tout étranger dans vos quartiers’’.

A l’issue de l’audience de confirmation des charges, qui dure jusqu’à jeudi, une décision de la chambre décidera, dans un délai de 60 jours de l’opportunité ou non d’un procès.

APA