« Hollande à Abidjan » – Importante Déclaration à la nation du Rpci-Ac : Voici ce que Hollande a dit à Abidjan. Voici ce que doit faire l’opposition. Les ivoiriens n’ont plus peur

Par IVOIREBUSINESS - « Hollande à Abidjan » – Importante Déclaration à la nation du Rpci-Ac. Voici ce que Hollande a dit à Abidjan. Voici ce que doit faire l’opposition. Les ivoiriens n’ont plus peur

Christian Vabé, président du Rpci-Ac, et le Président François Hollande, au cours d'un déplacement.

Importante déclaration à la nation du Rassemblement du peuple de Côte d'Ivoire Alternative crédible

Le Président de la République française Françoise Hollande est venu à Abidjan pour une visite de 24h à dominante économique, mais c’est la politique qui a rapidement pris le dessus.
François Hollande a donné une leçon de démocratie à Alassane Ouattara en recevant ses opposants, jusque-là méprisés et ignorés par lui. En effet, Alassane Ouattara n’a jamais reçu ses opposants. Il préfère les humilier, les affamer, les arrêter, geler leurs comptes, confisquer leurs maisons, et les interdire de sortir du territoire.
En recevant l’opposition, Hollande leur lance un message tout simple : Cessez d’être des gagne-petit et d’accepter les miettes que Ouattara vous jette au lance-pierre sans la moindre considération.
Cessez d’accepter d’être humilié et ridiculisé par Ouattara. La première des choses que vous devez exiger de lui est qu’il vous reçoive.
Car le vrai dialogue avec l’opposition, ce n’est pas des rencontres avec des Ministres de Ouattara, mais des rencontres directement avec lui. Aucune avancée démocratique n’est possible si Ouattara refuse de rencontrer ses opposants pour discuter avec eux. Quand ils étaient opposants, Ouattara, Bedié, et Soro, étaient constamment reçus par le Président Laurent Gbagbo. Lequel finançait le Pdciet le Rdr à hauteur de 800 millions de Fcfa chacun tous les six mois.
En plus de cela, individuellement, Bédié recevait 22 millions de Fcfa par mois en tant qu’ancien chef de l’Etat, son épouse Henriette Bedié recevait 8 millions de Fcfa en tant qu’ancienne première Dame, Alassane Ouattara recevait 8 millions de Fcfa par mois en tant qu’ancien Premier ministre. Sans oublier qu’ils étaient logés par l’Etat qui mettait voitures, chauffeurs, gardes du corps de leurs choix à leur disposition.
Le message que Hollande a également lancé à l’opposition à Abidjan est celui-ci: Cessez de vous déconsidérer. Le minimum d’égard que Ouattara vous doit n’est pas une faveur. C’est un droit constitutionnel. C’est même un préalable.
Le Président François Hollande a dit clairement à Abidjan que la prochaine élection présidentielle doit être démocratique, transparente, pluraliste, et ouverte à tous.
Il voulait simplement dire que si les conditions de transparence, de pluralisme et d’ouverture ne sont pas réunies, la présidentielle de 2015 ne devrait en principe pas se tenir. C’est donc à l’opposition de se battre pour que ces élections soient crédibles, démocratiques, transparentes, et ouvertes à tous. C’est même de sa responsabilité. Il apporte implicitement son soutien à l’opposition pour toute initiative et action visant à contraindre Ouattara à aller à des élections démocratiques et transparentes.
Pour Hollande, si les prochaines élections ne sont pas organisées de façon démocratique et transparente, l’opposition doit empêcher qu’elles se tiennent par des boycotts, par des actions de masse, et par des actions de rue. C’est de sa responsabilité et la France vient indirectement de lui donner le quitus pour cela.
C’est un langage diplomatique qu’il faut savoir décrypter.
Ça signifie aussi qu’en cas de manifestations de rue et de boycotts, la France aura les yeux rivés sur le comportement de Ouattara et sur celle de son armée, et voir s’il tirera sur le peuple.
Car l’Elysée n’est pas sans savoir que Ouattara a maillé tout le territoire ivoirien de ses milices, de ses Frci, de 65.000 dozos et de 60.000 ex-combattants prêts à tuer pour lui, qu’il refuse de désarmer afin de se faire réelire à l’élection présidentielle d’octobre 2015.
Les temps ont changé et aucune nouvelle boucherie à ciel ouvert ne sera tolerée. C’est la ligne rouge à ne pas franchir pour l’Elysée.
S’il y a des tueries et des massacres, alors Ouattara en sera tenu personnellement pour responsable et devra s’en expliquer, car le temps des tueries et des massacres est terminé.
C’est d’ailleurs ce que Hollande a voulu dire en déclarant que la France n’acceptera plus « l’impunité », et que les responsables de crimes, quels qu'ils soient, doivent être traduits devant les tribunaux. C’est encore ce que Hollande dit en déclarant que l'impunité ne doit pas être tolérée et la Côte d’Ivoire doit respecter la démocratie, les droits de l'homme, et la bonne gouvernance.
C’est une mise en garde à peine voilée contre Ouattara et contre les crimes encore impunis de son propre camp.
Le Président français engage la responsabilité de Ouattara lorsqu’il dit que tous les auteurs des crimes en Côte d’Ivoire, quel qu’ils soient, doivent être traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Hollande a aussi dit qu’il invitait la Côte d’Ivoire « à coopérer avec la France » pour retrouver « les auteurs des assassinats des 3 Français » lors de la crise post-électorale parmi lesquels Yves Lamblin (ex-Dg de la Sifca), Stéphane Frantz di Rippel, Philipp Remond. L’étau se resserre également sur Ouattara dans l’affaire de la disparition du journaliste Guy-André Kieffer.
Alassane Ouattara, acculé, et pris la main dans le sac, a été obligé de reconnaître qu’il y a des criminels non encore punis dans son propre camp, et de promettre dans la foulée que ces derniers seront jugés en octobre.

En décryptant les principes énoncés par François Hollande, à savoir que la Côte d'Ivoire doit respecter la démocratie, les droits de l'homme, et la bonne gouvernance, le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (Rpci-Ac) est à même de dire que la balle est désormais dans le camp de l’opposition, qui doit jouer enfin sa partition, qu’elle a jusque-là évité de jouer.
LES IVOIRIENS N’ONT PLUS PEUR. ILS ATTENDENT UN MOT D’ORDRE QUI TARDE A VENIR
L’opposition doit enfin appeler le peuple à sortir massivement dans la rue pour arracher la démocratie, le respect des droits de l’homme, la bonne gouvernance, et une Commission électorale réellement indépendante, et non celle taillée sur mesure pour la réélection de Ouattara.
Les ivoiriens n’ont plus peur. Ils attendent juste un mot d’ordre qui n’est pas encore venu.
Le Rpci-Ac invite sans délais l’opposition à enfin lancer ce mot d’ordre aux ivoiriens. Car c’est à elle de le faire et non à Hollande.
L’opposition doit appeler le peuple à sortir massivement dans la rue pour exiger la libération des 1000 prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles du régime Ouattara.
L’opposition doit appeler le peuple à sortir dans la rue pour exiger le dégel des avoirs, des comptes bancaires bloqués, et la restitution des maisons et des voitures confisquées par le régime.
Ce travail n’a jamais été fait. Il est temps qu’il soit fait.
L’opposition doit appeler le peuple à sortir massivement dans la rue pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo, de Simone Ehivet Gbagbo, et de Charles Blé Goudé.
Ils sont justement en prison parce que l’opposition n’a pas encore réellement exigé leur libération.
L’opposition doit enfin demander au peuple de sortir massivement pour exiger le retour au pays des 200.000 exilés politiques, sinon ceux-ci ne retourneront jamais.
C’est à l'opposition de le faire et non à Hollande, car les pays n’ont pas d’amis, ils ont des intérêts.
L’opposition doit crânement défendre les intérêts des ivoiriens et non la sous-traiter à une tierce personne.

Fait à Paris le 20 juillet 2014

Pour le Rpci-Ac
Christian Vabé
Président